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Mise en scène de Phèdre

Publié le 04/03/2012

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Malade et torturée sont les mots qui qualifieraient au mieux Phèdre lors de sa mise en scène. En effet, dans chacun de ces textes elle paraît souffrir physiquement, on peut s’en apercevoir d’une part, en observant que chaque auteur utilise le lexique de la maladie avec des mots tout comme « mal «, « affaiblis «, « tremblants «, … et d’autre part grâce à la présence d’une antithèse dans le texte d’Euripide, « Que ce vain ornement pèse sur ma tête ! «, et dans le texte de Racine, « que ces voiles me pèsent «, ces deux phrases sont significatives du mal physique que doit supporter Phèdre, elle sent que tout son corps s’affaiblit et que tout est contre elle. On retrouve dans chacun des textes sa souffrance, dans le texte d’Euripide « mes membres affaiblis sont près de se dissoudre «, dans le texte de Sénèque «  Un mal intérieur me consume « et dans le texte de Racine « ma force m’abandonne «, elle ne peut plus supporter son chagrin : elle est malade d’un amour incestueux.

On voit aussi que lors de sa première apparition, elle est torturée de l’intérieur, qu’un mal intérieur la consume. Effectivement, comme on peut le deviner, cet amour non-réciproque pour son beau-fils lui fait mal et la blesse dans son esprit et dans son corps. Chaque auteur l’a marquée et dans chaque texte on le remarque.  Par ailleurs, dans l’extrait de Sénèque on trouve le lexique du feu qui montre la souffrance et la fatalité de Phèdre, « consume «, « s’enflamme «, …. On peut aussi mettre en liaison son mal physique et son mal intérieur, en effet le mal qu’elle éprouve moralement a des effets dévastateurs sur son corps, elle ressent physiquement ce chagrin qui la mine et la détruit. On  retrouve cela dans chaque extrait.

 

En conclusion, on peut dire que chacun des auteurs  a présenté Phèdre lors de sa mise en scène comme une personne torturée mentalement et malade physiquement, elle est atteinte d’une maladie incurable qui est l’amour, l’amour vain, et c’est le lien entre ces trois textes.

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