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Mori Ogai - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Mori Ogai - écrivain. Mori Ogai (1862-1922), écrivain et médecin militaire japonais. Né dans la province d'Iwami (aujourd'hui préfecture de Shimane), Mori Ogai est fils de médecin. Aussi est-ce tout naturellement qu'il se destine à cette profession. Il commence très jeune à étudier les classiques chinois ainsi que le néerlandais, alors indispensable pour comprendre les ouvrages scientifiques modernes venus d'Occident. Il part étudier l'allemand -- la langue de la médecine à l'époque -- à la capitale, avant d'entrer à l'école de médecine de l'université de Tokyo. Il en sort diplômé à l'âge de dix-neuf ans. Devenu sous-officier dans le corps médical de l'armée de terre, il commence une carrière militaire exemplaire. En 1884, il est envoyé en Allemagne pour approfondir ses connaissances sur l'armée, notamment dans le domaine de la prévention et de la nutrition. Lors de ce séjour, il découvre les littératures allemande et française, s'intéresse aux arts européens de l'époque. Il s'essaye à la poésie, à la traduction, à l'essai critique avec Shosetsuron (« Essai sur le roman «, 1890), ainsi qu'à l'écriture romanesque avec Maihime, (« la Danseuse «, 1891). À son retour, Mori Ogai est un personnage important : il enseigne à l'école de médecine de l'armée et à l'université. Travailleur infatigable, il publie de nombreux articles, fonde plusieurs revues. Participant à tous les débats et à toutes les polémiques, il bouscule la médecine établie en défendant le point de vue d'une science rationnelle, mieux transmise, préservée des superstitions, tournée vers la santé publique et ouverte aux apports étrangers. Les années 1908-1911 sont sans doute les plus riches de sa vie. Désireux de renouveler la poésie, il fonde avec Yamamoto Aritomo (1838-1922) un cercle poétique. Il traduit et met en scène également plusieurs pièces d'Henrik Ibsen, jetant ainsi les bases du théâtre japonais moderne. Surtout, en 1909, il renoue avec l'écriture romanesque, publiant en quelque trois années plus de deux cents textes, dont la thématique centrale est la confrontation de l'artiste à l'acte de création, la souffrance et la solitude de ce dernier. Il fonde la revue Subaru dans laquelle il publie de nombreuses nouvelles, dont Vita sexualis (Wita sekusuarizu, 1909) -- interdite quatre semaines après sa parution --, qui, si elle s'inscrit dans la lignée des oeuvres à scandale telles que Hakai (« la Rupture de l'interdit «, 1906) de Shimazaki Toson ou encore Futon (« le Lit «, 1907) de Tayama Katai (1872-1930), s'attache surtout à dénoncer les excès du naturalisme tel qu'il se développe alors au Japon, et à évoquer très sérieusement les rapports entre l'artiste, l'oeuvre et la réalité. L'oeuvre la plus longue de Mori Ogai, Seinen (« le Jeune Homme «), paraît également dans Subaru à partir de 1910. Elle raconte l'expérience d'un jeune provincial venu à la capitale pour y devenir écrivain -- tout comme Sanshiro (1908) de Natsume Soseki, mais sur un ton très différent et avec moins de succès. L'année suivante, il publie notamment Sanbashi (« Débarcadère «), Fushinchu (« En travaux «) et Hanako. Dans les dernières années de sa vie, il écrit plusieurs romans historiques : Chibue Chusai (« Chibue Chusai «, 1916). Défenseur d'une totale liberté de l'intellectuel, Mori Ogai prône autant le recours aux richesses de la tradition que l'ouverture aux connaissances et aux techniques de l'Occident. Cette attitude mesurée -- parfois difficile à tenir dans une époque d'affrontement entre partisans d'une occidentalisation massive et traditionalistes aspirant à un retour aux sources -- lui a valu la méfiance de ses contemporains et lui vaut encore celle de la critique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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