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Nagai Kafu - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Nagai Kafu - écrivain. Nagai Kafu (1879-1959), écrivain japonais, qui s'est signalé par une grande indépendance d'esprit, qui l'a amené à s'opposer tant à l'autorité parentale qu'aux autorités littéraires ou politiques. Né à Tokyo, Nagai Sokichi (Kafu est son nom de plume) est issu par son père d'une ancienne famille de guerriers. Ce père, autoritaire, nourrit de grandes ambitions pour le jeune garçon, un enfant malingre qui préfère l'atmosphère de la ville basse et ses divertissements aux études auxquelles on l'astreint. Nagai Kafu se passionne précocement pour la culture de l'époque d'Edo, et devient en 1899 le disciple d'un conteur et d'un auteur de kyogen (intermèdes traditionnels des pièces de théâtre nô). Il s'intéresse à la langue et à la littérature françaises, découvre Zola, Baudelaire et Maupassant, et commence à écrire. Il publie Jigoku no hana (« les Fleurs de l'Enfer «, 1902), sans doute le premier roman du courant naturaliste japonais, puis Yume no onna (« la Femme de rêve «, 1903). Son père, espérant lui communiquer le goût des affaires, décide de l'envoyer faire ses études aux États-Unis. Il lui trouve ensuite un poste d'employé dans la filiale new-yorkaise de la banque Shokin, grâce auquel le jeune homme, muté à Lyon, découvre la France, et avec elle le symbolisme. Finalement, Nagai Kafu démissionne et rentre au Japon en 1908. Ses notes de voyages, Amerika monogatari (« Récits d'Amérique «, 1908), reçoivent un accueil public très favorable. L'année suivante paraît son recueil Furansu monogatari (« Récits de France «, 1909), rapidement censuré. Sans doute parce qu'il comprend mieux Zola que ses contemporains, Nagai Kafu se tient à l'écart de la mouvance naturaliste où s'illustrent alors Shimazaki Toson ou Futabatei Shimei. Il publie la Sumida (Sumida-gawa, 1909), où il exprime son amour pour l'atmosphère des quartiers marchands du vieil Edo, puis Reisho (« Sarcasmes «, 1909-1910). De 1910 à 1916, il dirige la section française de l'université de Keio et sa revue Mita Bungaku (« littérature de Mita «). Épris de solitude, mélancolique et sombre, en complète opposition avec la politique menée par son pays en cette période d'avant-guerre, il démissionne. Retiré dans une maison du centre de Tokyo, il passe ses journées à écrire et à arpenter les rues de la ville, observant ses contemporains en spectateur ironique et désabusé. De ses errances, il tire la matière de ses écrits, esquissant la peinture d'un Japon d'autrefois, dans une langue proche de celles des conteurs. Il publie de nombreux ouvrages dont Interminablement la pluie (Ame shosho, 1921), Chronique d'une saison des pluies (Tsuyu no atosaki, 1931), et Une histoire singulière à l'est du fleuve (Bokuto Kidan, 1936). La Seconde Guerre mondiale et le trouble des années suivantes le rendent plus silencieux encore. À sa mort est publié son journal intime, Danchôtei nichijô, (« Journal d'un crève-coeur «, 1917-1959). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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