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observatoire - astronomie.

Publié le 24/04/2013

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observatoire - astronomie. 1 PRÉSENTATION observatoire, centre d'observations astronomiques. Les observatoires modernes sont équipés de télescopes. Le terme observatoire désigne également les bâtiments utilisés pour l'observation des phénomènes magnétiques ou météorologiques. 2 HISTORIQUE Les premiers observatoires astronomiques ont sans doute été construits par les Chinois et les Babyloniens aux environs de 2300 av. J.-C. Ces observatoires n'étaient probablement que des plates-formes suffisamment élevées pour avoir une vue dégagée du ciel. Vers 300 av. J.-C., l'observatoire le plus célèbre de cette époque fut construit à Alexandrie, en Égypte. Il était probablement équipé d'instruments comme l'astrolabe, qui donnait la position d'une planète ou d'une étoile. Cet observatoire exista pendant environ cinq cents ans. Après le début de l'ère chrétienne, les Arabes ont installé un certain nombre d'observatoires à Damas (Syrie) et à Bagdad (Irak), ainsi que près du Caire (l'observatoire du Caire fut édifié vers l'an 1000 av. J.-C.). Le premier observatoire européen fut celui de Nuremberg, en Allemagne (Bavière), construit en 1471. Un siècle plus tard, l'astronome danois Tycho Brahé construisit sur l'île de Hveen (dans le Sund, près de Copenhague) Uraniborg, littéralement « le palais d'Uranie «. Cet observatoire était équipé des instruments les plus précis de l'époque. Tycho Brahé y vécut et y travailla de 1576 à 1597. Après sa mort, ses observations de Mars, très précises, servirent de base à son disciple, l'astronome allemand Johannes Kepler, pour édifier sa théorie sur le Système solaire, qui allait permettre d'énoncer les lois du mouvement des planètes, toujours en vigueur de nos jours. Après l'invention du télescope, vers 1610, de nouveaux observatoires apparurent dans les grandes cités européennes. Parmi les plus célèbres figurent deux institutions qui sont toujours en activité : l'Observatoire de Paris, fondé en 1667 (c'est aujourd'hui le plus ancien observatoire de la planète utilisé pour la recherche en astronomie), et l'English Royal Observatory, souvent appelé l'observatoire de Greenwich, fondé huit ans plus tard. En 1875, l'observatoire de Meudon fut bâti sur l'ancien domaine royal du même nom : établissement de recherche astronomique, il est depuis 1926 sous la tutelle administrative de l'Observatoire de Paris, dont il est la section d'astrophysique. Le premier observatoire américain fut construit en 1831 à Chapel Hill, en Caroline du Nord ; l'observatoire naval de Washington fut créé en 1842, puis l'observatoire de Lick (sur le mont Hamilton, au sud-est de San Francisco) fut achevé en 1888 et, enfin, on inaugura l'observatoire de Yerkes (dans le Wisconsin, Chicago), en 1897. Deux autres sites célèbres ont été implantés dans la première moitié de ce siècle dans la région de Los Angeles : l'observatoire du mont Wilson et l'observatoire du mont Palomar. 3 CLASSIFICATION DES OBSERVATOIRES Les observatoires astronomiques sont classés par type. Les observatoires nationaux sont généralement chargés de l'observation des planètes et des étoiles, pour l'établissement des tables de navigation et pour la détermination de l'heure légale. Certains observatoires servent surtout à enseigner les techniques d'observation astronomique. Parfois, les observatoires sont exclusivement affectés à l'observation pure, pour suivre (et parfois découvrir) les comètes, les astéroïdes et les étoiles variables. Une majorité de grands observatoires est réservée pour l'astrophysique. D'autres sont spécialisés dans l'observation du Soleil et disposent pour ce faire d'équipements spécifiques solaires (c'est notamment le cas de l'observatoire de Big Bear, qui dépend du célèbre California Institute of Technology). Dans les années 1950, des observatoires spécifiques furent créés pour la radioastronomie, afin d'étudier les émissions radioélectriques du Soleil et des étoiles. De nombreux observatoires sont situés au sommet des montagnes pour bénéficier d'une moindre turbulence atmosphérique. C'est le cas de l'observatoire national de Kitt Peak, près de Tucson, dans l'Arizona, ou encore de l'observatoire de Mauna Kea, à Hawaii, situé à environ 4 200 m d'altitude au sommet d'un volcan -- éteint -- qui lui a donné son nom. De même, l'observatoire du Pic-du-Midi, dont la construction débuta en 1878, trône au sommet du pic du Midi de Bigorre, dans les Pyrénées, à 2 877 m d'altitude. Son télescope de 2 m de diamètre a été utilisé pour prendre de superbes photographies de la Lune, qui ont servi à préparer les missions Apollo. Sa tour de 28 m de hauteur abrite depuis 1979, sous une coupole spécialement ajustée pour lui, le plus grand instrument optique implanté sur le sol français : le télescope Bernard-Lyot (ainsi baptisé en hommage au brillant astronome et inventeur du coronographe), de 2 m d'ouverture. Certains clubs d'astronomes amateurs construisent leur propre observatoire, souvent équipés de télescopes qu'ils conçoivent et assemblent eux-mêmes. Leurs observations complètent utilement les travaux des professionnels, dans les domaines, entre autres, des étoiles variables, des météores et des comètes. 4 OBSERVATOIRES DE HAUTE ALTITUDE ET TÉLESCOPE SPATIAL On s'attache aujourd'hui à étudier l'Univers à partir d'un point d'observation situé le plus loin possible de la surface de la Terre, pour échapper aux perturbations dues à l'atmosphère. On utilise pour cela des équipements embarqués à bord de ballons, de fusées et de satellites ou de sondes placés en orbite terrestre. Ces engins transportent des télescopes, des caméras et des instruments de spectroscopie, qui fournissent de précieux résultats pour l'étude des planètes, des étoiles et des galaxies. Le premier observatoire spatial fut le satellite Cosmos 215, lancé par les Russes en mars 1968. Équipé de télescopes (huit opérant dans l'ultraviolet et un dans les rayons X), il ne connut qu'un succès limité pendant ses six semaines d'existence. En 1968, les États-Unis lancèrent le deuxième satellite Orbiting Astronomical Observatory (OAO-2), équipé de spectromètres pour l'étude de l'ultraviolet émis par les étoiles jeunes, et d'instruments pour photographier les planètes et la matière interstellaire. En 1983, l'astronomie infrarouge a connu un nouvel élan grâce au satellite IRAS (Infrared Astronomy Satellite). En 1996, l'observation dans l'infrarouge va encore progresser : lancé à la fin de 1995 par une fusée Ariane 4, le satellite ISO (Infrared Space Observatory) de l'Agence spatiale européenne (ESA) disposera de détecteurs beaucoup plus sensibles et précis, qui seront opérationnels pendant environ dix-huit mois, grâce à un système de refroidissement à l'hélium qui maintient les instruments à une température suffisamment basse (- 271 °C). D'autres satellites ont également été lancés pour explorer le ciel dans les domaines de l'ultraviolet, des rayons gamma et des rayons X. Enfin, un programme d'observation du Soleil depuis l'espace est né d'une collaboration entre la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et l'ESA : le satellite SOHO (Solar and Heliospheric Observatory), mis en orbite à l'automne 1995 par une fusée Atlas, évolue à une position stable entre notre planète et le Soleil (le point de Lagrange L1, à 1,5 million de km de la Terre), d'où il étudie notre étoile en braquant sur elle en permanence tous ses instruments. SOHO fera ainsi progresser la compréhension des phénomènes observés dans la couronne solaire et des mécanismes de formation du vent solaire. Également développé conjointement par la NASA et l'ESA, le télescope spatial Hubble présente toujours l'avantage décisif d'être situé au-dessus de l'atmosphère terrestre : il n'est pas affecté par la turbulence de l'air, qui brouille les images des télescopes installés au sol. Lancé en 1990 avec un défaut non détecté dans la courbure de son miroir, le télescope fut réparé en décembre 1993 grâce à un équipage de la navette spatiale : ses performances ont dès lors atteint le niveau attendu à l'origine, même si, avant sa réparation, Hubble fournissait déjà des images qui, retraitées par ordinateur, étaient meilleures que celles obtenues par des instruments terrestres. Il continue aujourd'hui à nous alimenter en superbes images, notamment des galaxies lointaines, et contribue à faire reculer nos limites dans la connaissance de l'Univers. Voir aussi Espace, exploration de l'. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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