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ORGANA des XI.-XIII. siècles

Publié le 25/08/2015

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C'est sous la forme rudimentaire de l'organum que se manifesta d'abord la plus grande révolution musicale de tous les temps, l'apparition de la polyphonie. On en trouve la première description dans un traité du xe siècle, le De Musica Enchiriadis, attribué au

moine Hucbald : il s'agit d'un organum à deux voir, l'une portant le texte liturgique grégorien (« cantus firmus «), l'autre débutant avec la première, puis s'en écartant à la quarte supérieure pour revenir conclure à l'unisson. Cette seconde voix s'appelle « organale : elle double la voix liturgique avec un strict paral-lélisme, note contre note, ou, selon les signes de nota¬tion de l'époque, « point contre point Cet organum primitif semble avoir été le seul connu dans quelques monastères de France et d'Angleterre pendant plus de deux cents ans. Ce n'est qu'à partir du xme siècle qu'allaient se succéder rapidement toutes sortes de perfectionnements : 1° adoption du mouvement contraire, les mélodies s'opposant au lieu de se suivre, les mouvements parallèles et obliques ne servant plus que comme transitions (« déchant 2° usage d'inter¬valles de tierce et non plus seulement de quarte et de quinte (' faux-bourdon «); 3° adjonction d'une troisième voix, tandis que le ' cantus firmus grégc,-rien s'orne de mélismes (« clausula ; enfin aux voir organales, jusqu'alors simplement vocalisées, an commença, vers 1230, d'ajouter des paroles françaises ou latines commentant le « cantus firmus « liturgique et différentes pour chacune des voix : c'est le « motet parisien, illustré par le maitre de l'École de Notre-Dame de Paris, Pérotin le Grand, qui composait à trois et quatre voix et fut un des premiers à répandre le procédé de l'imitation, origine de l'écriture en canon. Les fascicules VII-VIII d'un manuscrit di t de Montpellier contiennent une célèbre collection d'organa des xne-xiff. siècles.

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