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paix

Publié le 23/01/2011

Extrait du document

A plus forte raison les droits de la guerre ne s'étendent pas jusqu'à autoriser les outrages à l'honneur des femmes ; car une telle conduite ne contribue point à notre défense, à notre sûreté, ni au maintien de nos droits ; elle ne peut servir qu'à satisfaire la brutalité du soldat effréné.

Il y a néanmoins mille autres licences infâmes et milles sortes de rapines et d'horreurs qu'on souffre honteusement dans la guerre. Les lois, diton, doivent se taire parmi le bruit des armes ; je réponds que s'il faut que les lois civiles, les lois des tribunaux particuliers de chaque État, qui n'ont lieu qu'en temps de paix, viennent à se taire, il n'en est pas de même des lois éternelles, qui sont faites pour tous les temps, pour tous les peuples, et qui sont écrites dans la nature : mais la guerre étouffe la voix de la nature, de la justice, de la religion et de l'humanité. Elle n'enfante que des brigandages et des crimes ; avec elles marchent l'effroi, la famine et la désolation ; elle déchire l'âme des mères, des épouses et des enfants ; elle ravage les campagnes, dépeuple les provinces et réduit les villes en poudre. Elle épouse les États florissants au milieu des plus grands succès ; elle expose les vainqueurs aux tragiques revers de la fortune : elle déprave les moeurs de toutes les nations et fait encore plus de misérables qu'elle n'en emporte. Voilà les fruits de la guerre. \"

Jaucourt, article \" Guerre \".

RÉSUMÉ DU TEXTE (150 mots ± 10 %)

La guerre atteint le \" corps politique \" comme une maladie et détériore son état naturel, la paix. Celle-ci favorise l'ordre, le développement démographique et économique, le bonheur. La guerre désorganise, annihile les lois, supprime la liberté et ruine l'économie. Ses succès ne compensent jamais les blessures infligées.

Si les hommes agissaient par raison, ils ne se laisseraient pas emporter comme des brutes par la violence de la guerre. Ils ne seraient pas envieux des biens des autres. Les princes même comprendraient que les victoires ne justifient pas le prix des souffrances. Mais les pays mutuellement peu confiants mettent beaucoup de persévérance à se détruire. Poussés par la passion, les princes accroissent leurs possessions au détriment du bonheur de leurs peuples et se laissent influencer par des ambitieux. L'histoire est une longue suite de paix bafouées et de destructions. Contraints de faire la paix, les princes comprennent trop tard qu'ils ont sacrifié leurs sujets à l'élaboration de triomphes illusoires et aux ambitions injustifiées de leur entourage.

(Résumé fait

 

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