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Parme.

Publié le 20/04/2013

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Parme. Parme, en italien Parma, ville du nord de l'Italie, chef-lieu de la province de Parme, située en Émilie-Romagne, sur la Parma (affluent du Pô). Parme est traversée par une ancienne voie romaine, la voie Émilienne. La ville est un carrefour ferroviaire, un centre commercial (marché agricole) et un centre industriel régional. Les industries sont variées (agroalimentaire, chimie, construction mécanique, industrie pharmaceutique, parfumerie, verrerie). Les ressources tirées du tourisme sont importantes. Certaines spécialités locales sont très réputées (parmesan, jambon fumé de Parme). Parme est la patrie du peintre Francesco Mazzola, dit « le Parmesan «. La ville de Parme conserve un admirable ensemble médiéval formé de la cathédrale de style roman lombard (XIIe siècle), réputée pour son dôme, à campanile gothique (coupole décorée par des fresques du Corrège, l'Assomption de la Vierge, XVIe siècle), et du baptistère romano-gothique (1196-1260), décoré par des fresques du XIIIe siècle. La ville connut sous les Farnèse (XVIe-XVIIIe siècle) un nouvel essor artistique : palais de la Pilotta (1583-1622), théâtre Farnèse (1618), collège des Nobles, bibliothèque Palatine. Les autres monuments intéressants sont l'église Saint-Jean-l'Évangéliste (XVIe-XVIIe siècle ; fresques du Corrège), l'église Santa Maria della Steccata (XVIe siècle ; fresques du Parmesan). L'université de la ville a été fondée en 1423. Au deuxième étage du palais de la Pilotta est installée la Galleria Nazionale, un remarquable musée de peinture créé par Philippe et Ferdinand de Bourbon, et enrichi par les acquisitions de l'impératrice Marie-Louise d'Autriche. Le musée a été entièrement restructuré à partir de 1988. Fondée par les Étrusques, la ville fut occupée par les Boïens au IVe siècle av. J.-C. puis devint colonie romaine en 183 av. J.-C. Elle occupait une position stratégique sur la voie Émilienne et reçut, sous Auguste, le nom de Julia Augusta. D'abord gibeline et alliée à Frédéric II, Parme passa dans le camp guelfe lorsque la famille Rossi, partisans du pape Innocent IV, s'empara de la ville (1247). En 1344, celle-ci fut vendue par la famille Da Coreggio à Obizzo III d'Este qui la revendit en 1346 à Luchino Visconti, seigneur de Milan. Parme resta sous le contrôle des familles régnantes de Milan (Visconti, Sforza) jusqu'en 1511, date à laquelle Maximilien Sforza la céda, avec la ville de Plaisance, au Saint Siège. La domination pontificale (1512-1545) fut marquée par l'essor d'une école de peinture locale (le Corrège, le Parmesan). En 1545, le pape Paul III érigea Parme et Plaisance en duché pour son fils naturel Pier Luigi Farnèse. Mécènes et bâtisseurs, les Farnèse régnèrent sur le double duché jusqu'en 1731. Le duché de Parme et Plaisance fut par la suite attribué au fils d'Élisabeth Farnèse, épouse du roi d'Espagne Philippe V, puis cédé à l'Autriche en 1735. Après la guerre de Succession d'Autriche, la paix d'Aix-laChapelle (1748) donna le double duché au second fils d'Élisabeth Farnèse, don Philippe (1748-1765), fondateur de la branche des Bourbon-Parme. Son fils Ferdinand régna jusqu'en 1802. Sous les Bourbons, Parme devint un des foyers de l'influence française en Italie, grâce à la duchesse Louise Élisabeth, fille de Louis XV. En 1802, le duché fut annexé par Napoléon Ier et intégré au royaume d'Italie où il forma le département du Taro. Le titre de duc de Parme fut attribué à Jean-Jacques Régis de Cambacérès. En 1814, Parme redevint un duché souverain et fut donnée à l'ex-impératrice des Français, Marie-Louise. À sa mort en 1847, Parme revint à Charles II de Bourbon, duc de Lucques et petit-fils de Ferdinand. Chassé par une insurrection en 1849, il abdiqua en faveur de son fils qui périt assassiné en 1854. Son fils aîné, Robert, fut renversé en 1859. Par le plébiscite du 11 mars 1860, le duché s'unit au nouveau royaume d'Italie. Population (2007) : 177 069 habitants.

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