Peut-on dire que toutes les cultures se valent ?

La culture est un ensemble de mœurs et de coutumes d’une civilisation et est une notion complexe qui soulève de nombreuses questions. Il y a plusieurs cultures différentes dans le monde ; elles sont plus ou moins identiques les unes des autres. Mais même si elles sont toutes fondées sur la même base, elles ont évoluées chacune dans un sens particulier, ce qui conduit à se demander si elles sont toutes égales. Peut-on dire que toutes les cultures se valent ? C’est ce que nous allons voir en étudiant les différents arguments qui peuvent prouver une supériorité technique et une supériorité universelle entre toutes les cultures, puis en trouvant des confusions pratique entre culturelles et culture, et enfin en approfondissant l’universalité de la Culture.

Nous sommes tous humains. Cette affirmation n’a malheureusement pas toujours été considérée comme vraie, notamment au XVIème siècle, où il y eu de grandes découvertes et où les civilisations européennes ont commencé à voyager et explorer le monde. En effet, la découverte d’autres civilisations dont on ne connaissait pas l’existence à soulevé un problème auquel on s’était peu intéressé : tous les hommes sont-ils dotés d’une humanité et d’une intelligence égale ? La réponse n’a pas immédiatement été celle que nous connaissons de nos jours : l’idée que certains hommes étaient inférieurs à d’autres a longtemps subsisté dans les esprits. C’est ce que l’on appelle l’ethnocentrisme où le rejet de l’autre ,qui est proche au racisme, n’est qu’une vaine mais dangereuse tentative pour naturaliser et hiérarchiser les différences culturelles. D’où l’existence des Zoos humains en Europe. Les européens ont fait de leur particularisme culturelle une vérité universelle. C’est à dire qu’ils ont confondue la culture et la nature. Une culture peut également marquer sa supériorité ou son infériorité en fonction de son avancée technologique, ce qui a été le cas des européens qui ont une supériorité technique et qui ont dominé intellectuellement les populations du Nouveau Monde. En effet, les civilisations ayant de nombreux progrès d’avance sur l’ensemble des autres cultures peut être considérée comme supérieure, du moins de ce point de vue. Les civilisations d’Amérique du nord et d’Europe de l’ouest seraient donc supérieures aux autres, puisque la technologie y est beaucoup plus développée que dans le reste du monde. Montaigne dit que nous avons toujours eu tendance à juger une culture d’après la notre et de voir dans se qui est différents, non pas une autre forme de culture, mais de la barbarie. Claude Lévi-Strauss soutient ceci en disant que la notion d’humanité cesse au frontières d’une tribu, d’un village… Et qu’une distinction se fait entre chaque hommes. Tant que l’homme donnera de la valeur à la différence des cultures, il utilisera la barbarie pour qualifier l’autre.

L’égalité des cultures est le fait que deux cultures ne peuvent tout simplement pas être identiques. En effet, de nombreux facteurs expliquent leur diversité. Parmi eux, nous pouvons trouver le lieu où se développe la culture, puisqu’il fait intervenir différents éléments qui déteint sur la manière dont une culture se développe. Par exemple pour le climat : les africains ne peuvent pas s’habiller comme les européens, puisqu’il fait plus chaud en Afrique qu’en Europe. D’autres éléments tels que la nourriture disponible dans le pays d’une civilisation ou encore les pratiques culturelles des populations justifient aussi une si grande diversité. Tel que chez les Mosuo qui est une des rares sociétés matriarcales dans le monde. Sans mariage ni infidélité, cette société exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse. Ou encore l’excision dans certain pays qui pour nous peut être quelque chose de totalement inexplicable ou injuste mais cela fait partie de leur pratique culturelle. Puis en France la demande d’une femme à son mari d’autorisation d’aller travailler ou encore le port de jupe courte et du pantalon n’est pas si vieux que ça. Notre culture a évolué mais il y a quelque année personne n’aurait eu l’idée qu’une jour une femme puisse vivre indépendamment de son mari et porter un pantalon d’homme et une jupe beaucoup plus courte. C’est pourquoi un modèle ne peut être imposé à toutes les cultures, laissant donc à chacune le choix de ses habitudes et de ses coutumes, et empêchant ainsi la question d’égalité ou d’inégalité entre deux cultures.

D’après Morin, l’homme est homo sapiens demens c’est à dire qu’en plus de la raison, l’homme a la déraison. L’homme est doué de raison mais il possède aussi une capacité à la déraison par la structure biologique qui va lui permettre de faire advenir le monde en fonction de ses désirs. Le pouvoir d’exporter son imaginaire, de transformer ses rêves en réalité. Le seul être vivant a en être capable de transformer ses rêves en réalités. Une fois que l’homme aura compris qu’il faudra construire un pont pour traverser une rivière il ne repassera pas à pied dans la rivière si il veut aller sur l’autre rive.

Quelque soit les cultures, certaine règle universelle qu’on ne peut pas accepter sont mise en place tel que l’inceste ou l’excision, sinon cela entraînerais l’anarchie. Il y a, parmi les critères permettant d’affirmer une supériorité de certaines cultures, un élément important, il s’agit de la déclaration universelle des Droits de l’homme. On pourrait justement penser que puisque ces droits garantissent la liberté et l’égalité de chaque homme, l’égalité des cultures est également garantie, mais ce serait faux : les droits de l’homme et l’égalité des cultures sont deux choses contradictoires qui s’excluent l’une et l’autre. Si l’on admet les droits de l’homme comme vrais et justes, on ne peut pas considérer toutes les cultures comme égales : celles qui ne respectent pas et ne reconnaissent pas ces droits sont forcément inférieures.

Les règles sont les marques de la culture. La prohibition de l'inceste se rapporte à la règle sociale qui interdit les relations sexuelles entre certains individus du fait d'un lien de parenté particulier qu'ils entretiennent entre eux. C’est d'une règle sociale, très variable d'une culture à l'autre, qui interdits ou non des relations sexuelles entre eux. D’après Claude Lévi-Strauss, « La prohibition de l’inceste ( …) accomplit le passage de la nature à la culture (…) avant elle, la culture n’est pas encore donnée ; avec elle, la nature cesse d’exister (…) Elle opère l’avènement d’un ordre nouveau. »

Ainsi, dans un premier temps, la supériorité technique des européens sur les populations du Nouveau Monde et les Zoos humains ne devrait pas être des arguments fort pour dire d’une culture qu’elle est inférieur ou supérieur à une autre. Tant que l’homme donnera de la valeur à la différence des cultures il utilisera la barbarie pour qualifier l’autre. Les européens de cette époque on eu un manque de connaissance et de culture sur les autres civilisations et un jugement précipiter sans prendre le temps de les connaître. Nous pouvons penser que ces zoos humains existait sans doute pour apprendre des choses sur ces nouvelles civilisations mais cela montre aussi la volonté de supériorité sur d’autre vivant qu’avait les européens, parce que ceux ci était différents par leur couleur de peau et leur culture. Ils ont confondu nature et culture.

Dans un second temps, on ne peut pas être totalement dans le relativisme où tout serait acceptable. Nous ne pouvons également pas rejeter l’ensemble des culture parce que celle ci on une pratique culturelle choquante. Les Mosuo ont pas la même notion du mot mariage que chez nous, les européens. Ce n’est pas pour autant que l’on doit dire que leur culture et plus au moins inférieur.

Enfin, il est clair que toutes les cultures ne se valent pas. En effet, bien que les hommes soient tous dotés d’une humanité méritant d’être reconnue, et que certaines caractéristiques d’une culture ne dépendent que des conditions dans lesquelles elle évolue, il est légitime de comparer plusieurs cultures entre elles, et donc de les hiérarchiser et alors nous pouvons affirmer que certaines sont supérieures à d’autres, parce que des facteurs simples tel la longévité ou l’avancée technologique d’une culture témoignent de différences précises entre elles. De plus, des distinctions semblables ont déjà été opérées auparavant, et le fondement même des droits de l’homme suppose que toutes les cultures ne peuvent être égales.