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Toutes les cultures se valent-elles ?

Publié le 09/07/2005

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Or, ce n'est pas le cas. Les individus restent attachés à leur culture d'origine, quels qu'en soient les défauts, parce qu'elle fait partie de leur identité. La valeur d'une culture ne réside pas dans le niveau de progrès atteint, mais dans sa capacité à donner un sens à la vie de ses membres. [Les cultures qui respectent l'homme sont supérieures aux autres. La liberté individuelle, la dignité de la personne, l'égalité des droits sont des valeurs universelles. Il est faux de prétendre que toutes les cultures se valent.] Les cultures évoluées sont supérieures Comme le dit Leibniz dans ses Nouveaux Essais sur l'entendement humain, «les peuples qui ont cultivé l'esprit ont quelque sujet de s'attribuer l'usage du bon sens préférablement aux barbares, puisqu'en les domptant si aisément presque comme des bêtes, ils montrent assez leur supériorité«. Les cultures qui favorisent les activités spirituelles, scientifiques, artistiques, intellectuelles sont supérieures et le prouvent en s'imposant. Certaines valeurs sont universelles Il est fallacieux de nier l'universalité de certaines valeurs sous prétexte de relativisme culturel. Les droits de l'homme sont peut-être une invention occidentale, mais leur portée n'en reste pas moins universelle.
Faut-il reconnaître cette diversité, respecter les différence ? Ou bien, peut-on juger des cultures voire même les hiérarchiser ? Si oui, quel critère adopter ? Ce critère ne risque-t-il pas de relever d'une culture particulière ? En quel cas, on parlera d'ethnocentrisme ou de volonté de domination.



« peu dérangeante: car elle revient à condamner l'usage de mot barbare.

Celui qui accuse l'autre de barbarieest lui-même un barbare.

Mieux, c'est celui-là même qui est réellement un barbare.

Pourquoi ? Parcequ'accuser autrui de violences et d'atrocités, de cruauté, de sauvagerie...

croire que l'autre est un barbare,c'est supposer que soi-même on ne serait pas capable de maux semblables.

Est civilisé celui qui admet bienplutôt que tout homme, à commencer par soi, est capable du pire. Toute la difficulté consiste évidemment dans l'établissement d'un système de valeurs, d'une hiérarchie qui faitjuger dignes ou raisonnables tels ou tels actes.

L'arrière-plan de tout jugement c'est qu'il est réversible :A propos des cannibales : « Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison,mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie.

» Montaigne, Essais.

Montaigneinvite donc à considérer nos propres actes comme marqués par une incontestable barbarie.L'ethnocentrisme est bien la tendance à ériger un point de vue culturelparticulier en pseudo-critère universel.

Alors, rappeler qu'« un méridiendécide de la vérité », que ce qui est «vérité au deçà des Pyrénées » est« erreur au-delà » (Pascal, Pensées, 294 éd.

Brunschvicg), c'ests'interdire de conclure des différences à l'inégalité. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà. (Pensées) Pascal s'en prend ici au caractère relatif,conventionnel de la justice humaine.

Les loisvarient d'un État à l'autre.

La justice des hommesn'est pas universelle au contraire de la justicedivine. En tant qu'Occidentaux, nous nous croyons volontiers supérieurs auxcultures moins évoluées.

Mais les aborigènes d'Australie, les indiensd'Amazonie peuvent à bon droit considérer comme barbares certaines denos moeurs: ils ne détruisent pas, eux, la nature en la polluant, parexemple. Toutes les cultures sont légitimes«La démocratie est une idée occidentale», disent les mollahs iraniens pour défendre leur théocratie.

De queldroit, en effet, considérons-nous nos valeurs politiques et morales comme universelles et de quel droitvoulons-nous les imposer aux autres ? Certaines cultures ont d'autres notions que nous de l'individu, de laliberté.

Il faut les respecter, d'autant que les régimes démocratiques ne sont pas nécessairement desexemples de vertu. Une culture doit donner du sensSi une culture donnée était plus apte que les autres à rendre les gens heureux, tout le monde l'adopterait.

Or,ce n'est pas le cas.

Les individus restent attachés à leur culture d'origine, quels qu'en soient les défauts,parce qu'elle fait partie de leur identité.

La valeur d'une culture ne réside pas dans le niveau de progrèsatteint, mais dans sa capacité à donner un sens à la vie de ses membres.

[Les cultures qui respectent l'homme sont supérieuresaux autres.

La liberté individuelle, la dignité de la personne,l'égalité des droits sont des valeurs universelles.

Il est faux de prétendre que toutes les cultures se valent.]. »

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