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Peut on prouver l'existence de l'inconsient?

Publié le 30/01/2011

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          Au fond, une preuve, c'est ce qui offre une garantie de vérité, ce qui s'impose à tous les esprits. Dans le domaine des sciences expérimentales, la preuve est ce qui valide une hypothèse antérieur, ce qui vient confirmer une théorie. Ainsi dans le domaine du psychisme, nous pouvons donc nous demander si l’existence de l’inconscient est une certitude ou bien une hypothèse ? Tout dépend de ce que l’on peut définir derrière la notion d’inconscient. Si nous pensons que ce concept d’inconscient désigne une formation psychique séparée de la conscience ou autre. Nous répondrons ainsi à ses problématiques dans cette dissertation philosophique tout en se demandant si oui ou non nous pouvons donner des preuves de l’ éxistence de l’inconscient.

 

         Au cours d’une cure psychanalyse, dit Freud, le sujet prend conscience de résistences, de difficultés involontaires à respecter la règle fondamentale qui est le silence, l’agacements… Ces résistances s’expliquent par l’hypothèses d’un refoulement de certains désirs(sexuels ou agressifs, par exemple) incompatibles vec les aspirations morales du sujet. Ces pensées refoulées ne se manifesteraient plus à la conscience directement, mais de manière différentes sous forme de symptômes incompéhensibles, d’angoisse ou voir de phobi et trouble obsessionel, de rêves, d’actes manqués.

         Tout d’abord, les rêves est lorsque la conscience perçoit naturellement quelque chose où le rêveur se souvient parfois d’avoir rêvé. Mais elle ne peut que constater meur incompréhensible bizarrerie. Selon Freud, le rêve est l'accomplissement d'un désir inconscient. Il est alors la satisfaction hallucinatoire d'un désir. Ce désir que l'on tend à satisfaire dans le rêve subit un harnachement, une démonstration puisque la censure veille encore à ce que le désir ne se manifeste pas tel quel. Le rêve emploi alors des symboles pour réaliser quand même un désir inconscient. Par exemple, l’enfant que l’on va priver de bonbon dans la journée va rêver qu’il en mange en grande quantité. Il va ainsi compenser dans le rêve le non remplissement de son désir de la veille. Les rêves ont ainsi un sens, ils sont des réalisations de désirs sur un plan imaginaire. Cet explication fonctionne correctement pour le rêve de l’enfant, mais de le rêve de l’adulte est-il plus compliqué ? Comment pouvons nous expliqué le caractère parfois confus du rêve ? Cette confusions est-elle alors impliquée dans le désir ? Contrairement à l’enfant, l’adulte va développé un sens aigu de ce qui est permis. Il sait et a appris tout au long de son éducation la complémentarité mal et bien dans des règles de conduites avec santions. Il a dont installé en lui un sens aigu de la culpabilité. L’enfant voit tout d’abord vu s’exercer cet censure dans l’autorité de ses parents. Plus tard, il intériorise ce système d’interdit et couvert dans sa propre conscience un juge capable de surveiller ses désirs. Ce juge, c’est ce que Freud appelera le surmoi. Il en conclue, que le moi conscient ne saurait accepter directement de voir en face ses propres intentions si elles sont contraires à ce que la moral pourrait accepter. Le choc serait alors trop grave. De plus, si les désirs deviennent un peu trop clairs, le rêve va donc s’éveiller en proie à l’angoisse, parce que le désir n’aura pas été refoulé. En général, nous pouvons dire que le rêve, même si il peut libéré des désirs inconscients, les masque aussitôt en agissant un déplacement des intentions vers des objets plus banals. D’où cette satisfaction au réveil : satisfaction liée au sentiment, à l'impression, d'avoir réalisé un désir, et d’avoir pu tromper la conscience.

         Les phénomènes compulsionnels sont des symtômes aussi d’un type particulier, des idées obsédantes, la répétition d’actes dont l’individus voudrait pouvoir s’en d’ébarasser, sans y parvenir. Il se sent poussé à les accomplir et l’angoisse l’envahit lorsqu’il ne les accomplit pas : par exemple, un cérémonial compliqué sans lequel il est impossible de trouvé le sommeil. Là encore, la conscience éprouve son incapacité à maîtriser et à comprendre certains phénomènes psychologiques.

         Il y a aussi les actes manqués qui désignent certains échecs de la conduite quotidienne, non pas tout les « râtés » de la parole ou de l’écriture, de la mémoire comme les oublis de projets et de nom, ou de l’actop,, mais ceux qu’on explique pas. Nous voudrions par exemple poster une lettre mais voilà que nous oublions de le faire sans raison, alors que d’ordinaire cet acte banal ne nous pose pas de problème. Pour la conscience, il n’y a là qu’une conduite incohérente et qui n’a pas de sens positive.

         A travers ces hypothèses d’un désir dominé par l’inconscient, le moi et ses privilèges subit une attaque assez sévère. Nous croyons naïvement nous posséder nous-même, nous pensons régner sur le territoire de notre intimité, sur nos pensées et nos attitudes, mais il n’en n’est rien. La question de la compléxité de l’inconscient reste tout de même trouble et pas tout à fait résolue malgrès les différentes et nombreuses analyses Freudienne. Les actes manqués, les symboles dans le rêve ou encore les symptômes dans les maladies sont-ils pour autant des preuves certaines d'un inconscient psychique?

         Au contraire, la théorie freudienne de l'inconscient a été contestée d'un point de vue philosophique par Jean-Paul Sartre. Ce dernier refuse en effet le concept de refoulement. Pour Sartre la notion de mauvaise foi explique les conduites dont Freud voulait rendre compte par son hypothèse d'un inconscient psychique. Etre de mauvaise foi, c'est en quelque sorte se mentir à soi-même, c'est fuir ses responsabilités, tenter d'échapper aux choix. Le recours à la notion d'inconscient serait une manière de ne pas assumer sa liberté. « Tous homme, écrit Sartre, qui se réfugie derrière l’excuse de ses passions, tout homme qui invente un déterminisme est un homme de mauvaise foi ». Le recours à la notion d’inconscient serait une manière de ne pas assumer sa liberté, ce qui était déjà le sens de la critique qu’Alain avait lui aussi portée contre la psychanalyse en écrivant : «  Il faut éviter […] de croire que l’inconscient est un autre moi : un moi qui à ses préjugés, ses passions et ses ruses ; une sorte de mauvais anges, diabolique conseiller. Contre quoi il faut comprendre qu’il n’y a point de pensées en nous sinon par l’unique sujet, « Je » : cette remarque est d’ordre moral ». Il est donc toujours possible d’en contester la réalité mais aussi  toujours possible de critiquer cette notion.

         L’inconscient n’est donc pas une certitude mais une hypothèse réalisée sur des interprétations. Il est donc toujours possible d’en contester la réalité comme les critiques de Sartre et Alain, vue précedemment. Selon un autre philosophe du Xxe siècle, Karl Popper, les théories sur l’inconscient ne sont pas scientifiques parce qu’elles ne peuvent pas être testées. Elles ont toujours une réponse à tout posée d’avance et qui peut intégrer dans leur explication n’importe quel cas ? Ce qui fait leur force apparente est donc aussi un faiblesse car on ne peut pas les réfuter. L'inconscient est donc une hypothèse qui ne peut pas être vérifiée expérimentalement.

         Nous pouvons donc en conclure que l'inconscient existe, mais qu'on ne peut affirmer son existence qu'en le démasquant, c'est-à-dire dans ses manifestations conscientes : il y a là un paradoxe. L’hypothèse de l’inconscient a la capacité de mettre en question le statut de l’identité. Elle nous oblige ainsi à porter une attention à ce que nous laisserions facilement dans l’indifférence. L'hystérie, les lapsus, les actes manqués, rêves, tous ces comportements qui auparavant étaient considérés soit comme banals, soit comme absurde sont les moyens qu'a trouvés l'inconscient pour se faire entendre, pour s'exprimer.

 

 

 

 

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