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Pierre Choderlos de Laclos Les Liaisons dangereuses - Lettre CXLI (141) - La Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont

Publié le 12/09/2006

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Commentaire Composé : Les liaisons dangereuses Pierre Ambroise Choderlos de Laclos est né en 1741 à Amiens dans une famille de la petite noblesse. Il n’est pas parvenu à faire, comme il le souhaitait, une brillante carrière militaire à cause de son titre. Il s’est donc mis à écrire dans des domaines très variés, comme des traités de stratégie militaire, poésie galante ou érotique, un opéra-comique, des essais sur la condition des femmes ainsi que des comptes rendus littéraires. Son chef d’œuvre, publié en 1782, est Les Liaisons dangereuses, un roman par lettre en quatre partis, qui fait scandale. Il est très surprenant qu’un un officier de carrière, bon père et bon époux, comme Choderlos de Laclos a pu écrire un roman épistolaire aussi brûlant. Le roman retrace au travers de lettres les manœuvres de la marquise de Merteuil et du Vicomte de Valmont, deux pervers libertins qui racontent leurs exploits respectifs, dans un jeu complexe de défi et séduction. Le vicomte a réussi à séduire l'austère et dévote Mme de Tourvel, pendant que son époux, président au Parlement de Paris est retenu en province pour un procès. Jalouse de Mme de Tourvel et de l'amour qu'elle inspire à Valmont, la marquise de Merteuil a hâte que le coup de grâce soit donné à sa rivale. Elle dicte cette lettre au vicomte de Valmont pour qu’il rompe avec Mme de Tourvel. Comment au travers d’une lettre un libertin arrive à rompre et justifier cette rupture ? Il sera montré, dans un premier temps que le vicomte est un libertin, ensuite que cette lettre met fin à une relation amoureuse, et finalement que cette rupture est justifié du point de vue d’un libertin. Dans un premier temps, ce texte est une lettre, une sorte de billet doux écrit par un libertin. Vu que cet extrait n’a pas de marques de discours oral comme des tirets, des interjections ou des guillemets, que le personnage s’exprime à la première personne du singulier et qu’il s’adresse à une personne en particulier appelé «mon ange« (l.1) ; il est probable que ce texte soit une lettre. Cependant, le texte possède un aspect oral, il ressemble à un discours qui sera prononcé au travers de cette lettre. L’émetteur utilise le présent de l’indicative « je m’ennuie « l.3, « j’aime « l.11, « Je sens « l.13 et le passé composé pour exprimer des faits accomplit. « j’ai eu « l.5, « j’ai fait « l.16. Ces deux temps souvent utilisés à l’orale, donne à la lettre un côté familier, un ton léger. L’appellatif « mon ange « et le ton familier de la lettre montrent que l’émetteur et la destinataire de la lettre sont intimes. L’expression « mon ange, je t’ai prise avec plaisir « l.18, prouve que le vicomte de Valmont et Mme de Tourvel ont eu une relation amoureuse. Le surnom « mon ange « est très affectueux, il est la preuve que le vicomte essaye de montrer une certaine tendresse à la femme à qui il écrit. Cette lettre ressemble à un billet doux, une brève lettre d’amour qu’un amant enverrai à sa maîtresse. De plus, cette lettre est écrite par un libertin, le vicomte de Valmont. Le libertinage est un refus de se soumettre à des règles ou à une régularité au profit d'une certaine légèreté. Un libertin est une personne qui se livre sans retenue aux plaisirs charnels dans le mépris de la morale commune. Plusieurs termes comme « aventure « l.3, « amour « l.5, « tendresse « l.9, « amant « l.16, « maîtresse « l.16, « plaisir « l.18, relèvent du champ lexical du libertinage. Le vicomte est un libertin puisqu’il a deux maîtresses. « une femme que j’aime éperdument exige que je te sacrifie «l.11. Il y a un triangle amoureux entre le vicomte et ces deux femmes. Dans cette lettre il avoue à Madame de Tourvel qu’il a une autre maîtresse. « Il suit de là que depuis quelque temps je t’ai trompée « l.8. Pour cet homme, l'infidélité n'est pas de l'inconstance. Le fait qu’il avoue ceci avec si peu de tact, sans repentir, laisse deviner que cela lui parait naturel d’avoir plusieurs maîtresses. Pour lui le plaisir consiste dans la multitude des relations. « Crois-moi, choisi un autre amant, comme j’ai fait une autre maîtresse. Ce conseil est bon, très bon ; si tu le trouves mauvais, ce n’est pas ma faute. « l.16-17, il pousse Madame de Tourvel à prendre un autre amant, comme s’il lui prouver que le libertinage n’est pas une mauvaise chose. Pour un séducteur il est bon de changer régulièrement d’amant, « Si donc je m’ennuie aujourd’hui d’une qui m’a occupé entièrement depuis quatre mortels mois « l.3-4. Une relation de quatre mois n’est pas une relation particulièrement longue ; le fait que le vicomte veut changer de maîtresse au bout de seulement quatre mois montre qu’il se fatigue vite de ses conquêtes, preuve qu’il est un libertin. Selon le vicomte « On s’ennuie de tout, mon ange, c’est une Loi de la Nature ; ce n’est pas ma faute « l.1. Cette lassitude dans la relation amoureuse rappelle d’autres personnage comme Dom Juan qui après avoir séduit une belle l’abandonne, ou encore le Comte Almavia du Mariage de Figaro qui lassé de sa femme au bout de trois ans de mariage, veut prendre Suzanne pour maîtresse. Ensuite, le vicomte de Valmont ne semble pas être réellement amoureux de Madame de Tourvel. Il y a une certaine hypocrisie dans le texte. L ’épiphore de l’expression « ce n’est pas ma faute « (l.1-4-7-10-12-15-17-19) rythme le texte, lui donnant ainsi une dimension poétique. Les termes « mon Ange « l.1, « tendresse «l.9, « j’aime éperdument « l.11, « constance «l.14 et « plaisir «l.18, relèvent du champ lexicale de l’amour voir même de la poésie. Dans une lettre qu’un jeun homme enverrai à sa maîtresse, avec une touche poétique, il serai attendu que la lettre parle d’amour. Pourtant le vicomte n’exprime aucun sentiment amoureux dans la lettre. La légèreté du texte, le manque de tact et de repentir du personnage donnent un côté superficiel au texte. Le vicomte montre peu de vraie affection envers sa destinataire, il lui dit des choses blessantes tout en l’appelant « mon ange «. Il se montre en quelques sortes négligent. Il décrit leur relation comme « quatre mortels mois « ce qui est très péjoratif. C’était comme si leur relation l’avait ennuyé à en mourir ou qu’elle n’était pas viable. Il lui avoue des choses déplaisantes, comme par exemple qu’il la trompait avec une autre femme, sans paraître concerné par ses sentiments. Le jeune homme dégage une certaine froideur, de l’indifférence et de l’hypocrisie. Pour ce libertin l’amour est un jeu où le plaisir passe avant les sentiments. Mais quelles raisons inciteront un homme à tenir de tel propos envers sa bien-aimée ? Dans un deuxième temps, au travers de cette lettre le vicomte rompt avec Madame de Tourvel. La fin de la lettre est très claire « Adieu, mon ange, je t’ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret : je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n’est pas ma faute. « l.18-19. Le personnage est très franc, il met un terme à leur relation. L’antithèse « je t’ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret « montre l’indifférence du vicomte à l’égare des sentiments de Mme de Tourvel. Il pense qu’il peut décider comme bon lui semble de commencer ou de terminer une relation. Il l’a séduite, il a eu sûrement le droit de goûter au plaisir, maintenant que la flamme de la passion s‘est éteinte, la relation est terminer. Les termes « mortels «l.4, « faute « l.4, « impitoyable «l.9, « sacrifie « l.11, « crier au parjure « l.13, « mauvais « l.17 et « je te quitte sans regret «l.18 sont péjoratifs. Il y a dans le texte un contraste entre les termes plutôt positifs et ces termes péjoratifs. Ceci montre le contraste entre la douceur de la passion amoureuse et la froideur de cette rupture. Le jeun homme se montre étrangement doux et ferme avec la femme du président du parlement. Il étonnant qu’il la quitte avec autant de froideur alors qu’il était sont amant. Est-il possible que cette rupture soit le désir d’une autre personne ? Le vicomte de Valmont est-il le vrai auteur de cette lettre ? En plus, cette lettre est dure pour Mme de Tourvel. Le vicomte lui avoue des choses désagréables comme « Si donc je m’ennuie aujourd’hui d’une aventure qui m’a occupé entièrement depuis quatre mortel mois «l. 3-4. Il lui avoue que leur relation l’a ennuyé et que ça du être pénible pour lui vu qu’il décrit ça comme « quatre mortel mois «. En principe l’adjectif mortel ne peut qualifier la duré d’une relation. Cependant cela ajoute une touche de froideur à la lettre. La maîtresse apprend ici qu’elle est trompée avec une femme qu’il aime plus. « depuis quelque temps je t’ai trompée « l.8 et « une femme que j’aime éperdument exige que je te sacrifie « l.11. Cette lettre décrit une rupture ‘Tout-en-un’’. Pas seulement qu’elle apprend que son amant la quitte et qu’elle est cocu mais en plus le vicomte lui donne des raisons pour qu’elle se culpabilise. « ton impitoyable tendresse m’y forçait en quelque sorte ! « l.8-9. Un ancien proverbe dit « Avant de lancer la flèche de la vérité, trempe-la dans un peu de miel « Il semblerai que le vicomte tente d’adoucir sa vérité avec des termes comme « mon Ange « l.18, mais que c’est loin d’être assez et cette flèche fait très mal. Le vicomte de Valmont fait preuve ici de très peu de galanterie. Dans un dernier temps, cette lettre est une sorte de plaidoyer du libertinage. Le vicomte de Valmont tente de justifie cette rupture par plusieurs arguments, qui sont pour la pluparts pas très percutants. Il utilise un argument d’autorité, en mentionnant la``Loi de la Nature´´. « On s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la Nature ; ce n’est pas ma faute « l.1-2. À priori il n’y a pas de vraie loi de la nature qui dit que l’Homme se lasse de tout. En réalité c’est le vicomte de Valmont qui s’ennuie de tout. Cet argument est merveilleusement vague, reflétant un certain laisser-aller de la part du personnage. « Si, par exemple, j’ai eu juste autant d’amour que toi de vertu, et c’est sûrement beaucoup dire, il n’est pas étonnant que l’un ait fini en même temps que l’autre. « l.5-7. Ceci est une quasi-insulte, le séducteur utilise une antithèse qui fait un parallèle entre la vertu de Mme de Tourvel et l’amour que le vicomte lui porte. Il sous-entend que soit qu’une fois il n’a plus d’amour pour elle, elle n’a plus de vertu ; soit puisqu’elle n’avait plus de vertu il a cessé de l’aimer. De surcroit, le vicomte ne veut être tenu responsable de cette rupture, il remet la faute sur les autres. L’épiphore de l’expression « Ce n’est pas ma faute « le montre bien. Le jeun homme le répète tant de fois tout au long de la lettre comme s’il voulait faire un lavage de cerveau à Mme de Tourvel pour qu’elle ne lui en veut pas. C’est en quelques sortes une stratégie du libertin, si elle ne lui en veut pas pour cette rupture, il pourra éventuellement se remettre avec elle. « je te reviendrai peut-être « l.19 Une autre femme serai en partie responsable de la fin de cette relation. « Il suit de là que depuis quelques temps je t’ai trompé : mais aussi, ton impitoyable tendresse m’y forçait en quelque sorte ! « l.8-9. Le fait qu’il l’a trompé avec une autre pourrait être une bonne raison pour mettre une fin à leur relation. Il aurait pu dire qu’il voulait être honnête avec elle et que rompre avec elle sera la meilleure solution pour éviter de la faire souffrir d’avantage. Cependant le vicomte a choisit de le dire de la manière la plus méchante. L’oxymore « ton impitoyable tendresse « est utilisée pour la faire culpabiliser. C’est à la fois un compliment et une insulte ; le vicomte tiens ici un propos blessant. Mais encore le jeun homme remet une partie de la faute sur Mme de Merteuil. « Aujourd’hui, une femme que j’aime éperdument exige que je te sacrifie. « l.11 Le vicomte montre ici sa soumission par rapport à Mme de Merteuil, qui serai donc la personne la plus influente des trois. Finalement, au travers de cette lettre le vicomte de Valmont tente de prôner le libertinage. « Je sens bien que voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la Nature n’accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination « l.13-15. En citant encore une fois cette loi de la Nature le jeun homme suggère que la Nature n’aurait pas pu donner aux hommes la constance, car les femmes ont naturellement l’obstination. C’est une question d’équilibre. Encore une fois l’amant utilise une antithèse. L’utilisation de ces figures de style donne au texte un côté plus éloquente. Le vicomte défend sa position, il est un libertin et il assume. Il utilise des arguments qui sont habiles sur la forme mais léger dans le fond. Au fond le libertin n’a aucune bonne raison de quitté Madame de Tourvel, ni d’être un libertin et ne veut pas d’admettre. « Crois-moi, choisis un autre Amant, comme j’ai fait une autre Maîtresse. Ce conseil est bon, très bon ; si tu le trouves mauvais, ce n’est pas ma faute « l.16-17. Il pousse Mme de Tourvel à prendre un autre amant, comme pour d’une part se débarrasser d’elle, et d’autre part la faire comprendre que changer d’amant ou même avoir plusieurs amants n’est pas une mauvaise chose. Il veut pervertir la vertueuse madame de Tourvel. Si par la suite elle se rend que ça lui plait qu’être libertin, elle pardonnera le vicomte pour cette rupture. Seule la suite du roman pourra dire si elle lui en voudra. Pour conclure, c’est avec froideur que le vicomte rompt avec Mme de Tourvel, avec légèreté qu’il se relève libertin et avec des arguments habiles sur la forme mais léger dans le fond qu’il justifie cette rupture. Cette lettre montre l’état d’esprit insouciant des libertins. Cet extrait rappelle plusieurs autres textes comme Le Mariage de Figaro, Dom Juan, qui traite du libertinage. Mais également la fin de l’effet du philtre dans Tristan et Iseut, car ces deux traitent de la question « Est-il possible d’aimer un autre ? «. Dans le roman on apprend que c’est Mme de Merteuil qui a dicté cette lettre au vicomte. Une question souvent posé est « Qu’est qui est mieux entre une vérité qui blesse et un mensonge qui fait plaisir ? « Cette lettre est un mensonge qui blesse vu que le Vicomte n’en est pas le véritable auteur. Cependant la vérité qui ce cache derrière cette lettre est toute aussi blessante car Mme de Merteuil se relève être sa rivale. Ceci prouve à quel point cette rupture est violente. Cette lettre marque un tournant dans le roman. À la fin du roman Danceny tue Valmont en duel pendant que Mme de Tourvel agonise et la marquise de Merteuil s'exile en Hollande. Comme dans Dom Juan de Molière, la fin est tragique pour le libertin. « Il y a bien des libertins qui, après avoir scandalisé le monde par leurs dérèglements, s'enferment dans les cloîtres pour en faire une rigoureuse pénitence. « Histoire de Gil Blas de Santillane (1724) Citation d’Alain René Lesage.

 

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« amoureux dans la lettre.

La légèreté du texte, le manque de tact et de repentir du personnage donnent un côté superficiel au texte.Le vicomte montre peu de vraie affection envers sa destinataire, il lui dit des choses blessantes tout en l'appelant « mon ange ».

Ilse montre en quelques sortes négligent.

Il décrit leur relation comme « quatre mortels mois » ce qui est très péjoratif.

C'étaitcomme si leur relation l'avait ennuyé à en mourir ou qu'elle n'était pas viable.

Il lui avoue des choses déplaisantes, comme parexemple qu'il la trompait avec une autre femme, sans paraître concerné par ses sentiments.

Le jeune homme dégage une certainefroideur, de l'indifférence et de l'hypocrisie.

Pour ce libertin l'amour est un jeu où le plaisir passe avant les sentiments.

Maisquelles raisons inciteront un homme à tenir de tel propos envers sa bien-aimée ? Dans un deuxième temps, au travers de cette lettre le vicomte rompt avec Madame de Tourvel.

La fin de la lettre est très claire« Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret : je te reviendrai peut-être.

Ainsi va le monde.

Ce n'est pas mafaute.

» l.18-19.

Le personnage est très franc, il met un terme à leur relation.

L'antithèse « je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sansregret » montre l'indifférence du vicomte à l'égare des sentiments de Mme de Tourvel.

Il pense qu'il peut décider comme bon luisemble de commencer ou de terminer une relation.

Il l'a séduite, il a eu sûrement le droit de goûter au plaisir, maintenant que laflamme de la passion s‘est éteinte, la relation est terminer.

Les termes « mortels »l.4, « faute » l.4, « impitoyable »l.9, « sacrifie »l.11, « crier au parjure » l.13, « mauvais » l.17 et « je te quitte sans regret »l.18 sont péjoratifs.

Il y a dans le texte un contrasteentre les termes plutôt positifs et ces termes péjoratifs.

Ceci montre le contraste entre la douceur de la passion amoureuse et lafroideur de cette rupture.

Le jeun homme se montre étrangement doux et ferme avec la femme du président du parlement.

Ilétonnant qu'il la quitte avec autant de froideur alors qu'il était sont amant.

Est-il possible que cette rupture soit le désir d'une autrepersonne ? Le vicomte de Valmont est-il le vrai auteur de cette lettre ? En plus, cette lettre est dure pour Mme de Tourvel.

Le vicomte lui avoue des choses désagréables comme « Si donc je m'ennuieaujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entièrement depuis quatre mortel mois »l.

3-4.

Il lui avoue que leur relation l'a ennuyéet que ça du être pénible pour lui vu qu'il décrit ça comme « quatre mortel mois ».

En principe l'adjectif mortel ne peut qualifier laduré d'une relation.

Cependant cela ajoute une touche de froideur à la lettre.

La maîtresse apprend ici qu'elle est trompée avecune femme qu'il aime plus.

« depuis quelque temps je t'ai trompée » l.8 et « une femme que j'aime éperdument exige que je tesacrifie » l.11.

Cette lettre décrit une rupture ‘Tout-en-un'’.

Pas seulement qu'elle apprend que son amant la quitte et qu'elle estcocu mais en plus le vicomte lui donne des raisons pour qu'elle se culpabilise.

« ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelquesorte ! » l.8-9.

Un ancien proverbe dit « Avant de lancer la flèche de la vérité, trempe-la dans un peu de miel » Il semblerai que levicomte tente d'adoucir sa vérité avec des termes comme « mon Ange » l.18, mais que c'est loin d'être assez et cette flèche faittrès mal.

Le vicomte de Valmont fait preuve ici de très peu de galanterie. Dans un dernier temps, cette lettre est une sorte de plaidoyer du libertinage.

Le vicomte de Valmont tente de justifie cette rupturepar plusieurs arguments, qui sont pour la pluparts pas très percutants.

Il utilise un argument d'autorité, en mentionnant la``Loi de laNature´´.

« On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la Nature ; ce n'est pas ma faute » l.1-2.

À priori il n'y a pas de vraieloi de la nature qui dit que l'Homme se lasse de tout.

En réalité c'est le vicomte de Valmont qui s'ennuie de tout.

Cet argument estmerveilleusement vague, reflétant un certain laisser-aller de la part du personnage.

« Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amourque toi de vertu, et c'est sûrement beaucoup dire, il n'est pas étonnant que l'un ait fini en même temps que l'autre.

» l.5-7.

Ceci estune quasi-insulte, le séducteur utilise une antithèse qui fait un parallèle entre la vertu de Mme de Tourvel et l'amour que le vicomtelui porte.

Il sous-entend que soit qu'une fois il n'a plus d'amour pour elle, elle n'a plus de vertu ; soit puisqu'elle n'avait plus devertu il a cessé de l'aimer. De surcroit, le vicomte ne veut être tenu responsable de cette rupture, il remet la faute sur les autres.

L'épiphore de l'expression« Ce n'est pas ma faute » le montre bien.

Le jeun homme le répète tant de fois tout au long de la lettre comme s'il voulait faire unlavage de cerveau à Mme de Tourvel pour qu'elle ne lui en veut pas.

C'est en quelques sortes une stratégie du libertin, si elle nelui en veut pas pour cette rupture, il pourra éventuellement se remettre avec elle.

« je te reviendrai peut-être » l.19 Une autrefemme serai en partie responsable de la fin de cette relation.

« Il suit de là que depuis quelques temps je t'ai trompé : mais aussi,ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte ! » l.8-9.

Le fait qu'il l'a trompé avec une autre pourrait être une bonneraison pour mettre une fin à leur relation.

Il aurait pu dire qu'il voulait être honnête avec elle et que rompre avec elle sera lameilleure solution pour éviter de la faire souffrir d'avantage.

Cependant le vicomte a choisit de le dire de la manière la plusméchante.

L'oxymore « ton impitoyable tendresse » est utilisée pour la faire culpabiliser.

C'est à la fois un compliment et uneinsulte ; le vicomte tiens ici un propos blessant.

Mais encore le jeun homme remet une partie de la faute sur Mme de Merteuil.« Aujourd'hui, une femme que j'aime éperdument exige que je te sacrifie.

» l.11 Le vicomte montre ici sa soumission par rapport. »

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