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Place et role de la chine dans les relation internationales depuis 1914

Publié le 19/03/2014

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? Place et rôle de la Chine dans les relations internationales depuis 1914 Recherche d'une problématique et dégagement des idées-forces du plan (utiliser les données chronologiques mises en italique dans l'exercice 2 de la semaine 16 . Analyse du sujet Une des difficultés spécifique de ce sujet est que la Chine est à la fois un acteur étatique et un espace des relations internationales (le « gâteau chinois » que se disputent les puissances impérialistes). Pendant longtemps elle a une place, mais son rôle est limité. Les deux dimensions d'acteur et d'espace font de plus problème durant une grande partie de la période : savoir qui détient la souveraineté reste ambigu jusqu'au seuil des années 1970, même si politiquement le problème est réglé en Chine continentale depuis 1949. - Qu'est-ce que la Chine comme espace ?, dans la mesure où la conception impériale distingue le noyau Han (l'Empire du Milieu), les zones de sinisation (les « cuits » ou susceptibles de cuisson) et les Etats susceptibles de verser tribut à la Chine (c'est-à-dire le reste du monde, celui des barbares « crus », potentiellement tous tributaires) ? Un des aspects du sujet est l'achèvement d'une sorte de « révolution culturelle » en matière de politique extérieure, signifiant une « normalisation des relations internationales » et l'insertion dans la logique mondiale, après la faillite de la conception traditionnelle. Cette insertion est utilisée comme levier par les pouvoirs qui se disputent la souveraineté jusqu'en 1949. Le repli sur soi est une tentation à laquelle le pouvoir communiste n'échappe cependant pas après l'échec de la coopération avec l'URSS au plus fort du maoïsme. - Qu'est-ce que la Chine comme Etat/ pays ? C'est un des aspects les plus difficiles du sujet : en 1914 la Chine est en pleine révolution républicaine. Ambiguïté des porteurs de la souveraineté après la mort de Yuan Shikai le 6 juin 1916 (alors que la souveraineté de Pékin a connu des entraves importantes, héritage de la période impériale) ; problématique de la continuité étatique ; continuation de l'existence d'un gouvernement de Pékin jusqu'au 10 octobre 1928, émergence de multiples centres de pouvoirs à ambitions régionales (seigneurs de la guerre), dont certains ont des velléités de reconstitution d'un ensemble territorial plus vaste (Zhang Zuolin en Mandchourie par exemple), voire de réunification de la Chine (cas du gouvernement du Guomindang à Canton, puis des zones contrôlées par les communistes). Cela implique des éclatements de souveraineté, et place le problème de la « reconnaissance de la légitimité gouvernementale » dans d'autres mains que celles du peuple (en démocratie) ou que celle du gouvernement (les autoproclamations de souveraineté pouvant rester sans effet) : or dans une première période il est clair que la légitimité dépend du regard des puissances ; le GMD et le PCC tentent chacun à leur tour de fonder une légitimité plus moderne, c'est-à-dire de l'ancrer dans la nation (enjeu de la captation du nationalisme chinois : échec historique du GMD, victoire du PCC et rôle de la guerre contre les Japonais dans ce transfert). Après 1949 le poids du passé proche se fait sentir jusqu'au seuil des années 1970 avec le problème de la double reconnaissance (RPC et PCC d'une Part, Taïwan et le GMD d'autre part), les héritages de la période impérialiste s'inscrivant dans l'espace chinois jusqu'à la fin du XXe siècle (rétrocession en 1997 et 1999 de Hong Kong puis de Macao). - La Chine est vue comme un espace à conquérir par les puissances jusqu'en 1945 : il y là tout un pan du sujet qui suppose un traitement autre que le traitement classique (La Chine dans les relations internationales ne saurait se traiter de la même manière que les Etats-Unis dans les relations internationales par exemple) : il y a un jeu des puissances à l'intérieur de la Chine. Puissances européennes (dans cadre de l'impérialisme indirect, avec disparition de l'Allemagne de la zone après 1918 de droit, dès 1914 de fait) ; puissance américaine (avec l'originalité de la doctrine de la « porte ouverte ») : dans les deux cas la Chine s'insère pour ces puissances dans un jeu mondial (impérialisme traditionnel, néo impérialisme) ; à distinguer des intérêts plus régionaux des puissances proches territorialement. Problème des relations avec la Russie-URSS (avec problème de la continuité étatique mais non idéologique avec le tsarisme, d'où deux dimensions parfois antagonistes - cf. déclaration Karakhan et jeu en Mongolie « extérieure » dans les années 1920, ou bien les relations complexes entre Staline et le maoïsme (même étiquette, mais logiques différentes, qui peut expliquer les hésitations soviétiques pratiquement jusqu'à la proclamation de la RPC le 1er octobre 1949, ainsi que la hâte avec laquelle, une fois l'installation du PCC bien ancrée, l'URSS aide la RPC au niveau international alors qu'elle a levé tardivement les ambiguïtés de son jeu vis-à-vis des deux pouvoirs qui revendiquent la souveraineté - accords et traité d'août 1945). Tout ceci révèle l'attentisme ou l'opportunisme, mais aussi les clivages idéologiques. Pour le Japon, la Chine est un arrière-pays direct depuis la conquête de la Corée. La stratégie nipponne évolue : jeu sur les factions du gouvernement de Pékin, puis tentatives de démembrement et construction de relations étroites avec les Etats issus du démembrement (Zhang, puis Pu Yi et enfin Wang Jingwei) ; rupture avec la crise économique, et projet d'annexion « à la coréenne ». Après 1945 et jusqu'à nos jours plane sur les relations sino-nipponnes l'ombre du passé impérialiste du Japon. Au-delà des variations nationales toutes les puissances utilisent dans leur jeu jusqu'à la guerre les moyens traditionnels de l'impérialisme indirect (contrôle des finances publiques et influence économique - commerce et concessions, chemins de fer, démembrements territoriaux ou juridiques), que les gouvernements chinois à vocation nationale tentent de réduire. La dynamique « internalisation » « externalisation » des relations internationales par rapport au territoire chinois détermine l'axe principal du sujet : celui de la reconquête de la souveraineté nationale et de l'expression pleine et entière de celle-ci dans les relations internationales, compte tenu du rang et de la puissance « naturelle » de la Chine (9,5 millions de km2, 500 millions d'habitants en 1949, 1 300 millions en 2005), c'est-à-dire de l'externalisation des relations internationales hors de son territoire ; le résultat est partiellement atteint en 1950, et l'on voit alors la Chine exprimer pour la première fois pendant la période (il faut remonter à 1910 et à l'épisode temporaire tibétain, dernier sursaut de l'Empire moribond, en dehors des opérations de guerre en Birmanie aux côtés des Anglais pendant la Seconde Guerre mondiale) sa puissance retrouvée à l'extérieur de ses frontières. Avec l'aide apportée à la Corée du Nord et la préparation de l'opération à l'encontre du Tibet - opération de reconquête, de son point de vue : il s'agit de retrouver la carte de la Chine impériale - on passe alors à une « externalisation » normale des relations internationales, signe de l'émergence comme puissance à part entière de la Chine au début des années 1950. L'angle d'attaque principal du sujet est la mutation de la Chine d'objet des relations internationales, que se disputent des forces tant chinoises qu'étrangères en acteur indépendant des relations internationales. Cette mutation est un processus lent, mais le basculement est indéniablement datable de la prise de contrôle de la quasitotalité de la Chine continentale par le Parti communiste en 1949. On propose donc un plan en deux parties : I. De 1914 à 1949, la Chine, principalement objet des relations internationales, est à la recherche de sa pleine souveraineté. II. Depuis 1949, la Chine communiste est devenue peu à peu un acteur central des relations internationales, une puissance régionale en passe de devenir une grande puissance mondiale. Plan détaillé I. De 1914 à 1949 la Chine, principalement objet des relations internationales, est à la recherche de sa pleine souveraineté A. La Chine, enjeu de relations internationales complexes nouées entre différentes puissances « impérialistes » sur son territoire, parvient difficilement et provisoirement à s'imposer comme Etat à part entière, 1914-1930 1. La période voit la prolongation des relations de subordination (« quasi-protectorat collectif ») construites à l'époque impériale : c'est la Chine des concessions, des zones d'influence, de la souveraineté limitée (territoriale, juridique et fiscale), qui ont fait de la Chine le terrain d'affrontement des impérialismes ; à cet égard les conséquences immédiates de la guerre (une victoire mutilée pour la Chine) reflètent ces affrontements : cas du Shandong. 2. Ces amputations de souveraineté sont amplifiées par deux facteurs : - l'atomisation des souverainetés, maximales pendant la période, avec la concurrence du gouvernement de Pékin, théâtre de luttes de factions souvent en cheville avec les puissances (ANFU et Japon, Zhili et GB par ex) ; du gouvernement nationaliste dans le Sud (Canton, Nankin, etc.), en interactions complexe avec les seigneurs de la guerre qui mènent leur propre politique extérieure (Zhang Zuolin et les Japonais en Mandchourie) ; - la perte de territoires aux confins mongols, l'URSS cherchant à poursuivre localement sa politique de garanties de frontières acquises au détriment des Chinois au delà du Xinjiang, le long de la route de la soie (Mongolie extérieure devenue RPM en 1924) comme Etat tampon. Cependant ce comportement dans la continuité de la politique tsariste entre en contradiction avec les positions idéologico-politiques de la nouvelle Russie, qui va accompagner le regain de souveraineté qui se cristallise autour du gouvernement de Nankin. 3. La Chine bénéficie de la modification de la politique russe (puis soviétique) et des nouvelles conditions de la vie internationale (Sécurité collective) pour regagner temporairement au cours des années 1920 des éléments de souveraineté. a. La déclaration Karakhan marque l'abandon de l'impérialisme russe et les liens qui se tissent jusqu'en 1927 entre le GMD et l'URSS aident le nouvel Etat chinois en gestation au Sud à se renforcer et à se moderniser ; la rupture de 1927 est ainsi l'indicateur d'une certaine maturité de ce nouvel Etat. b. L'esprit des années 1920 mais aussi le souci d'équilibre des puissances entraîne le retour sous souveraineté chinoise du Shandong comme conséquence de la Conférence de Washington (janvier-février 1922), la Chine (de Pékin d'abord, puis de Nankin) s'insérant dans le jeu moderne des relations internationales par sa participation à la SDN. c. Après l'unification, le gouvernement de Nankin renégocie les traités inégaux et prend des mesures unilatérales de reconquête de sa souveraineté juridique. Mais il ne parvient qu'imparfaitement à imposer son autorité tant intérieure (persistance des tendances satrapiques) qu'extérieure (concessions). B. La crise économique mondiale remet en cause cette fragile émancipation et fait de la Chine un terrain d'expansion pour le Japon, dans le contexte de crise des relations internationales des années trente et de repli des puissances sur leur espace national ou régional, même si l'accélération des opérations à partir de 1937 les entraîne partiellement à réagir : 1931-1941 1. La crise économique crée des condition nouvelles pour le jeu des relations internationales en Chine, conduisant à un nouvel affaiblissement (1931-1933) a. La crise entraîne le Japon à rompre avec la politique d'influence économique et financière, volet chinois de la stratégie économique générale d'insertion dans l'ordre économique mondial, et à mettre progressivement en application le plan Tanaka d'expansion néo-coloniale (de 1928), où l'espace chinois est en première ligne. Entrée en application dans l'arrière-pays coréen que peut représenter la Mandchourie : après liquidation de l'héritier Zhang, installation d'un Etat fantoche (Manzhouguo de Pu Yi) que le Japon tente d'installer sur la scène internationale, c'est-à-dire de faire admettre à la SDN ; refus entraîne le retrait japonais (c'est-à-dire de sa part le refus du système de sécurité collective) ; apparente victoire pour la Chine, mais aussi signe d'affaiblissement (en octobre l'Allemagne fait de même) : démembrement étatique à nouveau donc pour la Chine. b. La crise entraîne aussi un relatif vide politique de la part des puissances autres que le Japon dans la région (crise de la SDN, repli nationaliste des Etat-Unis, la GrandeBretagne se repliant sur le Commonwealth et la France sur son empire colonial), alors que la SDN est en pleine crise (passivité pendant la période, et paralysie notoire en 1937). 2. L'URSS revient dans la zone à partir de 1935, et tente de jouer les bons offices pour réconcilier GMD et PCC, sur lequel elle n'exerce plus la même domination qu'auparavant du fait de la mutation en cours du communisme chinois : a. absente depuis 1927, pour des raisons de politique chinoise, l'URSS y revient pour des raisons de politique étrangère (remise en cause de leurs intérêts stratégiques, menacée par l'avancée des intérêts japonais et soucieux de les neutraliser) ; lâchant du lest sur la Mandchourie, mais s'opposant à un contrôle des zones frontalières de l'URSS par les Japonais : affaire du Chahar ; b. mutation idéologique du PCC (début de la montée en force maoïste) devant menace croissante (conflit entre nationalistes, cristallisé par l'affaire de Xi'an de décembre 1936, mais même après cette crise Jiang pas clair sur ce point) ; l'URSS développe une politique des bons offices entre GMD et PCC après la signature du pacte anti Komintern : stratégie peu efficace. 3. A partir de 1937, la Chine est un terrain de guerres multiples. a. Conséquence directe de la prise de contrôle du pouvoir par la clique militaire en alliance avec certains zaibatsu, le Japon passe de la logique des protectorats (Manzhouguo) à une logique de conquête militaire (dans contexte de paralysie de la SDN) le long des axes de communication ; l'immensité de l'espace l'amène cependant à tenter de renouveler l'expérience des protectorats (avec le gouvernement collaborateur de Nankin, dirigé par un ancien n° 2 du GMD, Wang Jingwei). b. Face à la menace l'attitude du gouvernement chinois de Nankin puis de Chongqing n'est pas nette dans l'attribution des priorités face aux deux ennemis communistes et japonais. c. Les puissances non japonaises interfèrent dans le conflit par des aides financières (GB) des livraisons d'armes (EUA) et des interventions ponctuelles armées (URSS sur les confins - lac Hasan et lac Buir) ; ces interventions contribuent à stopper l'avance japonaise et à transformer la guerre chinoise en guerre d'usure, alors que les menaces de guerre européenne se précisent. Le pacte de non agression nippo-soviétique de février 1941 semble toutefois donner carte blanche aux Japonais dans la zone, à condition que l'URSS soit tranquille : nouvelle instrumentalisation de la Chine. La mondialisation du conflit change cependant la donne en 1942. C. « Grâce » à la Seconde Guerre mondiale et à la victoire des Alliés, la Chine devient le cinquième grand et une puissance régionale à part presque entière, et s'insère largement dans le jeu des puissances internationales 1942-1949 1. La Chine membre de la grande alliance retrouve une égalité étatique avec les puissances de l'alliance 1942-1946. a. La mondialisation du conflit provoquée en Asie par l'attaque de Pearl Harbour en décembre 1941 modifie cependant considérablement la donne en forçant les Alliés à jouer, faute de mieux (notion de puissance par défaut), la carte du gouvernement de la Chine de Tchiang Kai Tchek. b. L'alliance propulse la Chine au rang des puissances qui la dominaient jusque là (EUA URSS GB et France), les nécessités de l'alliance effacent la plus grande partie des conséquences des traités inégaux (1942-1943) (sauf Hong Kong et Macao). c. La Chine obtient une place inespérée dans l'alliance et dans le système des Nations Unies, la victoire militaire sur le Japon balayant cette dernière hors du champ chinois et amenant la Chine à intervenir pour la première fois au XXe siècle hors de ses frontières en cogérant, discrètement, les affaires intérieures japonaises (même si marginalisée) et à occuper une partie de l'Indochine libérée des Japonais. 2. La Chine, désormais souveraine sur une grande partie de son territoire, entre dans la logique bipolaire qui caractérise le nouvel ordre international après l'échec de la grande alliance 1947-1949. a. La logique des blocs bouleverse et affaiblit la puissance chinoise : si l'attitude des EUA est assez vite claire dans le soutien du GMD après l'échec de la médiation Marshall, l'attitude de l'URSS est ambiguë dans le conflit qui n'a en fait jamais cessé d'opposer GMD et PCC, la captation du nationalisme par le PCC et la victoire militaire amenant l'URSS a faire tardivement son choix. b. La proclamation de la RPC à Pékin clôt la phase d'instabilité politique en Chine continentale et fait basculer la Chine en apparence dans le bloc soviétique. La souveraineté territoriale retrouvée est cependant immédiatement affaiblie par l'absence de reconnaissance internationale de la Chine populaire par la plus grande partie des acteurs étatiques et les organisations internationales, qui s'alignent sur les Etats-Unis et leur allié, le GMD de Tchiang Kai Tchek, établi à Formose (naissance du problème des deux Chine). II. Depuis 1949, la Chine communiste est devenue peu à peu un acteur central des relations internationales, une puissance régionale en passe de devenir une grande puissance mondiale Depuis plus d'un demi-siècle le Parti communiste chinois oriente la politique étrangère. Si cette dernière connaît des fluctuations parfois spectaculaire, reflet à la fois des luttes de tendance au sein du PCC et de l'adaptation de la Chine à un environnement international changeant (A), le cap est constant et se dégagent des invariants de la politique étrangère chinoises (les grands traits structurels dégagés par François Joyaux dans La tentation impériale. La politique extérieure de la Chine depuis 1949, Paris, 1994) (B). La tenue de ce cap conduit la Chine, pays pauvre et dévasté par un demisiècle d'anarchie et de guerres en 1950, à devenir au seuil du XXIe siècle une puissance régionale solide, en route vers un destin probablement mondial (C). A. Une politique étrangère en apparence fluctuante. (suivre la chronologie de l'exercice autocorrigé 2 de la semaine 16 pour les détails) 1. 1950-1957 : une Chine satellisée par l'URSS dans la logique de Guerre froide. Limites rapides de l'alignement et refus de l'évolution soviétique après le XXe Congrès de déstalinisation. 2. 1957-1971 : une Chine repliée sur elle-même, qui « compte sur ses propres forces » et se range clairement dans le « second monde ». 3. 1972-1982 : les frémissements de l'ouverture à l'Ouest et les ambiguïtés de l'exportation du modèle maoïste. 4. Depuis 1982, une « politique d'indépendance » et d'insertion « normale » dans le jeu des relations internationales, avec montée de la dimension économique. B. Mais un cap fermement tenu : 1. Reconnaissance de son rôle plein et entier de puissance : sortir de la logique des blocs (Zhou Enlai à Bandoung dès 1955 ; rupture avec l'URSS, rapprochement avec les Etats-Unis) ; obtenir la reconnaissance internationale (France 1964), occuper sa place dans les organisations internationales (à la place de Taïwan en 1971 au CS/ONU) ; obtenir la puissance nucléaire (1964 pour la bombe A, 1968 pour la bombe H). 2. Reconstitution pragmatique du patrimoine territorial. Tactique des petits pas pour récupérer les zones ayant échappé à son contrôle depuis la fin du XIXe siècle : récupérer par les armes le Tibet ; lutter contre les tendance centrifuges dans le Far West chinois (musulmans ouigours) ; rectifier les frontières : courtes guerres contre l'Inde, contre l'URSS dans les années 1960, laissant place à un pragmatisme et une capacité d'attente (Hong Kong et Macao où Pékin respecte scrupuleusement les clauses des traités inégaux de la fin du XIXe siècle) ; mais problème toujours pendant de Taïwan, avec pression maintenue dans le détroit de Formose. Intégration dans le jeu diplomatique de la diaspora chinoise (30 millions environ). C. Une puissance régionale incontournable au début du XXIe siècle. Cette sous-partie est développée sur le lien suivant (article de R. Serra, Questions internationales, n° 6, pp. 50 à 56 Conclusion Au XXe siècle, la Chine renoue avec son passé millénaire de grande puissance régionale, et apparaît comme la seule puissance dont on peut penser qu'à moyen terme elle pourrait rivaliser avec l'hyperpuissance américaine, si elle ne s'effondre pas sous le poids des contradictions éventuelles entre une économie dynamique et un pouvoir despotique.

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