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Poème, concours plume et partitions 2014

Publié le 17/06/2014

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Concours « Plumes et Partition » 2013/2014 Thème : La nuit Lettre à la nuit Oh nuit ! Oh reine de minuit ! Si douce, parfois si fermée, parsemée de formes onctueuses, tu vis, tu n'es qu'obscurité... Grande amie d'un croissant brillant qui veille sur ses protégés à courtes pattes, tu parais souvent sous un air menaçant, et de ta légère brise, tu fais une sonate Tu nous portes conseil, puis tu nous émerveilles. Aussi tu nous effraies, mais à certains tu plais. Parfois belle l'été, parfois longue l'hiver, tu n'es que mystère... Tandis que tu tombes et t'épaissis, un tendre et léger brouillard prend place. La faible lueur du jour s'évanouit, et la rosée et l'herbe tendrement s'enlacent. Dans ta vaste pénombre on distingue le silence, dans ton ample obscurité, ta mélancolie, saupoudrée de soupçons de solitude intense, sûrement dus à d'habituelles insomnies. D'orage ou de glace il est possible que tu sois, de lune ou d'étoiles tu sembles éclairée . Souvent avec toi tu nous apportes le froid, Sans jamais rien ne laisser te voiler. Avec le jour tu es comme couplée. Tu lui offres ta confiance poliment. Peut-être est-ce pour mieux nous protéger ? Mais quand la lumière arrive, on entend tes gémissements. Tu nous portes conseil, puis tu nous émerveilles. Aussi tu nous effraies, mais à certains tu plais. Parfois belle l'été, parfois longue l'hiver, tu n'es que mystère... Beaucoup de monde souffre de ton absence. Les gens attendent ton grand retour, avec en effet beaucoup d'impatience. Ils désirent profondément voir la fin du jour. Certains quand ils te voient enfin arriver, rentrent heureux dans leur patelin, en tirant un trait sur leur dure journée , mais tout en pensant que cela recommencera demain. Tu assistes tous les jours à la misère, un pauvre homme sans toit et abrité par la pénombre, un ivrogne chantant et posé dans sa main, un verre, un coeur qui s'arrête et soudain tout s'effondre... Mais le bonheur inonde aussi ton quotidien, paix, humanité, joie, entraide et secours sont liés pareils-aux cinq doigts d'une main, un coeur qui bat, de nouveau un être voit le jour. Le tonnerre de minuit nous amène la pluie, ainsi de tes larmes s'abattent de grands vents, un bruit sourd saccage les prairies et le climat semble alors très violent. Dans l'obscurité lointaine de la lune, Nos rêves éclairent le chemin. Quelques pas a marcher sur l'herbe brune Jusqu'aux premiers rayons du lendemain. Tu nous portes conseil, puis tu nous émerveilles. Aussi tu nous effraies, mais à certains tu plais. Parfois belle l'été, parfois longue l'hiver, tu n'es que mystère... A tes côtés je perçois mes sens éveillés. J'entends comme des bruits bestiaux qui m'entourent. J'aperçois d'étranges ombres, au sol dessinées. Je sens un curieux parfum aux alentours. Les fleurs sur ma peau me caressent. Les gouttes d'eau sur ma langue se rependent. Je me perds dans ta légère tendresse, alors que pourtant j'appréhende. Chaque fois de très longues heures tu veilles Ton éternelle douceur nous réjouit Jamais tu ne cèdes au sommeil Sauf quand le matin tu t'évanouis Au crépuscule tu chasses les ténèbres menaçants, fatiguée, tu pars retrouver ta liberté. L'aube et l'aurore émergent doucement, tandis qu'un nouveau jour tarde à commencer. Tu nous portes conseil, puis tu nous émerveilles. Aussi tu nous effraies, mais à certains tu plais. Parfois belle l'été, parfois longue l'hiver, tu n'es que mystère... Un mot, une immensité, NUIT.

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