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précolombienne, littérature.

Publié le 06/05/2013

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précolombienne, littérature. 1 PRÉSENTATION précolombienne, littérature, ensemble des littératures orales et écrites des civilisations amérindiennes produites essentiellement avant la conquête du continent américain par les Européens. 2 GÉNÉRALITÉS La découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492 a eu d'importantes conséquences sur les civilisations amérindiennes. La conquête des territoires indiens s'est en effet accompagnée d'une forte christianisation et, ainsi, d'une violente répression culturelle mettant en danger plusieurs des civilisations existantes. De nombreux groupes ethniques se sont éteints, faisant disparaître avec eux une culture essentiellement orale qui s'épanouissait alors sur tout le continent. Cependant quelques missionnaires, chroniqueurs et conquistadores espagnols ont, à la fin du XVe siècle et à l'aube du XVIe siècle, témoigné dans leurs récits de conquête et de voyage de cette richesse littéraire qui comprenait des chants, des prières, des discours, des légendes et des récits historiques. Quelques écrits nous sont également parvenus malgré une destruction massive par les Européens des représentations religieuses et artistiques amérindiennes, considérées comme impies ( Voir aussi art précolombien ; mythes et légendes des Indiens d'Amérique). Il est cependant difficile, avec ce peu de reliquats littéraires, de faire une étude exhaustive de la littérature précolombienne, mais quelques points ont néanmoins été élucidés, qui méritent attention. 3 LES TRADITIONS ÉCRITES Les principaux témoignages écrits relativement préservés des influences postérieures, notamment coloniales, qui nous sont parvenus sont ceux des civilisations méso-américaines. En Méso-Amérique, outre une importante iconographie (pictogrammes sur des monuments) et pléthore de peintures, nombreux textes et livres ont été conservés : c'est apparemment la seule région où l'écrit s'est développé au cours des siècles. Par ailleurs, dans la zone andine, l'art du tissu (couleur, assemblage, taille) était également un support pour les récits et les calculs. 3.1 Les débuts de l'écriture Ce sont les Olmèques (1200 av. J.-C. - 500 av. J.-C.), qui auraient produit, en Méso-Amérique, les premières écritures, avec leurs calendriers contenant des glyphes (signes gravés) pour illustrer les différents éléments chronologiques. Les Zapotèques élaborent, entre 700 et 500 av. J.-C., une première forme d'écriture pictographique. Leur système scriptural évolué, où cohabitent signes chronologiques et non chronologiques, permet vraisemblablement de nommer les lieux et les souverains, de raconter les conquêtes et les événements historiques et de les dater. Pour la civilisation maya, l'écriture devient, dès le IIIe siècle de notre ère, un moyen d'expression indispensable. L'écrit est partout, sur les stèles, les linteaux, les objets, et permet de rapporter l'évolution du temps et les faits historiques. 3.2 La littérature nahua : une littérature pictographique La civilisation nahua (aztèque) a laissé quelques codex et autres écritures pictographiques qui représentent le plus souvent l'organisation religieuse du monde, recensent les fêtes et rituels, ainsi que leur implication dans le calendrier astrologique de deux cent soixante jours. L'un de ces recueils peints, le Codex Borbonicus ou Borgia (qui n'est certainement pas l'original mais une copie d'un manuscrit plus ancien), est composé de 36 feuilles de papier d'écorce pliées en accordéon et comprend un livre des destins et un traité d'astrologie et de mesure du temps qui permettait aux prêtres de calculer les dates religieuses de l'année solaire. La mythologie et l'histoire sont d'autres thèmes de prédilection des codex. On possède aussi des retranscriptions en alphabet latin des écrits nahuatl de la période préhispanique, c'est-à-dire des deux siècles précédant la colonisation, qui ont été réalisées par des indigènes et des religieux espagnols (de nombreux codex ont été redessinés et traduits dans les années qui ont suivi la conquête du Nouveau Monde). Ces oeuvres sont essentiellement poétiques et l'on compte plusieurs types d'oeuvres nahuatl : les cuícatl (chants), teocuícatl (chants divins), xochicuícatl (chants fleuris), icnocuícatl (ou chants de réflexion), cuecuechcuícatl (chants érotiques), huehtlhtolli (discours de l'ancienne parole), teotlahtolli (discours divins), ihtoloca (récits historiques et légende). Cette littérature nahua, souvent épique, religieuse, lyrique ou mythologique est riche en métaphores et en symboles. On peut citer quelques auteurs : Tlaltecatzin de Cuauhchinanco (probablement milieu du XIVe siècle), Aquiauhtzin de Ayapanco (né vers 1430) et Nezahualcóyotl (1402-1472, souverain chichimèque), dont les poèmes et les chants ont une grande portée philosophique. 3.3 La littérature maya : une littérature logographique et phonétique Il existe de nombreux vestiges littéraires de la civilisation maya, notamment des récits historiques sur des stèles de pierre -- matériau « éternel « --, des vases de céramique -- véritables « livres des morts « --, des objets en os, etc. La plupart des inscriptions datent de la période classique (300-960 apr. J.-C.). Elles sont à l'origine logographiques (chaque mot est représenté par un dessin) mais deviennent rapidement phonétiques (syllabiques). Ce type d'écriture, qui ne cesse de s'enrichir, avec notamment l'apparition d'homonymes, d'allographes, de polyphones, etc., permet de décliner les signes, rendant ainsi le sens plus complexe, voire mystérieux, pour les traducteurs d'aujourd'hui. Ces inscriptions permettent aux Mayas de relater les vies des souverains, leurs victoires, les rituels et cultes qui leur sont associés. On a pu également conserver quelques codex et des livres recouverts de pictogrammes et images, dont les principaux thèmes sont la religion et l'astrologie. Le Popol Vuh (« Livre des traditions «) est l'un des plus connus ; il a été rédigé en langue quiché, retranscrite en caractères latins en 1557. Ce texte religieux quiché contient des récits de la création du monde, des êtres humains et des animaux et rapporte la légende des divinités, les conquêtes historiques, etc. On peut également mentionner les Chilam Balam (anciens livres mayas, tous ceux qui nous sont parvenus ont été rédigés après la découverte des Amériques) qui contiennent pour certains des prophéties, des poèmes, des homélies et des récits comme Los cantos de Dzitbalché. En 1850, on a également découvert le seul texte dramatique maya quiché connu, le Rabinal Achi (ou le Drame-ballet de Tun), qui raconte la victoire du chef guerrier Rabinal Achi contre le terrible Quéché Achi qui terrorise le peuple. 4 LES TRADITIONS ORALES Avec l'acculturation des habitants du Nouveau Monde par les Européens, beaucoup de civilisations précolombiennes disparaissent. Une grande part des littératures orales s'éteignent avec ces peuples. Il est donc difficile aujourd'hui d'appréhender sa richesse, ni de dater les chants, les poèmes, les récits et les légendes que les anciens enseignent aujourd'hui aux jeunes générations. 4.1 La littérature andine Il reste de la zone andine quelques ensembles de chants et poèmes oraux originaires de la période inca (1400-1530), notamment les jalli, compositions tant religieuses qu'épiques à la gloire du dieu inca du Ciel Viracocha. Ces reliquats littéraires sont le plus souvent des invocations divines (dédiées aux divinités et aux idoles), récitées lors des cérémonies religieuses. Les thèmes principaux sont religieux, guerriers, agricoles. On dénombre également quelques genres poétiques andins actuels inspirés de la tradition précolombienne comme les wawaki, chants dialogués (pour un choeur masculin et un choeur féminin), les arawi, poèmes aux thèmes plus intimes et personnels, les urpi, hommages lyriques et nostalgiques à la femme aimée représentée par une colombe, les qhashwa, chants accompagnés de musique et de danse qui célèbrent le goût de la vie, ainsi que des récits mythiques et historiques, notamment « Dios y Hombre de Huarochiri «. L'Ollantay, drame quechua en trois actes et en octosyllabe de la fin du XVe siècle, a pour sa part été transmis oralement pendant des générations, puis transcrit tardivement en langue quechua. Ce texte essentiel de l'histoire quechua raconte le destin du guerrier Ollantay sous le règne de l'empereur Pachacutec. 4.2 La littérature tupi-guarani Dans une vaste région qui s'étend du Brésil au Paraguay, il existe également, avant la colonisation des terres amérindiennes, une tradition littéraire. Ces faits littéraires, vraisemblablement issus de la tradition préhispanique, ont pour la plupart été retranscrits récemment. Le groupe mbaya, l'un des peuples dont la tradition s'est le mieux perpétuée, a conservé dans sa tradition orale des récits sur les origines du monde et des êtres humains. Le rôle des anciens a été fondamental dans la pérennité des croyances, du langage et de la morale des ancêtres. Dans cette tradition, les chants religieux tupi-guarani ont aussi assuré la continuité littéraire de cette civilisation mise en danger depuis la colonisation européenne. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 4 LES TRADITIONS ORALES Avec l’acculturation des habitants du Nouveau Monde par les Européens, beaucoup de civilisations précolombiennes disparaissent.

Une grande part des littératures orales s’éteignent avec ces peuples.

Il est donc difficile aujourd’hui d’appréhender sa richesse, ni de dater les chants, les poèmes, les récits et les légendes que les anciens enseignent aujourd’hui aux jeunes générations. 4. 1 La littérature andine Il reste de la zone andine quelques ensembles de chants et poèmes oraux originaires de la période inca (1400-1530), notamment les jalli, compositions tant religieuses qu’épiques à la gloire du dieu inca du Ciel Viracocha.

Ces reliquats littéraires sont le plus souvent des invocations divines (dédiées aux divinités et aux idoles), récitées lors des cérémonies religieuses.

Les thèmes principaux sont religieux, guerriers, agricoles.

On dénombre également quelques genres poétiques andins actuels inspirés de la tradition précolombienne comme les wawaki, chants dialogués (pour un chœur masculin et un chœur féminin), les arawi, poèmes aux thèmes plus intimes et personnels, les urpi, hommages lyriques et nostalgiques à la femme aimée représentée par une colombe, les qhashwa, chants accompagnés de musique et de danse qui célèbrent le goût de la vie, ainsi que des récits mythiques et historiques, notamment « Dios y Hombre de Huarochiri » .

L’ Ollantay, drame quechua en trois actes et en octosyllabe de la fin du XVe siècle, a pour sa part été transmis oralement pendant des générations, puis transcrit tardivement en langue quechua.

Ce texte essentiel de l’histoire quechua raconte le destin du guerrier Ollantay sous le règne de l’empereur Pachacutec. 4. 2 La littérature tupi-guarani Dans une vaste région qui s’étend du Brésil au Paraguay, il existe également, avant la colonisation des terres amérindiennes, une tradition littéraire.

Ces faits littéraires, vraisemblablement issus de la tradition préhispanique, ont pour la plupart été retranscrits récemment.

Le groupe mbaya , l’un des peuples dont la tradition s’est le mieux perpétuée, a conservé dans sa tradition orale des récits sur les origines du monde et des êtres humains.

Le rôle des anciens a été fondamental dans la pérennité des croyances, du langage et de la morale des ancêtres.

Dans cette tradition, les chants religieux tupi-guarani ont aussi assuré la continuité littéraire de cette civilisation mise en danger depuis la colonisation européenne. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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