Quel rapport l'art entretient-il à la vérité ?
Publié le 26/06/2009
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Au Moyen Age, on oppose les arts mécaniques, qui relèvent de la technique artisanale et qui donneront l'idée des "arts et métiers", aux arts libéraux du Trivium (grammaire, rhétorique, dialectique) et du Quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie, musique). Au XVIe siècle, Montaigne oppose l'art à la nature, comme ensemble de tout ce qui est produit par l'homme, ce que nous appellerions aujourd'hui culture. Il faut attendre le milieu du XVIIIe siècle pour que les "beaux-arts", entendus comme techniques de la beauté, soient opposés aux arts mécaniques et libéraux. Les beaux-arts désignent alors des techniques nobles - la poésie, la musique, la peinture - pratiquées par l'"honnête homme" en vue d'un agrément, par opposition aux techniques vulgaires qui visent l'utilité. Les beaux-arts acquièrent rapidement une complète autonomie. On les tient liés au génie - l'artiste se distingue de l'artisan - la nature est leur modèle, leur maître est le goût et ils visent le plaisir. Par la complexité et la polysémie du terme, la question de l'art soulève de nombreux problèmes. L'art est-il une simple imitation du réel ou bien a-t-il une autonomie propre ? Qu'est-ce que le goût ? Peut-on définir le beau et le sublime ? Quel rapport enfin l'art entretient-il à la vérité ?
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