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Qu'est-ce que l'inconscient ?

Publié le 03/05/2012

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Le texte étudié a été écrit par Alain et son thème est la conscience. L'auteur s'interroge sur ce qu'est qu'un inconscient et démontre que « c'est un homme qui ne se pose pas de questions ». Mais nous pouvons aussi nous interroger sur la responsabilité du sujet dans la maîtrise de soi. lui, la conscience est indispensable à l'homme, mais que pour accéder à cette maîtrise, il nécessite de prendre conscience de soi. Cependant, comment peut-on nous accéder à cette conscience qui nous permettra d'agir en étant pleinement responsable de soi ? Est-ce que le fait de pouvoir dire «  Moi »  m'apporte une certaine responsabilité sur ce que je dis ou fais ? Ce processus de conscientisation aura pour objectif de pouvoir agir en autonomie par rapport à son inconscient, il faut le remettre à sa place, une place secondaire par rapport au sujet pensant.

 

Alain, pour nous expliquer sa façon de voir ce qu'est la conscience, nous donne l'exemple d'un être inconscient. Il met en évidence deux critères de définition des êtres inconscients. Le premier est leur précipitation d'agir sans réfléchir. En effet, un sujet inconscient ou bien même passionné, va suivre ses désirs, car c'est ce qu'il aura envie de faire à ce moment précis et ne s'interrogera pas sur la fonction de ses faits et dires. Le second critère est leur instinct. Tel un animal, l'homme inconscient va obéir à une pulsion, une pulsion se traduisant par un besoin immédiat du sujet. Du fait que ces êtres ne prennent pas le temps de s'interroger sur la signification de ces émotions, la prise de conscience est incomplète et il y a perte du «  Moi » comme centre de perspective, l'être n'est donc pas sujet.

Un homme voulant passer d'inconscient à conscient va devoir tirer un enseignement ces erreurs, car prendre conscience de soi exige un attitude à adopter bien particulière : « il faut se diviser soi même ». En effet, l'inconscient est « entier à ce qu'il fait ou dit ». Il va devoir accepter le dédoublement de lui même pour pouvoir distinguer le « je » qui agis et le « je » qui pense l'action. Cette distinction est très importante car elle fait référence à l'interrogation de soi permettant la prise de conscience, donc de devenir sujet à part entière : « qu'est-ce que je m'apprête à faire ? Pourquoi ? ». Savoir ce que l'être fait et pourquoi établi un savoir sur soi même : « Je sais que je sais ; je sais que je désire ; je sais que je veux »

Ce savoir soi même permet une approche possible de la conscience, mais ce n'est pas suffisant. Un être conscient appelle le contrôle de soi. Ce contrôle vient limiter, voir stopper nos désirs et pulsions. Notre interrogation de nous même va nous permettre de déterminer si on peut ou non satisfaire nos envies. Par exemple, lorsqu'une envie de voyager nous prend, une interrogation rationnelle s'impose : « Pourquoi ai-je soudainement envie de voyager ? Est-ce indispensable à ce moment présent ? ». Cette réflexion va ainsi nous faire admettre, si elle est bien faite, que ce n'est peut être pas une bonne idée. Nous ne pouvons pas tout lâcher d'un moment à l'autre sur un coup de tête simplement pour satisfaire une envie.

En plus de savoir se contrôler, la conscience a besoin de la responsabilité du sujet pour bien agir. Un sujet inconscient, donc qui ne sait pas ce qu'il fait ou dit, n'est apriori pas responsable de ses actes car il a tout simplement pas la conscience de les réaliser, tandis qu'un être conscient ayant porter réflexion sur ses actions sera pleinement responsable de ses actes. Prenant par exemple un enfant à qui nous apprenons à manger avec des couverts. Il n'a pas conscience de ce qu'il fait car il ne fait qu'obéir instinctivement à ce qu'on lui demande de faire. Cependant, si cette enfant était conscient, il se demanderait « Mais pourquoi dois-je utilisais un fourchette plutôt que mes mains ? » et en conclurait que c'est une manière de ne pas se salir. Un être responsable assure donc une bonne conscience.

Une fois qu'un individu devient conscient, il atteint une forme de liberté envers lui même. Il est capable de s'affranchir de tout désirs ou de toutes pulsion grâce à son contrôle de soi, ou au contraire, jouir de ses actions car il a réaliser la valeur de ses actes et en accepte la pleine responsabilité. Cette liberté du sujet est aussi appelée « autonomie » : faculté d'agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduites, sa propre loi.

 

Ce texte à donc une portée morale de la prise de conscience de soi. Elle est nécessaire pour accéder à la liberté, car cette dernière n'est pas donnée. Elle s'acquit par un développement de l'individu lui permettant la division de soi-même, son contrôle de soi et la responsabilisation de ses actes.

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