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qu'est-ce qu'une norme?

Publié le 11/06/2013

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QU'EST-CE QU'UNE NORME ?   Quelle signification peut-on donner au concept de « norme «, et, par extension, à quel(s) domaine(s) de la pensée se réfère-t-il ?   I)             Qu’est-ce que cela que nous appelons une norme ? II)            En quoi la morale et la justice seraient-elles liées au concept de « norme « ? III)           Finalement, en quoi la présence de normes serait-elle indispensable quant au bon fonctionnement d’une société ?       Le concept de « norme « est d’autant plus important puisqu’il a été pensé par certaines philosophies plaçant l’homme et la société au fondement de leur raisonnement. On pense ici notamment à Emmanuel Kant. C’est également un terme très utilisé dans le domaine des sciences humaines, comme, par exemple, la sociologie, et ce depuis le XIXème siècle. Étymologiquement, une norme, du latin « norma «, qui signifie « équerre, règle «, désigne un état habituellement répandu, un moyen, considéré le plus souvent comme une règle à suivre. La question qui se pose est la suivante : quelle signification peut-on donner à ce concept, et, par extension, à quels domaines de la pensée se réfère-t-il ? On peut, dans un premier temps, donner une définition précise et concise de ce que nous appelons une « norme «. D’autre part, en quoi la morale et la justice seraient-elles liées à ce concept ? Finalement, qu’est-ce qui justifierait que la présence de normes serait indispensable quant au bon fonctionnement de toute société ?   Tout d’abord, qu’est-ce que cela que nous appelons une norme ? Par la volonté de certains acteurs, ou tout simplement par son éducation et par le jeu de ses habitudes, l'être humain a tendance à édicter des normes précisant ce qui est normalement attendu et ce qui ne l'est pas. Ces normes varient fortement avec les époques, les individus et de manières plus générales les sociétés. Ce terme peut désigner un ensemble de caractéristiques décrivant un objet ou encore un être. Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal «, alors que ce qui en sort est « anormal «. Une norme serait donc une sorte de règle, communément acceptée par un groupe d’individus, dont le suivi détermine, en partie, un objet ou un être. Pour la sociologie, une norme désigne tout simplement une règle de conduite dans une société. En philosophie, une norme est davantage un critère, un principe discriminatoire auquel se réfère implicitement ou explicitement un jugement de valeur. Une caractéristique majeure des normes est que, au contraire des propositions, elles ne sont ni vraies ni fausses puisqu'elles ne proposent pas de décrire quelque chose, mais de prescrire, de créer ou de changer certaines caractéristiques d'une chose. La marge ou encore le rejet sont des notions se rapportant à la norme. Par le passé, l'excommunication permettait à l'Église catholique de rejeter la personne qui ne se pliait pas à ses normes. Même si la religion a clairement perdu de son influence dans la pensée commune de nos sociétés occidentales contemporaines, le concept de norme détient toujours une grande importance dans les actions et l’esprit des hommes. On peut même dire qu’il en est à la base. Une norme sous-entend également une notion de pouvoir. En effet, pour qu'une norme, une règle de vie entre en vigueur dans une société, elle doit être acceptée par la majorité ou imposée par un pouvoir. C’est la raison pour laquelle ceux qui n’acceptent pas une norme peuvent être considérés comme marginaux. Une norme, en tant qu’elle est, suppose qu’elle soit acceptée et respectée par une majorité, ce qui fait de ceux qui ne l’acceptent pas une minorité, qu’il est aisé de dénigrer. Ceci rejoint par ailleurs la définition que donne la philosophie de ce concept : on retrouve bien ici l’aspect discriminatoire du terme qu’elle entend promouvoir. Une personne vivant hors d’une norme est rejetée par l'ensemble. Elle se retrouve en marge. Le propre d’une norme est de s’inscrire en tant que règle reconnue par un ensemble d’individus, ou par un individu singulier.   Dès lors, en quoi les concepts de justice et de morale seraient-ils liés à celui de « norme « ? On peut d’abord rappeler que pour Platon, la justice s’apparente à l’équilibre, à l’harmonie. Conformément à la définition que nous avons pu donner au concept de « norme «, on peut affirmer qu’une norme de justice est une règle sur laquelle se base le principe fondamental de justice. D’autre part, la justice requiert un fondement moral. La morale donne une légitimité au droit. On doit partir de normes pour poser le droit et pour le juger. Les normes dans, un système juridique, sont des règles à suivre, et proviennent des lois, des codes, d'une coutume voire du droit naturel. Le droit naturel va donner un fondement métaphysique clair aux principes d’une justice indépendante des lois. Le droit naturel, c’est l’idéal du droit. Du latin « jus naturale «, on le définit comme l'ensemble des normes prenant en considération la nature de l'homme et sa finalité dans le monde. Par ailleurs, la morale désigne l’ensemble des normes de conduites considérées comme universellement valables, au sens où elles existent fondamentalement pour le bien des hommes et par leur volonté. La société est conventionnelle chez les hommes. Ils la fondent pour subvenir à leurs besoins. Pour Hans Kelsen, juriste austro-américain du XXème siècle, le droit se définit comme étant « un système de normes qui règlent le comportement humain, qui sont créées par des actes humains et qui ont une certaine efficacité «. Il nous dit : « Comme la norme de justice prescrit un traitement déterminé à appliquer à des hommes, elle se rapporte à l’acte par lequel le droit est créé. Si cet acte est conforme à la norme de justice, c’est-à-dire si la norme qu’il crée possède le contenu déterminé par la norme de justice, la norme ainsi créée est jugée juste ; si l’acte n’est pas conforme à la norme de justice, c’est-à-dire si la norme qu’il crée ne possède pas le contenu déterminé par la norme de justice, la norme ainsi créée est jugée injuste «. Pour expliquer ces propos, nous pouvons dire que si l’acte de formuler un droit est conforme à la norme de justice, c’est-à-dire l’ensemble des règles qui font du concept de justice ce qu’il est, alors la norme formulée par ce droit sera elle aussi juste, et inversement. Kelsen est opposé au principe du droit naturel. Pour lui, toute loi de la constitution en vigueur est juste par définition. Toute action est considérée juste ou injuste en tant qu’elle est conforme à la loi. Il pense que la loi n’est critiquable que formellement. Elle serait alors valable, ou non. Il tente de fonder le droit sans faire appel à la morale. En fait, toute norme juridique reçoit la validité de sa conformité à une norme supérieure, formant ainsi un ordre hiérarchisé. Il expose d’ailleurs cette pensée dans un ouvrage intitulé « Théorie pure du droit «.   Finalement, en quoi les normes ont-elles une importance capitale dans le bon fonctionnement d’une société ? Il va de soi qu’un des fondements essentiels de toute société est la présence de normes. Elles sont à la base de la vie en société, et sont  créées par et pour les hommes. Une norme constitue le ciment qui permet à la société de se construire. Il n’y a pas de sociabilité par nature : l’autorité s’impose. C’est la société qui va engendrer la sociabilité. L’État doit contenir les sujets. Son rôle, c’est d’être un ordre. La sociabilité est régie par la présence de normes, qu’une majorité de sujets doivent adopter. Sans quoi vivre ensemble ne serait pas une chose réalisable. Selon Kant, même un peuple de démons peut vivre correctement dans une société. Il faut cependant des lois, et celles-ci se bâtissent dès lors qu’un ensemble de normes, dont ces mêmes lois découlent, est adopté par une majorité d’individus. L’État a pour charge d’assurer l’ordre et la sécurité des hommes, et en ce sens, il est le garant de l’établissement de ces lois qui découlent des normes. Une société qui ne serait pas fondée sur la présence de normes devrait logiquement faire face à une absence de repères sociaux pour les individus qui la composent.   Après avoir donné une définition approfondie de ce à quoi renvoie le concept de « norme «, nous avons posé et justifié le fait que certains thèmes traités par la philosophie s’y rapportent également, tels que la morale et la justice. Pour finir, il a été démontré que la présence de normes est indispensable quant au bon fonctionnement de toute société. En tant que tel, on peut aisément affirmer qu’il s’agit toujours d’un concept actuel, qui fait débat. Aujourd’hui encore, l’expression « être dans la norme « trouve son intérêt par la problématique qu’elle suppose, à savoir : faut-il absolument agir par rapport à ce que l’universel qualifie de « normal « ? On peut d’ailleurs citer Stanislaw Jerzy Lec, écrivain polonais, qui nous dit : « Le monde revient toujours à la norme. Le problème est de savoir à la norme de qui. «.  

« à ce concept ? Finalement, qu'est-ce qui justifierait que la présence de normes serait indispensable quant au bon fonctionnement de toute société ?   Tout d'abord, qu'est-ce que cela que nous appelons une norme ? Par la volonté de certains acteurs, ou tout simplement par son éducation et par le jeu de ses habitudes, l'être humain a tendance à édicter des normes précisant ce qui est normalement attendu et ce qui ne l'est pas.

Ces normes varient fortement avec les époques, les individus et de manières plus générales les sociétés.

Ce terme peut désigner un ensemble de caractéristiques décrivant un objet ou encore un être.

Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal », alors que ce qui en sort est « anormal ».

Une norme serait donc une sorte de règle, communément acceptée par un groupe d'individus, dont le suivi détermine, en partie, un objet ou un être.

Pour la sociologie, une norme désigne tout simplement une règle de conduite dans une société.

En philosophie, une norme est davantage un critère, un principe discriminatoire auquel se réfère implicitement ou explicitement un jugement de valeur.

Une caractéristique majeure des normes est que, au contraire des propositions, elles ne sont ni vraies ni fausses puisqu'elles ne proposent pas de décrire quelque chose, mais de prescrire, de créer ou de changer certaines caractéristiques d'une chose.

La marge ou encore le rejet sont des notions se rapportant à la norme.

Par le passé, l'excommunication permettait à l'Église catholique de rejeter la personne qui ne se pliait pas à ses normes.

Même si la religion a clairement perdu de son influence dans la pensée commune de nos sociétés occidentales contemporaines, le concept de norme détient toujours une grande importance dans les actions et l'esprit des hommes.

On peut même dire qu'il en est à la base.

Une norme sous-entend également une notion de pouvoir.

En effet, pour qu'une norme, une règle de vie entre en vigueur dans une société, elle doit être acceptée par la majorité ou imposée par un pouvoir.

C'est la raison pour laquelle ceux qui n'acceptent pas une norme peuvent être considérés comme marginaux.

Une norme, en tant qu'elle est, suppose qu'elle soit acceptée et respectée par une majorité, ce qui fait de ceux qui ne l'acceptent pas une minorité, qu'il est aisé de dénigrer.

Ceci rejoint par ailleurs la définition que donne la philosophie de ce concept : on retrouve bien ici l'aspect discriminatoire du terme qu'elle entend promouvoir.

Une personne vivant hors d'une norme est rejetée par l'ensemble.

Elle se retrouve en marge.

Le propre d'une norme est de s'inscrire en tant que règle reconnue. »

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