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Rabelais et son oeuvre

Publié le 17/08/2010

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Rabelais est un humaniste. Ce fut un précurseur dans ce domaine. De plus grâce à sa culture et ses nombreux voyages (notamment en Italie) il a put développer et agrandir cette doctrine. Le Gigantisme : Rabelais raconte les faits et gestes de deux géants, Pantagruel et Gargantua, depuis leur naissance jusqu'à leur maturité. Ce ne sont pas des ogres cruels, mais des géants débonnaires et gloutons. Au fil des aventures la taille des géants peut varier; ils restent des géants pour les épisodes comiques et l'épopée mais retrouvent taille humaine pour les parties philosophiques. Au fur et à mesure que l'on avance dans le roman la différence de taille avec les autres personnages tend à disparaitre. Le gigantisme de ses personnages permet à Rabelais de décrire des scènes de festins burlesques. L'infinie goinfrerie des géants ouvre la porte à de nombreux épisodes comiques. Ainsi, le premier cri de Gargantua à sa naissance est : « À boire ! À boire ! «. Le recours aux géants permet aussi de bouleverser la perception habituelle de la réalité. Sous ces aspects, l'œuvre de Rabelais s'inscrit dans le style grotesque, qui appartient à la culture populaire et carnavalesque. Néanmoins, le thème du géant n'est pas exploité uniquement pour son comique. Il symbolise l'idéal humain de la Renaissance : il est la transposition physique de l'immense appétit intellectuel de l'homme de la Renaissance. Rabelais s'efforce ainsi, à travers ses textes, de concilier culture savante et tradition populaire. La guerre : Rabelais à développer ses idées d'humaniste dans de nombreux domaines tels que la Paix et la Guerre". En effet, c'est dans les chapitres du Gargantua consacrés à la guerre "picrocholine" que Rabelais a exprimé l'essentiel de ses idées sur cette grave question. Jamais peut-être il n'a plus heureusement réalisé la fusion des idées sérieuses, de l'observation réaliste des mœurs, de l'art de conter. Rabelais est contre la guerre de conquête Que le bon Prince doit être charitable Quelles sont les solutions pour éviter la guerre ? Et que la seule guerre qui soit valable est celle qui est défensive. Rabelais explique aussi comment cette guerre doit être menée. Rabelais est donc un des membres fondateurs de l'humanisme, il a apporté beaucoup pour ce dernier. (Nouveau concepts, nouvelles idées...). La fantaisie : A ce réalisme pittoresque, sa riche imagination vient mêler tous les jeux de la fantaisie la plus débridée. C'est cette fusion du réalisme et de la fantaisie qui fait le charme de son récit : nulle part elle n'est mieux réussie que dans la Guerre Picrocholine Rabelais tire d'excellents effets du grossissement de la réalité à l'échelle gigantesque ou à l'échelle épique; par un nouveau caprice de cette fantaisie, le grossissement est tantôt scrupuleusement respecté, tantôt oublié avec désinvolture. La fantaisie Rabelaisienne s'amuse encore à nous présenter avec le plus grand sérieux, des invraisemblances, des raisonnements paradoxaux, des argumentations ingénieuses mais sans fondement. Parfois au contraire ce sont des idées sérieuses qui s'expriment sous une forme bouffonne. L'imagination et la fantaisie de Rabelais sont d'une étrange séduction poétique. Le comique : Rabelais est un des maitres du rire. On trouve chez lui tous les degrés du comique : les farces les plus lourdes, héritées du Moyen Age, la gauloiserie posée jusqu'à la grossièreté, les jeux de mots, calembours et traits d'esprit, la caricature grotesque, la comédie d'intrigue, la parodie, et jusqu'à la comédie de caractère la plus fine. Il y a toutes les formes, tous les tons; il y en a pour le gros public, pour les étudiants et pour les érudits les plus cultivés," Et son éclat de rire énorme est un des gouffres de l'esprit " (V. Hugo). L'invention verbale : On demeure confondu devant la richesse prodigieuse de son vocabulaire : il emprunte à tous les langages techniques: agriculture, médecine, navigation, guerre, religion, commerce, littérature; il puisse dans les langues mortes, les langues étrangères, les dialectes provinciaux; il forge des mots ,déforme les termes existants, crée des onomatopées.il se grise même de cette extraordinaire fécondité : au lieu d'un terme, c’est dix, vingt qui viennent sous sa plume, tous colorés et pittoresques; l'énumération et l'accumulation sont des procédés familiers .Son style est infiniment souple et plastique: familier et populaire dans les récits du terroir, aussi naturel que la vie elle même Sans les dialogues, il devient ample et cicéronien dans les morceaux les plus graves, il est plein de mouvement dans les passages épiques, il s'élève parfois jusqu'à la ferveur lyrique et à la verve. L’éducation : Rabelais propose un système d’éducation nouveau qui prodigue un savoir encyclopédique : c’est la variété qui stimule l’appétit de savoir. Il rêve d’une connaissance universelle et totale. L’éducation doit former autant le corps que l’esprit. Les exercices physiques ont une large place dans son programme éducatif. Il préconise l’apprentissage des langues anciennes (le grec était interdit à la Sorbonne) pour aborder les textes bibliques. Il critique l’enseignement purement livresque et laisse une grande part à la pratique et à l’expérimentation. Ses méthodes pédagogiques sont basées sur l’apprentissage dans la joie : on n’apprend bien qu’en se distrayant. La Religion : Rabelais est un fervent partisan de l’« Évangélisme «. Ce mouvement humaniste veut épurer la religion catholique et s’oppose aux ambitions temporelles des papes. Il proclame la nécessité de prendre l’Écriture comme seul fondement du christianisme et d’abandonner les institutions créées par les hommes. Pour ce faire, il faut étudier l’Écriture dans le texte original et procéder éventuellement à de nouvelles traductions et interprétations. Il défend l’idée d’une morale plus conforme aux exigences de la nature et de la vie, mais reposant sur la foi religieuse.

 

 

 

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