Rachilde - écrivain.
Publié le 28/04/2013
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Rachilde - écrivain. Rachilde (1860-1953), romancière française, surnommée tour à tour « Mlle Baudelaire « et « la Reine des décadents «, auteur d'une oeuvre sulfureuse, spécialisée dans la peinture des passions singulières, instinctives et cérébrales, tout à fait représentative de la « littérature 1900 «. Née au Cros, près de Périgueux, Marguerite Eymery prend le pseudonyme de Rachilde à la suite d'une séance de spiritisme. Quelques publications dans la presse locale et un billet d'encouragement de Victor Hugo la décident à « monter « à Paris où elle publie à vingt ans son premier roman, Monsieur de la nouveauté (1880). Mais c'est avec le scandale de Monsieur Vénus (1884), salué par Barrès, qu'elle connaît le succès : une héroïne du nom de Raoule de Vénérande, par refus de la domination masculine, entretient un fleuriste au charme équivoque. Le parquet de Bruxelles ordonne la saisie du livre, tandis que le ministère français l'accuse d'inventer un « vice nouveau «. Cette « publicité « non choisie lance les célèbres « Mardis « de Rachilde, où le Tout-Paris des lettres et des arts défile, et qui ne prendront fin qu'en 1930. Les ouvrages se succèdent à un rythme étonnant : Nono (1885), la Virginité de Diane (1886), la Marquise de Sade (1887) -- qui provoque un nouveau scandale avec l'histoire de la perverse Mary Barbe, légère et athée -- et Madame Adonis (1888) -- qui met en scène l'androgyne Marcel(le) Desambres aux prises avec les deux sexes. Elle se marie en 1889 avec Alfred Vallette, avec lequel elle participe à la fondation du Mercure de France. Suivent le Mordu (1889), la Sanglante Ironie (1891), l'Animale (1893), histoire d'une voluptueuse qui va jusqu'à pratiquer la zoophilie. Tout en collaborant très activement au Mercure de France, elle continue de publier un roman par an : la Princesse des ténèbres (1896), sous le pseudonyme de Jean de Childras, les Hors Nature (1897) qui traite de l'homosexualité et de l'inceste, la Tour d'amour (1899), son ouvrage préféré, conte d'épouvante atroce où un gardien de phare copule avec des cadavres, et la Jongleuse (1900). Le projet étant de réinventer l'amour, les derniers romans continuent de décliner les perversions et déviations de l'amour (le Meneur de Louves, 1905 ; la Souris japonaise, 1921 ; le Grand Seigneur, 1922 ; Duvet-d'Ange, 1942). En 1935, à la mort de Vallette, Rachilde a 75 ans : le rythme de production ne faiblit pas, mais les livres sont mal accueillis. En 1928, son pamphlet Pourquoi je ne suis pas féministe tend à la discréditer. Elle évoque ses amitiés littéraires dans Alfred Jarry ou le surmâle des lettres (1928) et Portraits d'hommes (1929), souvenirs anecdotiques sur Willy, Lorrain, Verlaine, Barrès et Renard. Elle termine sa carrière par un recueil de poésies Survie (1945) et par deux oeuvres autobiographiques, Face à la peur (1942), roman poignant sur sa solitude, et Quand j'étais jeune (1947), qui ressuscite ses trente premières années. À sa mort, en 1953, celle qui avait été « la Patronne « du Mercure n'était plus qu'une vieille dame de 93 ans, oubliée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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