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Repères chronologiques sur la notion de bonheur

Publié le 10/09/2018

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Repères chronologiques

Période Principales idées sur le bonheur

Première moitié du IVe siècle av. J. C. Platon, République. Pour l’âme comme pour la cité, le bonheur réside dans la vertu et dans une hiérarchie naturelle entre les parties.

Fin du IVe siècle av.J. C. Aristote, Ethique à Nicomaque. Le bonheur est le bien ultime et la verm suprême : eudémonisme. Bonheur pratique, à la mesure de l’homme : réussir sa vie. Bonheur transcendant : la spéculation philosophique.

IIe siècle av.J. C. Epicure, Lettre à Ménécée. Le bonheur consiste à éviter la souffrance et à satisfaire les désirs naturels. Hédonisme.

A partir du IIIe siècle av.J. C.  Ier siècle apr.J.-C. Les stoïciens. Le bonheur est dans la vertu et dans l’ascétisme : il faut renoncer au désir pour cultiver seulement la raison et vivre conformément à la nature. Sénèque, La Brièveté de la vie (49). La Vie heureuse (58).

Fin du IVe siècle-début du Ve siècle Saint Augustin, La Cité de Dieu (391 400). Le bonheur n’est pas de ce monde mais vient du salut divin. La grâce divine est gratuite.

Début du XVIe siècle Luther, la Réforme : relation directe du fidèle avec Dieu.

Fin du XVIe siècle Molina, la Contre Réforme : le fidèle collabore à la grâce par son libre choix et par ses œuvres.

Deuxième moitié du XVIe siècle Racine, Andromaque (1667). Phèdre (1677).L’homme n’est maître ni de son bon heur ni de son destin.

Pascal, Pensées (1670). Le bonheur est dans la verm, pas dans le «divertisse ment » mondain. L’homme est de nature faible et doit pratiquer l’ascétisme.

Début du XVIe siècle Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard (1730). Le bonheur est une affaire de cœur.

Milieu du XVIIIe siècle Hume, Traité de la nature humaine (1739). Le bonheur est dans le plaisir et non dans la vertu ; les vertus sont des constructions sociales.

Deuxième moitié du XVIIIe siècle Diderot, Pensées philosophiques (1746). La Religieuse (1796). Affirmation de l’aspiration légitime de chacun au bonheur.

Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité (1754). Rêveries du promeneur solitaire (1776-1778). Le bonheur est dans la bonté originelle de la nature humaine.

Constitution américaine (1776). La recherche du bonheur est un droit inaliénable.

Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs (1785). Critique de la raison pratique (1788). Morale de la vertu, par opposition au plaisir. Le bonheur n’est pas notre souverain bien.

Fin du XVIIIe siècle Saint-Just, le bonheur est un bien public; «le bonheur est une idée neuve en Europe».

Fin du XVIIIe siècle-début du XIXe siècle Bentham, retour de l’hédonisme. Selon le principe d’utilité, le plus grand bien est le plus grand plaisir.

Début du XIXe siècle Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation (1819). L’espoir du bonheur est l’expression d’une tendance absurde, commune à tous les êtres vivants : le vouloir vivre. L’homme doit viser à supprimer tout désir.

Stendhal, Le Rouge et le Noir (1830) .La Chartreuse de Parme (1839). Le bonheur est dans la réussite sociale ou dans l’amour.

Milieu du XIXe siècle Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes (1844). Le bonheur domestique est fatal au vrai bonheur.

Marx, Manifeste du parti communiste (1848). Le bonheur est un bien commun.

Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857). Spleen de Paris (1864). Le bonheur est une illusion qui aide l’homme à oublier sa condition misérable.

Fin du XIXe siècle Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1866). La Volonté de puissance (1884 1888). Le désir humain n’a d’autre but que lui même ; cette vitalité n’est pas justifiée mais elle est joyeuse.

Tchekhov, Oncle Vania (1897).

Début du XXe siècle Morand, 1900. La Belle Epoque, celle du bonheur.

Milieu du XXe siècle Perec, Les Choses (1965). La consommation est un faux bonheur.

Fin du XXe siècle Le Clézio, Le Chercheur d'or (1985).

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