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Analysez la notion de bonheur et précisez son rôle dans la vie morale.

Publié le 16/09/2014

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morale

C. Conception philosophique. — Mais il ne semble pas que la satis­faction, même durable, de toutes les tendances suffise à constituer le bonheur : l'animal repu qui digère en sommeillant n'éprouve plus aucun désir; et cependant nous ne dirons pas de lui, dût-il rester indéfiniment dans cet état, qu'il est heureux ou qu'il a atteint le bonheur. Seul un être qui pense peut être vraiment heureux, car il n'y e pas de bonheur sans conscience.

 

Le bonheur suppose d'abord la conscience psychologique du bien dont on jouit quand on est heureux : il est affaire de pensée et non d'impression sensorielle. Nos joies sont préparées par tout un travail de l'imagination qui construit des châteaux en Espagne et elles sont déclenchées par un retour de l'esprit sur l'événement longtemps désiré ou rêvé. Que resterait-il d'humain dans notre vie affective si nous perdions le pouvoir de noue replier sur nous-même et si nous ne nous savions pas heureux ou mal­heureux

morale

« 328 MORALE un bonheur dont on pri'.ivoit ou même dont on redoute la fin n'est plus le bonheur; aussi suffit-il de songer à la mort pour que les perspectives terrestres les plus merveilleuses cessent de représenter pour nous le bonheur.

C'est une des raisons pour lesquelles on dit couramment que " le bonheur n'est pas de ce monde )l : il ne peut être que d'un monde dans lequel on ne meurt pas.

Mais il en est une autre : la.

difficulté ou plutôt 1 'impossibilité de réaliser les conditions requises pour être heureux.

Il n'y a de bonheur que dans la.

complète satisfaction de toutes les tendances.

(( La richesse ne foit pas le bonheur n, dit la sagesse populaire.

En effet, elle est incapable de combler les nobles aspirations de notre âme et même de nous assurer le cœur de ceux dont nous désirons être aimés.

On constate de même, quand on en a fait l'expérience, que ni le pouvoir, ni la science, ni l'amour, ne font le bonheur, car pour être heureux il faùt tout cela, et bien d'autres choses encore : au bonheur rien ne doit manquer de ce dont nous pouvons avoir quelque désir.

C.

Conception p!,plosophique.

- Mais il ne semble pas que la satis­ faction, même durable, de toutes les tendances suffise à constituer le bonheur : ! 'animal repu qui digère en sommeillant n'éprouve plus aucun désir; et cependant nous ne dirons pas de lui, dlit-il rester indéfiniment dans cet état, qu'il est heureux ou qu'il a atteint le bonheur.

Seul un être qui pense peut être vraiment heureux, car il n'y a pas de bonheur sans conscience.

J,e bonheur suppose d'abord la conscience psychologique du bien dont on jouit quand on est heureux : il est affaire de pensée et non d'impression sensorielle.

Nos joies sont préparées par tout un travail de l'imagination qui construit t!es chAteaux en Espagne et elles sont déclenchées.

par un retour de l'esprit sur l'événement longtemps désiré ou rêvé.

Que resterait-il d'humain dans notre vie affective si nous perdions le pouvoir de noue replier sur nous-même et si nous ne nous savions pas heureux ou mal­ heureux P lais la conscience psychologique est pratiquement inséparable de la conscience morale : ln connai~sance de ce que nous possédons, de ce que nous faisons ou de ce que nous sommes est toujours accompagnée d'un jugement ou du moins d'un sentiment de valeur.

C'est ce sentiment qui constitue l 'élémenL essentiel du bonheur.

Les psychologues le disent assez de nos jours: l'homme recherche moins le plaisir que l'action qui le valorise .et lui donne le sentiment de sa force.

f:ombieu en voit-on qui renoncent au repos, au plaisir, aux honneurs même pour se consacrer.

à une œuvre dans laquelle ils retrouvent quelque chose d'eux-mêmes, le témoin de leur savoir et de leur puissance! Or.

l 'œuvre essentielle de la vie, et qui tient le plus à cœur, c'est celle de notre développement.

Aussi le con lentement }e plus profond dont il nous soit.

donné de jouir est la conscience du devoir accompli, de l'ordre réalisé, de Ja fin dernière atteinte.

Le vrai bonheur est d'ordre moral.

Il.

- RôI,E DU DON!lEUR DANS LA VIE MORALE.

Ces précisions données, il nous sera plus facile de traiter la $econde partie de notre sujet et de déterminer le rôle du bonheur dans la vie morale.. »

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