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roumaine, littérature.

Publié le 06/05/2013

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roumaine, littérature. 1 PRÉSENTATION roumaine, littérature, littérature écrite en langue roumaine. L'apparition d'une langue (voir Roumain) et d'une littérature écrites spécifiquement roumaines dans l'espace géographique carpato-danubien fut longue à se dessiner car les bouleversements historiques successifs, issus entre autres des dominations latine, barbare, puis ottomane et russe, freinaient l'émergence d'une identité et d'une culture nationales unifiées (voir Roumanie). Jusqu'au XVe siècle, c'est la tradition orale des territoires de Moldavie, de Transylvanie et de Valachie qui prévalut. Manifestée par la poésie populaire, elle s'exprimait pour l'essentiel sous deux formes : une poésie épique, fondée sur un corpus de ballades traditionnelles et célébrant des exploits guerriers légendaires, et une poésie lyrique, plus originale, telle qu'on la retrouve dans la tonalité élégiaque des « Dóin? «, ces chants lyriques populaires accompagnés de musique. 2 ÉMERGENCE D'UNE LITTÉRATURE ÉCRITE L'apparition des premiers textes roumains, dans la première moitié du XVe siècle, coïncida avec l'autorisation, accordée par le pouvoir turc aux autochtones, d'utiliser leur propre langue dans le cadre exclusif des églises. Les premiers manuscrits roumains furent donc des traductions des textes sacrés, mais la langue roumaine coexista longtemps encore avec le slavon, langue officielle, dans les écrits et les cérémonies religieuses. Au XVIe siècle, les premiers textes imprimés étaient encore spécifiquement religieux, mais, parallèlement, une littérature populaire se développa, puisant ses sources d'inspiration dans l'héritage byzantin, autour d'écrits apocryphes ( voir Apocryphes, Ancien Testament ; Apocryphes, Nouveau Testament) : Épîtres sacrées, vies des saints, vies des ascètes et des martyrs, récits d'apocalypse, textes astrologiques, almanachs prophétiques. La circulation et la multiplication des textes contribuèrent alors à diffuser davantage les langues roumaines, toujours concurrencées par le slavon, et à amorcer l'unification linguistique des territoires, mais sans parvenir pourtant à créer d'école ou de courant littéraire à proprement parler. 3 ÉCOLE HUMANISTE ET PREMIERS TEXTES LITTÉRAIRES Le XVIIe siècle vit se multiplier les travaux de traduction de textes sacrés : la Bible fut traduite intégralement en langue roumaine en 1688. On peut commencer à parler plus précisément de littérature roumaine au sens de « création littéraire « avec les écrits et les travaux érudits des premiers humanistes roumains. Fins lettrés, attirés par l'Antiquité grecque et l'héritage culturel de l'Orient ancien, ils s'ouvrirent au mouvement des idées amorcé par la Renaissance. Ils furent pour l'essentiel des chroniqueurs et des historiens, tels Grigor Ureche (1590-1647), Miron Costin (1663-1691) ou Ion Neculce (1672-1745). La fin de cette période fut surtout marquée par la personnalité de Dimitrie Cantemir (1673-1723), prince de Moldavie et du Saint Empire qui s'associa avec Pierre le Grand contre les Ottomans, mais aussi grand écrivain, historien et philosophe, dont l'oeuvre influença tout le XVIIIe siècle littéraire roumain. Citons ainsi son traité philosophique la Causerie du sage avec le monde (1698) et Histoire hiéroglyphique (1705), récit allégorique aux extraordinaires accents baroques. 4 INFLUENCE LIMITÉE DES LUMIÈRES Le siècle des Lumières ne produisit pas de courant littéraire vraiment notable. Les oeuvres de philologues et d'historiens comme Samuil Micu (1745-1806), Petru Maior (1761-1821) et Gheorghe ? incai (1754-1816) contribuèrent cependant à diffuser en Roumanie les connaissances philosophiques et scientifiques venues de l'Europe occidentale, mais leurs travaux ne touchèrent en réalité qu'un cercle restreint d'initiés. Dans le domaine de la poésie, il faut citer les oeuvres d'Anton Pann (1727-1788) et de Ioan Budai-Deleanu (1763-1820) qui cultivèrent une langue poétique raffinée et élégante. 5 ÉMERGENCE D'UNE LITTÉRATURE NATIONALE Au XVIIIe siècle, période assez terne de la vie littéraire roumaine, succéda une phase dynamique au cours de laquelle les écrivains roumains s'approprièrent les modèles occidentaux. Sous l'influence d'une nouvelle élite universitaire et politique, formée le plus souvent en France, mais aussi en Angleterre et en Allemagne, la culture occidentale et la littérature française en particulier se répandirent en Roumanie. Ainsi de nombreux auteurs choisirent-ils d'écrire en français. Cette prédominance s'exprima longtemps sans partage et toucha toutes les formes d'expression de la vie intellectuelle ou littéraire. Elle eut le mérite de pousser un certain nombre de personnalités -- journalistes, hommes politiques, écrivains, grammairiens, historiens -- à s'engager dans un vrai travail de consolidation et d'amélioration tant de la langue roumaine que de l'esprit national roumain, cela en s'appuyant sur les patrimoines culturels moldaves, valaches ou transylvaniens. Parmi les principaux représentants de cette tendance, citons Ion Heliade R?dulescu (1802-1872), qui fonda le premier journal roumain, le Courrier roumain (1829), le poète et fabuliste Grigore Alexandrescu (1810-1885), dont on retiendra surtout le recueil Méditations et Élégies (1841) et le poète et dramaturge Vasile Alecsandri (1821-1890), qui fut aussi ministre des Affaires étrangères après les événements de 1848 et dont l'oeuvre poétique domina cette période, notamment ses Ballades et chants populaires (1852) inspirés des dóin? traditionnelles et son poème dramatique la Fontaine de Blandousie (1884). Associé à Alecsandri, en 1854, dans la création du théâtre national de Ia?i, Costache Negruzzi (1808-1868), auteur de poèmes et de nouvelles historiques, Alexandru Lapusneanu (1840), fut aussi un acteur important de cette recherche identitaire nationale. 6 MOUVEMENT JUNIMISTE Le groupe de la Junimea (« jeunesse «) s'inscrivit en réaction contre l'influence prépondérante de la littérature occidentale. Son représentant le plus marquant fut Titu Liviu Maiorescu (1840-1917), théoricien du renouveau littéraire roumain, influencé par les courants esthétiques allemands, qui dirigea la revue Convorbi Literare et publia la poésie de son ami Mihai Eminescu. Personnalité tourmentée, considéré comme le plus grand poète roumain, Eminescu laissa une oeuvre hantée par la figure de la mort. Parmi ses recueils citons Poésies (1883), et une nouvelle poétique intitulée le Pauvre Denis (1872). Dans le domaine théâtral, c'est l'oeuvre de Ion Luca Caragiale (1852-1912) qui domina le siècle. Son sens du comique et de l'absurde, omniprésent dans des pièces comme la Calomnie (1890), inaugura le théâtre moderne roumain. Voir Drame et art dramatique. 7 LITTÉRATURE ROUMAINE CONTEMPORAINE 7.1 Roman L'activité romanesque qui précéda la Seconde Guerre mondiale fut d'abord marquée par l'intensité des débats théoriques opposant traditionalistes, exaltant les valeurs rurales, et occidentalistes, prônant l'ouverture aux influences de l'Europe de l'Ouest. Ces derniers, menés par le critique E. Lovinescu (1881-1943), défendaient l'idée d'une approche technique et thématique de la littérature, ouverte sur les influences romanesques européennes. Particulièrement représentatifs de ce courant, le « surréaliste « avant l'heure Urmuz (1893-1923), et le poète et romancier George Bacovia (1881-1957), qui composa des oeuvres comme Morceaux de nuit (1926), inscrites dans le mouvement symboliste (courant également représenté par Alexandru Macedonski, 1854-1920). La tendance traditionaliste trouva quant à elle son principal porte-parole en l'historien Nicolae Iorga (1871-1940), partisan d'une esthétique littéraire fondée sur les différents héritages des cultures roumaines. Les romanciers Liviu Rebreanu (18851944), notamment dans son roman, Ion le Roumain (1916), et Duiliu Zamfirescu (1858-1922) illustrèrent eux aussi cette tendance. En marge de ce débat, le romancier et historien des religions Mircea Eliade composa une oeuvre romanesque originale, où s'expriment les influences des cultures indiennes et orientales, comme Mademoiselle Christina (1936) ou le Vieil Homme et l'Officier (1968). Les écrivains roumains de l'après-guerre furent confrontés aux impératifs esthétiques et politiques imposés par le gouvernement communiste. La création romanesque se trouva alors prise dans une impasse, et peu d'auteurs surent trouver leur voie au milieu des contraintes. Il faut cependant évoquer, pour la force de son lyrisme social, le roman de Zaharie Stancu (1902-1974), Nu-pieds (1948), ainsi que les textes de George Calinescu (1899-1965), critique et historien de la littérature. Dans les années 1960-1970, dites aussi du « dégel «, l'activité romanesque s'attacha à dénoncer la période stalinienne. On doit citer, dans cette mouvance, le roman emblématique d'Alexandru Ivasiuc (1933-1977), les Oiseaux (1970). Le roman historique, bien représenté par la fresque monumentale de Dinu Seraru (1930- ), l'Instant (1977), occupa également une place majeure. Les années 1980, marquées par le durcissement terrible de la dictature de Ceau?escu, virent de nombreux écrivains emprisonnés ou contraints à l'exil. Dans ce contexte, il faut cependant remarquer les nouvelles de Mircea Nedelciu (1950- ), inspirées par les recherches formelles du Nouveau Roman. Voir Narration ; Nouvelle ; Roman. 7.2 Poésie En intégrant les divers courants modernes apparus dès avant le début du siècle, la poésie roumaine renouvela ses thématiques et connut un regain de créativité. Deux auteurs incarnent bien la production de cette période particulièrement féconde de l'entre-deux-guerres : Tudor Arghezi (1880-1967), qui associa étroitement des thèmes empruntés à la vie quotidienne à sa quête spirituelle, comme en témoigne son recueil Paroles assorties (1927), et Eugen Jebeleanu (1911- ), qui développa une poétique fondée sur l'onirisme. Mais il faut citer aussi Ion Vinea (1895-1964). Après la période traumatisante de la guerre et l'arrivée du pouvoir communiste, la doctrine du réalisme social et la censure prévalurent, réprimant toute autre forme d'expression. Il faut, comme dans le cas du roman, attendre les années 1960 pour voir émerger de nouveaux poètes soucieux d'explorer des voies personnelles. Ce renouveau s'illustra notamment dans l'ironie parodique de Marin Sorescu (1936- ) et dans le lyrisme fantastique de Mircea Cartarescu (1956- ). Voir Poésie. 7.3 Théâtre Peu présent avant la guerre, le théâtre roumain renaquit véritablement sous l'impulsion de Horia lovinescu (1917-1983) et de son théâtre « d'idées «, illustré par des pièces comme la Citadelle écroulée (1954) ou les Soeurs Boga (1959). Il faut aussi mentionner les comédies ironiques d'Aurel Baranga (1913-1979) et l'humour sarcastique du théâtre de Teodor Mazilu (1930-1980). Voir Drame et art dramatique. 8 ÉCRIVAINS ROUMAINS EN FRANCE De nombreux écrivains nés en Roumanie ou d'origine roumaine choisirent, ou furent contraints, de vivre à l'étranger. Beaucoup vécurent en France et s'exprimèrent en français. À ce titre, ils ne peuvent être rattachés qu'indirectement à la littérature roumaine. Parmi ces auteurs, citons les poétesses Anna de Noailles et Marthe Bibesco (1888-1973), qui furent toutes deux amies de Marcel Proust, le poète Tristan Tzara, fondateur du mouvement Dada (Zurich 1915), qui fut à l'origine proche des surréalistes et d'André Breton. Citons encore le dramaturge Eugène Ionesco (1912-1994), qui initia en France l'ère du théâtre de l'absurde et de la dérision, le romancier Elie Wiesel et l'essayiste et moraliste Emil Cioran, dont seul le premier ouvrage, Sur les cimes du désespoir (1933), fut écrit en roumain. Citons enfin le romancier Virgil Tanase (1945- ), qui s'exila en France pour fuir le régime communiste. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 6 MOUVEMENT JUNIMISTE Le groupe de la Junimea (« jeunesse ») s’inscrivit en réaction contre l’influence prépondérante de la littérature occidentale.

Son représentant le plus marquant fut Titu Liviu Maiorescu (1840-1917), théoricien du renouveau littéraire roumain, influencé par les courants esthétiques allemands, qui dirigea la revue Convorbi Literare et publia la poésie de son ami Mihai Eminescu.

Personnalité tourmentée, considéré comme le plus grand poète roumain, Eminescu laissa une œuvre hantée par la figure de la mort.

Parmi ses recueils citons Poésies (1883), et une nouvelle poétique intitulée le Pauvre Denis (1872). Dans le domaine théâtral, c’est l’œuvre de Ion Luca Caragiale (1852-1912) qui domina le siècle.

Son sens du comique et de l’absurde, omniprésent dans des pièces comme la Calomnie (1890), inaugura le théâtre moderne roumain.

Voir Drame et art dramatique. 7 LITTÉRATURE ROUMAINE CONTEMPORAINE 7. 1 Roman L’activité romanesque qui précéda la Seconde Guerre mondiale fut d’abord marquée par l’intensité des débats théoriques opposant traditionalistes, exaltant les valeurs rurales, et occidentalistes, prônant l’ouverture aux influences de l’Europe de l’Ouest.

Ces derniers, menés par le critique E.

Lovinescu (1881-1943), défendaient l’idée d’une approche technique et thématique de la littérature, ouverte sur les influences romanesques européennes. Particulièrement représentatifs de ce courant, le « surréaliste » avant l’heure Urmuz (1893-1923), et le poète et romancier George Bacovia (1881-1957), qui composa des œuvres comme Morceaux de nuit (1926), inscrites dans le mouvement symboliste (courant également représenté par Alexandru Macedonski, 1854-1920). La tendance traditionaliste trouva quant à elle son principal porte-parole en l’historien Nicolae Iorga (1871-1940), partisan d’une esthétique littéraire fondée sur les différents héritages des cultures roumaines.

Les romanciers Liviu Rebreanu (1885- 1944), notamment dans son roman, Ion le Roumain (1916), et Duiliu Zamfirescu (1858-1922) illustrèrent eux aussi cette tendance. En marge de ce débat, le romancier et historien des religions Mircea Eliade composa une œuvre romanesque originale, où s’expriment les influences des cultures indiennes et orientales, comme Mademoiselle Christina (1936) ou le Vieil Homme et l’Officier (1968). Les écrivains roumains de l’après-guerre furent confrontés aux impératifs esthétiques et politiques imposés par le gouvernement communiste.

La création romanesque se trouva alors prise dans une impasse, et peu d’auteurs surent trouver leur voie au milieu des contraintes.

Il faut cependant évoquer, pour la force de son lyrisme social, le roman de Zaharie Stancu (1902-1974), Nu-pieds (1948), ainsi que les textes de George Calinescu (1899-1965), critique et historien de la littérature. Dans les années 1960-1970, dites aussi du « dégel », l’activité romanesque s’attacha à dénoncer la période stalinienne.

On doit citer, dans cette mouvance, le roman emblématique d’Alexandru Ivasiuc (1933-1977), les Oiseaux (1970).

Le roman historique, bien représenté par la fresque monumentale de Dinu Seraru (1930- ), l’Instant (1977), occupa également une place majeure. Les années 1980, marquées par le durcissement terrible de la dictature de Ceauşescu, virent de nombreux écrivains emprisonnés ou contraints à l’exil.

Dans ce contexte, il faut cependant remarquer les nouvelles de Mircea Nedelciu (1950- ), inspirées par les recherches formelles du Nouveau Roman.

Voir Narration ; Nouvelle ; Roman. 7. 2 Poésie En intégrant les divers courants modernes apparus dès avant le début du siècle, la poésie roumaine renouvela ses thématiques et connut un regain de créativité.

Deux auteurs incarnent bien la production de cette période particulièrement féconde de l’entre-deux-guerres : Tudor Arghezi (1880-1967), qui associa étroitement des thèmes empruntés à la vie quotidienne à sa quête spirituelle, comme en témoigne son recueil Paroles assorties (1927), et Eugen Jebeleanu (1911- ), qui développa une poétique fondée sur l’onirisme.

Mais il faut citer aussi Ion Vinea (1895-1964). Après la période traumatisante de la guerre et l’arrivée du pouvoir communiste, la doctrine du réalisme social et la censure prévalurent, réprimant toute autre forme d’expression.

Il faut, comme dans le cas du roman, attendre les années 1960 pour voir émerger de nouveaux poètes soucieux d’explorer des voies personnelles.

Ce renouveau s’illustra notamment dans l’ironie parodique de Marin Sorescu (1936- ) et dans le lyrisme fantastique de Mircea Cartarescu (1956- ).

Voir Poésie. 7. 3 Théâtre Peu présent avant la guerre, le théâtre roumain renaquit véritablement sous l’impulsion de Horia lovinescu (1917-1983) et de son théâtre « d’idées », illustré par des pièces comme la Citadelle écroulée (1954) ou les Sœurs Boga (1959).

Il faut aussi mentionner les comédies ironiques d’Aurel Baranga (1913-1979) et l’humour sarcastique du théâtre de Teodor Mazilu (1930-1980).

Voir Drame et art dramatique. 8 ÉCRIVAINS ROUMAINS EN FRANCE De nombreux écrivains nés en Roumanie ou d’origine roumaine choisirent, ou furent contraints, de vivre à l’étranger.

Beaucoup vécurent en France et s’exprimèrent en français.

À ce titre, ils ne peuvent être rattachés qu’indirectement à la littérature roumaine.

Parmi ces auteurs, citons les poétesses Anna de Noailles et Marthe Bibesco (1888-1973), qui furent toutes deux amies de Marcel Proust, le poète Tristan Tzara, fondateur du mouvement Dada (Zurich 1915), qui fut à l’origine proche des surréalistes et d’André Breton. Citons encore le dramaturge Eugène Ionesco (1912-1994), qui initia en France l’ère du théâtre de l’absurde et de la dérision, le romancier Elie Wiesel et l’essayiste et moraliste Emil Cioran, dont seul le premier ouvrage, Sur les cimes du désespoir (1933), fut écrit en roumain.

Citons enfin le romancier Virgil Tanase (1945- ), qui s’exila en France pour fuir le régime communiste.. »

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