ses-tu pas comme moi que c'est malgré eux que les gens sont privés des bonnes choses, de leur plein gré des mauvaises ?
Publié le 22/10/2012
Extrait du document
«
186 PLATON PAR LUI-MÊME
tu préfères que nous l'interrogions, en l'assurant que
s'il connaît quelque chose, loin d'en être jaloux, nous
nous
réjouirions de voir quelqu'un qui sait quelque
chose.
Dis-nous : celui qui connaît, connaît-il quelque
chose ou rien ? Toi, Glaucon, fais-moi les réponses à
sa place.
-
G.
Je répondrai qu'il connaît quelque
chose.- S.
Quelque chose qui est ou quelque chose
qui n'est pas?- G.
Quelque chose qui est; comment
en effet, s'il n'est pas, quelque chose pourrait-il être
connu ? -S.
Ainsi voilà une chose que nous tenons
pour bien établie, si grand puisse être le nombre de
cas que nous examinerions : ce qui est absolument est
absolument connaissable.
- G.
C'est parfaitement
établi.
-S.
Bien ; mais si quelque chose se trouve être tel qu'il est et qu'il n'est pas, sa place ne devrait
elle
pas être intermédiaire entre l'être pur et simple et le
néant absolu? - G.
C'est bien cela : intermédiaire.
- S.
Ainsi, la connaissance se
rapportant à l'être et
l'ignorance nécessairement au non-être ce qui se rap
porte à cet intermédiaire, c'est quelque chose d'inter
médiaire, et il faut chercher quelque chose qui se
trouve être intermédiaire entre l'ignorance et la
science.
République V, 476d-477b
8.
SPÉCIFICITÉ DE L'OBJET DE L'OPINION
[SOC RA TE-GLAUCON]
-S.
Ne disons-nous pas que l'opinion est quelque
chose? - G.
Si, bien sûr.
-S.
Est-ce une faculté
autre que la science ou est-ce la même?- G.
C'en
est une autre.- S.
Ainsi c'est un objet qui est assigné
à
l'opinion, un autre à la science, chacune selon sa
faculté
propre.- G.
Exactement.- S.
Donc l'objet
naturel de la science, c'est l'être, c'est de savoir ce
qu'il en est de l'être.
Mais d'abord il me semble.
»
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