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Doit-on distinguer entre de bonnes et de mauvaises passions ?

Publié le 13/07/2012

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            Le point de clivage entre bonnes et mauvaises passions ne met-il pas en question la possibilité de toute réflexion sur la passion ?  Mais cette distinction est-elle opportune ? À quoi se rapporte cette opportunité : doit-on distinguer entre de bons et de mauvais livres ? Le bibliothécaire ne le fait pas, mais le critique l'établit. Doit-on les distinguer selon une logique de bibliothécaire ou de la critique ? Qui est en droit de dissocier  entre bonnes et mauvaises passions : le philosophe, le théoricien, le psychologue, le moraliste ? Est-il nécessaire de connaître les passions en les rapportant à un jugement moral ?

            L’incise : « Doit-on ? « a deux sens : moral et théorique. Selon le sens de la finalité morale, la question demande : faut-il, pour être vertueux, les distinguer ? Au ses sens de la  finalité théorique, l’interrogation se pose quant à savoir si la distinction des passions entre bien/mal est opératoire pour leur compréhension.

« 2 avoir.

Elle a un usage pervers qui renverse, elle fait de l'homme raisonnable un être déraisonnable .

Le d ésir comme représentation de son objet par la raison fournit les principes à l'avance alors que l'instinct ne vit qu'au présent.

La bonne émotion est salutaire ( colère, rire, pleur qui aident à la digestion).

Toute émotion est bonne car elle est sentiment de plaisir/déplaisir lié à la vie ( vital).

Les passions sont toutes mauvaises, inguérissables.

Tout pathos est une pathologie de la raison car la norme de la raison est f aculté de l' entendement.

Elle est mauvaise parce qu'elle est passivité de la ra ison, la distinction entre bonne et mauvaise n'a plus de raison d'être du pt de vue de la raison.

La thèse kantienne soutenue par son anthropologie est forte bien que surprenante à plus d’un titre, hormis sa critique implacable de la passion comme telle jugée mauvais.

S eules les émotions sont bonnes et toutes les passions sont m auvaises , mais il n'y a aucune raison d'exclure les émotions des passions d'où le relancement de la problématique la distinction entre de b onnes et de m auvaises passions.

T oute passion peut s'approfondir sous deux formes : émotive d'où émotion, passionnelle d'où passion au sens stricte.

Par exemple, la colère peut être passion quand elle est permanente et donnant des principes pour le désir.

Elle n'est pas qu'une émotion.

Sur la passion au sens large on peut revenir sur les principes de leur condamnation et sur les passions singulières .

Le sentiment pur est toujour s bon car il un mode d’adaptation au monde, s'il ne détermine pas la f aculté de désirer alors perçue comme bonne émotion.

Mai s si le désir détermine le sentiment a lors nous rencontrons le respect en tant que bon sentiment moral.

Si le sentiment traite de l'objet de plaisir alors on a une connivence entre le sentiment et le désir ce qui est contraire à la moralité.

Si le sentiment intervien t en déterminant le désir alors nous avons affaire avec le mal, car le plaisir précède la volonté.

Si le désir est déterminé par la raison alors nous avons la loi morale.

Il y a donc du bien à côté des gangrènes de la passion.

Si toute passion est m auvaise alors de respect est impo ssible puisque seuls les sentiments permettent la loi morale .

(Cf.

Kant, C ritique de la raison pratique , chap.

3) .

Pour que la moralité soit , il ne faut pas qu'elle soit causée par le pathos mais elle doit s'appuyer sur l' affectivité.

Chez Kant, le r apport passion/moral e (loi morale) se décline comme suit : l'émotion est indifférente à l a loi, c'est pourquoi elle ne se rait la pervertir.

Si le sentiment détermine le désir alors nous sombrons dans le domaine des mauvaises passions .

Pour mieux élucider l a relation entre la passionnalité et l’éthique, nous pouvons faire appel aux Stoïciens.

Pour le Stoïcisme : la passion est le mouvement de l'âme déraisonnable.

Aussi est - elle "maladie de l'âme" , mais par le travail de la raison on peut transformer le pathos en empathie , c’est -à -dire en bonne passion.

La mauvaise passion consiste en des opinions, le pathos repose sur des erreurs de la raison, mais là encore, il est une voie salvatrice qui réside dans la rectif ication de ses erreurs pour donner naissanc e aux bonnes passions.

Par exemple, la crainte peut se transformer en circonspection en supprimant le caractère illusoire de la passion craintive.

Quand on parle des passions comme "maladies de l'âme" , c’est dire qu’ elles sont toutes m auvaises, d'où la nécessite, pour ne pas dire l’urgence, de s'en délivrer.

Maïs l'opposition normal/pathologique indique le rôle de la philosophie par rapport aux passions.

Le philosophe a une tâche de médecin.

Il s'agit donc de les c onnaître et non de les condamner.

Si l'on montre leur illusion, c'est qu'on peut s'en délivrer , il ne s'agit donc pas de lutter contre les passions, bonnes ou mauvaises, mais de se livrer à une réforme de l'entendement, connaitre la vérité de l'illusion.

L'objet du désir n'est pas méprisable car le désir co mme illusion est néc essaire.

Il n’en va pas de même pour les passions.

La passion relève plus de la vérité que du devoir ou de la moralité.

Depuis lors, pour éviter une rhétorique moralisatrice, une facile condamnation des passions, ne convi ent -il pas de les connaître en physicien ? Il faut prendre la métaphore stoïcienne du médecin au sérieux.

S ’il existe une analogie authentique entre la maladie du corps et celle de l'âme alors la philosophie est une médecin e de l'âme , d'où l’interdiction de leur condamnation, d’où aussi l’inutilité de dissocier les passions entre. »

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