Devoir de Philosophie

Simmel- disgression sur l'etranger

Publié le 12/01/2013

Extrait du document

simmel
Simmel veut montrer comment des éléments de distanciation et de répulsion dans la relation avec l'étranger constitue un modèle de coordination et d'interaction consistante.   p53 Son but étant aussi de donner une définition de l'étranger : une définition de la forme sociologique de l'étranger avec deux points opposés, deux notions : l'errance qui est la libération par rapport à tout point donné dans l'espace mais aussi le fait d'être fixé en ce point. Pour Simmel, ce phénomène nous montre que les relations spatiales ne sont que les conditions et le symbole des relations humaines, il sous entend qu'il y a d'autres caractéristiques que ces relations spatiales pour traiter des relations humaines. L'étranger ici n'est pas donc le voyageur qui arrive un jour et repart le lendemain mais une personne arrivée aujourd'hui et qui restera demain. Simmel emploi le terme de « voyageur potentiel « qui garde sa liberté d'errer tout en restant à un endroit. Il est dans un groupe délimité de manière spatiale et le fait qu'il ne fasse pas initialement partie de ce groupe lui donne le statut d'étranger.   P54 Chez Simmel, on observe l'idée de la proximité et de la distance dans la relation humaine : « la distance à l'intérieur de la relation signifie que le proche est lointain mais le fait même de l'altérité signifie que le lointain est proche «. Donc pour Simmel, les deux idées sont présentent dans l'interaction/ il y a la distance car c'est un étranger et de la proximité car il y a interaction. Donc l'étranger a une vraie valeur, une existence car ce qui n'existerait pas pour nous serait au-delà de cette idée de distance et de proximité. Donc l'étranger est un réel élément du groupe qui mélange une position interne car étant dans le groupe mais aussi externe et opposé car n'étant pas un membre du groupe dès le départ. Puis Simmel traite de l'aspect économique : Il va faire le lien entre l'étranger et le commerçant. Un commerçant est un besoin particulier : celui d'intermédiaire qui vient pour le cas de marchandises produites en dehors du groupe. En effet, Simmel nous dit que le membre du groupe ne quittent pas ce groupe pour acheter ce dont ils ont besoins car sinon ils deviendraient eux même étranger. Donc le commerçant doit être l'étranger. La position d'étranger se distingue encore donc du terme de voyageur car l'étranger va exercer son activité de commerçant en restant sur place, dans le groupe.   P55 Un groupe doit donc avoir son commerçant pour se prolonger à de nouveaux territoires, s'ouvrir à d'autres horizons. L'étranger n'a donc pas totalement le choix : toutes les positions économiques sont occupées/ il doit être commerçant pour exercer une activité dans ce groupe. Par définition, Simmel nous dit que dans un groupe donné, celui qu'on appellera « étranger « n'y aura pas de racines spatiales mais aussi sociales car même si il a des relations sociales dans ce groupe, tant qu'il est étranger, il n'aura pas de racines. Il est donc principalement définie par son activité de commerçant/ Simmel nous parle alors de la notion de mobilité qui est aussi un caractère de l'étranger qui rencontrera un grand nombre d'individu sur son chemin sans avoir de liaisons organiques. On retrouve l'idée de proximité et de distance ici mais aussi dans l'aspect subjectif de l'étranger : combinaison, nous dit Simmel, d'intérêt et d'indifférence au sein du groupe : il fait partie du groupe donc intéressé mais comme il n'a pas de racines il y a aussi de l'indifférence.   P56 Cette objectivité de l'étranger peut aussi influencer les membres du groupe car c'est à lui qu'ils vont révéler des choses intimes, surprenantes etc. Donc l'objectivité ne veut pas dire non participation. Simmel fait le lien avec l'objectivité de l'observation théorique où l'esprit doit être en pleine activité pour justement éliminer l'aspect subjectif. L'objectivité est une forme de liberté car pas de préjugé émis, pas engagée dans quoi que ce soit/ aspect de liberté chez l'étranger. Mais l'étranger doit faire attention car depuis toujours pendant les révolutions les attaqués étaient souvent des provocateurs extérieurs. Cependant cela est une exagération du rôle de l'étranger car ce dernier est justement objectif, moins de préjugés etc.   L'objectivité de l'étranger trouve son expression pratique dans la nature plus abstraite du rapport que nous pouvons avoir avec lui car, comme l'étranger n'est pas un intime, nous allons avoir des points communs plus généraux avec lui.   P57 Simmel nous dit que toute relation est basée sur cela ; est ce que la relation que j'ai avec un tel est spécifique à ce groupe, particulière à cette relation unique ou au contraire est ce qu'elle est génrale et classique ? Le poids des similitudes entretenues avec quelqu'un dépendra de cela. Dans ces cas, le groupe et ses frontières se dilueraient. Le groupe s'agrandit si des relations sont entretenues avec d'autres groupes. Encore ce principe de distance et de proximité car la particulartié d'une relation, des similitudes est en fait un élément plus générale. Le rapport à l'étranger est constitué de cela : l'étranger est proche de nous par la nationalité, le statut... mais il est éloigné car ces similitudes nous dépassent lui et nous et nous rapprochent que parce qu'elles rapprochent un grand nombre. Autrement dit l'étranger et nous possèdent des similitudes générales qui nous lient mais on est éloigné l'un de l'autre car on n'en a pas totalement conscience et quand bien même, ces similitudes restent quelque chose de générale rapprochent un grand nombre et non particulier à nous deux seulement.   Les relations érotiques sont aussi comme cela selon Simmel, la singularité de la relation n'existe pas car ce sentiment d'amour n'est pas spécifique aux deux amoureux même si ces derniers le pensent.   P58 Donc leur relation qu'ils pensent propre et spécifique à eux deux n'est en fait qu'un support générale hérité de milliers de relations similaires arrivées auparavant et qui arriveront aussi après eux des milliers de fois. L'étranger est plus générale car la similitude, l'harmonie, la proximité etc. ne prévaut pas dans ce type de relations/ la généralité enlève toute exclusivité dans cette relation. Le terme d'étranger utilisé par les grecs pour les barbares est différent car ici, l'étranger n'appartient même pas à un groupe. Il y a ici un non rapport. Ce qui caractérise avant tout l'étranger chez Simmel est le fait justmeent qu'il appartient au groupe : donc toujours ce rapport de proximité et de distance.   P59 Le risque est que l'étranger peut être perçue comme n'étant pas un individu dès lors qu'il est d'un autre pays, d'une autre race... alors on ne prêtera attention qu'à son origine/ le principe de distance sera dans ce cas plus présent que celui de proximité : exemple des juifs et des impôts. Simmel résume : «Bien que ses attaches (...) cet élément «. Le terme de distance et de proximité est très présent, dans toutes les relations, mais surtout chez celles qu'on entretient avec l'étranger.

Liens utiles