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Sujet : Que veut-on dire en parlant de loi de la nature ?

Publié le 04/01/2013

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Sujet : Que veut-on dire en parlant de loi de la nature ?Analyse du sens du sujet :La question qui est posée ici n’est pas simplement de savoir ce qu’est la loi de la nature,autrement dit, qu’appelle-t-on lois de la nature ?Il est question ici d’une intention (« vouloir dire «) du discours. Que visons-nous à exprimer àtravers l’expression « loi de la nature « ? Quel est le sous-entendu implicite ? Qu’admettonsnous qui ne va peut-être pas de soi ? Ce n’est donc pas tant la loi de la nature qui nousintéresse mais ce que présuppose l’affirmation selon laquelle il y aurait à propos de la naturequelque chose comme des lois. Quel discours, philosophie voire idéologie sous-tendl’affirmation selon laquelle il y aurait des lois de la nature. Serait-elle simplement imputable àl’homme ? Y a-t-il quelque chose comme des lois propres à la nature ou bien sont-ellesseulement le fruit d’une intention ou d’un projet humain ?Problématique :Comment les lois de la nature pourraient-elles relever de l’homme ? Et si elles relèventeffectivement d’une volonté humaine, comment peuvent-elles alors objectivement prétendreétablir ce qui régit la nature ?1ère Partie : (Le Réalisme) En parlant de loi de la nature, on entend faire état des mécanismesqui régissent la nature, à savoir des rapports de cause à effet qui s’exercent nécessairement surtous les phénomènes du monde empirique. On admet par là que le monde est soumis à unordre, à des principes connaissables. Lequel ordre permet d’expliquer l’enchaînement desphénomènes. En ce sens, la loi de la nature suggère que la nature entière est soumise et obéit àquelques lois qui en sont comme la clé.Pourtant, l’existence de ces lois va-t-elle de soi ? Cette question peut surprendre. Les sciencesn’ont-elles pas fait la preuve de leur efficacité ? Certes, elles ont fourni la preuve de leurefficacité ; elles sont au sens propre efficaces c’est-à-dire qu’elles permettent mieuxqu’aucune autre théorie d’agir. Le critère de « vérité «, la caution des sciences, c’est leurefficacité ; si bien que l’on pourrait dire: ‘savoir, c’est pouvoir agir’. Or, il y a là unglissement qui _formulé aussi simplement_ ne manquera pas de surprendre. Est-il nécessairede connaître stricto sensu une chose pour pouvoir agir ? Peut-on identifier savoir et agir ?Comment peut-on se fier à cet efficace ? Autrement dit, comment être sûr qu’il y a bien deslois qui sont celles de la nature i.e. celles propres à la nature et non pas celles projetéesfortuitement par l’homme ?2ème Partie : (Le Positivisme) En dépit de l’apparente évidence, il n’est peut-être pas sûr queles lois étudiées par les sciences soient réellement dans la nature. C’est là la thèse assumée parle positivisme. En effet, la nature ne serait pas soumise à un absolu déterminisme. Mais letravail des sciences consisterait plutôt à projeter sur la nature, et certains phénomènesrécurrents ou réguliers, un modèle d’explication plus ou moins efficace.  Einstein, qui pourtant n’appartient pas à la mouvance positiviste, ne dit-il pas que le travail duscientifique consiste à inventer des modèles ou des théories grâce à l’imagination ; or, lescientifique ne pourra jamais établir si le modèle proposé est le seul acceptable. Il ne disposed’aucun moyen de comparaison entre sa théorie et la réalité. On pourrait dire qu’en un sens, lescientifique projette sur le monde un modèle au sens littéral c’est-à-dire une modélisationsimplifiée d’un monde immédiatement complexe. L’évolution des sciences a ainsi consisté àélaborer des modèles de plus en plus proches de la réalité, c’est-à-dire de plus en plusefficaces. Mais on ne peut être sûr de parvenir à un modèle qui «coïncide « tout à fait avec lanature et, même alors, on peut envisager plusieurs modèles possibles. 3ème Partie : Kant (Nietzsche cf. texte du commentaire)La position adoptée par Kant peut apparaître comme une conciliation. L’observation desphénomènes en dépit de leur apparente régularité ne permet pas d’affirmer l’existence de loisinhérentes à la nature. Ce n’est pas parce que tels phénomènes se suivent de façon récurrenteque l’on peut établir l’existence d’une loi de la nature. Ce n’est pas de l’expérience que nouspouvons tirer la connaissance des lois (cf. la critique de l’induction). Ce n’est pas l’esprit quis’adapte à l’objet mais c’est l’objet qui s’adapte à la connaissance.Et si les lois sont connues préalablement à l’expérience, c’est parce qu’il n’y a de loi i.e. derapport universel et nécessaire qu’en vertu d’un ordre qui est prescrit par notre entendementaux phénomènes qui lui apparaissent. L’ordre n’est pas dans les choses elles-mêmes mais ilest établi par notre esprit dans la manière dont les choses se montrent à nous. En effet, leschoses que nous connaissons sont les phénomènes ; autrement dit, les choses telles qu’ellesnous apparaissent. Alors que les choses en soi ou telles qu’elles sont en elles-mêmesindépendamment de nous, nous ne les connaissons pas. Il est nécessaire de bien les distinguer.Les lois de la nature que nous prétendons connaître sont les lois des «phénomènes « naturels.Autrement dit, ce sont les lois qui valent pour les phénomènes naturels. Et ces lois résultent dela façon dont notre entendement organise ces phénomènes qui lui apparaissent. Ainsi lacausalité est-elle une des catégories de notre entendement.

« la nature et non pas celles projetéesfortuitement par l'homme ?2ème Partie : (Le Positivisme) En dépit de l'apparente évidence, il n'est peut-être pas sûr queles lois étudiées par les sciences soient réellement dans la nature.

C'est là la thèse assumée parle positivisme.

En effet, la nature ne serait pas soumise à un absolu déterminisme.

Mais letravail des sciences consisterait plutôt à projeter sur la nature, et certains phénomènesrécurrents ou réguliers, un modèle d'explication plus ou moins efficace.

 Einstein, qui pourtant n'appartient pas à la mouvance positiviste, ne dit-il pas que le travail duscientifique consiste à inventer des modèles ou des théories grâce à l'imagination ; or, lescientifique ne pourra jamais établir si le modèle proposé est le seul acceptable.

Il ne disposed'aucun moyen de comparaison entre sa théorie et la réalité.

On pourrait dire qu'en un sens, lescientifique projette sur le monde un modèle au sens littéral c'est-à-dire une modélisationsimplifiée d'un monde immédiatement complexe.

L'évolution des sciences a ainsi consisté àélaborer des modèles de plus en plus proches de la réalité, c'est-à-dire de plus en plusefficaces.

Mais on ne peut être sûr de parvenir à un modèle qui «coïncide » tout à fait avec lanature et, même alors, on peut envisager plusieurs modèles possibles. 3ème Partie : Kant (Nietzsche cf.

texte du commentaire)La position adoptée par Kant peut apparaître comme une conciliation.

L'observation desphénomènes en dépit de leur apparente régularité ne permet pas d'affirmer l'existence de loisinhérentes à la nature.

Ce n'est pas parce que tels phénomènes se suivent de façon récurrenteque l'on peut établir l'existence d'une loi de la nature.

Ce n'est pas de l'expérience que nouspouvons tirer la connaissance des lois (cf.

la critique de l'induction).

Ce n'est pas l'esprit quis'adapte à l'objet mais c'est l'objet qui s'adapte à la connaissance.Et si les lois sont connues préalablement à l'expérience, c'est parce qu'il n'y a de loi i.e.

derapport universel et nécessaire qu'en vertu d'un ordre qui est prescrit par notre entendementaux phénomènes qui lui apparaissent.

L'ordre n'est pas dans les choses elles-mêmes mais ilest établi par notre esprit dans la manière dont les choses se montrent à nous.

En effet, leschoses que nous connaissons sont les phénomènes ; autrement dit, les choses telles qu'ellesnous apparaissent.

Alors que les choses en soi ou telles qu'elles sont en elles-mêmesindépendamment de nous, nous ne les connaissons pas.

Il est nécessaire de bien les distinguer.Les lois de la nature que nous prétendons connaître sont les lois des «phénomènes » naturels.Autrement dit, ce sont les lois qui valent pour les phénomènes naturels.

Et ces lois résultent dela façon dont notre entendement organise ces phénomènes qui. »

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