tragédie

L'origine du mot est incertaine : selon certains philologues, "tragédie" viendrait d'un archaïque tragoedia "chant du bouc". . Ce chant du bouc est toutefois bien celui de Dionysos, le dieu de l'ivresse et de l'exubérance de la nature que son père, Zeus, a transformé en chevreau afin de le soustraire à la colère d'Héra. La tragédie apparaît comme une oeuvre sacrée, représentée en l'honneur du dieu Dionysos lors des fêtes célébrées en son nom. Au XVII' siècle, la tragédie n'a plus ses fonctions religieuses et cathartiques. Elle s'impose comme la mise en scène de la majesté, de la noblesse. Corneille l'exprime, en 1660, dans son Discours de l'utilité et des parties du poème dramatique : " La comédie diffère en cela de la tragédie que celle-ci veut pour son sujet une action illustre, extraordinaire, sérieuse. celle-là - s'arrête à une action commune et enjouée ; celle-ci demande de grands périls pour ses héros : celle-là se contente de l'inquiétude et des déplaisirs de ceux à qui elle donne le premier rang parmi ses lecteurs."