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Vouloir le meilleur est-ce nécessairement le suivre ?

Publié le 05/01/2006

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b) le meilleur en quoi ! (Question des moyens, et de leur adéquation plus ou moins grande à la fin visée).Saisir le meilleur, c'est d'abord avoir procédé à une détermination de l'objectif à atteindre, et ensuite avoir envisagé plusieurs conduites, pour les comparer. Le meilleur alors est ce qui résulte d'une mise à l'épreuve comparative de chacune des conduites envisagées, en vue de savoir laquelle est la plus adéquate pour atteindre le but visé.- La réflexion doit envisager la limite de cette détermination du meilleur dans la régulation de l'action. Si la connaissance du meilleur ne suffit pas pour régler l'action, d'elle seule, c'est qu'elle peut coexister en moi avec des tendances qui la relativisent ou m'empêchent de la suivre. L'idéal de sagesse propre aux philosophes grecs assignait à l'action un préalable permettant de l'éclairer : la connaissance rationnelle. C'est ainsi, par exemple, qu'il conduit à distinguer le désir et la volonté, cette dernière enveloppant une connaissance réflexive comme préliminaire à la décision d'agir* Application de la question à un exemple.- Si par exemple j'éprouve un réel plaisir à boire du Bordeaux rouge et qu'il m'est permis de le faire, le plaisir ainsi éprouvé, et non autre chose, est le but clairement défini et recherché de mon action présente. Si je sais par ailleurs qu'au-delà de deux verres de Bordeaux rouge je suis pris de nausée, il est évident pour moi que le meilleur est de boire deux verres, c'est-à-dire un optimum et non pas un maximum. (Cet optimum est de deux verres pour moi, trois peut-être pour une autre personne).

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