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Wagner, Richard - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Wagner, Richard - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Scène de la Walkyrie La Walkyrie est le deuxième des quatre opéras de Richard Wagner qui forment la tétralogie l'Anneau du Nibelung (1852-1874). Hulton Deutsch - compositeur de musique. Wagner, Richard (1813-1883), compositeur allemand, dramaturge et théoricien de la musique, dont les oeuvres et les réflexions ont exercé une influence déterminante sur la création musicale européenne jusqu'au début du XXe siècle. 2 VIE Né à Leipzig, dans une famille issue de la petite bourgeoisie, Richard Wagner commence ses études à Dresde et les poursuit ensuite dans sa ville natale. Passionné depuis son enfance par la poésie et le théâtre, la découverte de Beethoven et de Weber l'oriente également vers la composition musicale et l'étude du piano. Alors qu'il est maître de choeur à Würzburg en 1833 et chef d'orchestre à l'opéra de Magdebourg en 1834, Wagner fait représenter ses premiers opéras ( les Fées et la Défense d'aimer d'après Mesure pour mesure de Shakespeare), mais ceux-ci sont boudés par le public. Après son mariage avec l'actrice et cantatrice Minna Planer (1836), Wagner est nommé chef d'orchestre à Riga. Couvert de dettes, il quittera cette ville en 1839 pour s'installer à Londres. Demeurant ensuite à Paris, il fait la connaissance de Heine, Liszt et Berlioz, achève Rienzi et écrit le Vaisseau fantôme (le titre en allemand, Der Fliengende Holländer, signifie le Hollandais volant), oeuvre dans laquelle il utilise les motifs mélodiques ou thèmes conducteurs appelés leitmotive. Installé à Dresde en 1842, au moment où triomphe Rienzi, il est appelé à diriger la chapelle de la cour de Saxe et commence les Maîtres chanteurs de Nuremberg qui sera créé en 1868. Il compose également les opéras romantiques Tannhäuser (1842-1845 ) et Lohengrin (1846-1848).Il compose également l'opéra romantique . Soucieux de défendre les idées libérales qui se propagent auprès de la jeunesse allemande dès 1848, Wagner prend part aux combats des mouvements révolutionnaires et doit s'exiler à Paris, puis à Zurich où il réside une dizaine d'années. C'est en Suisse qu'il rédige (marqué par la philosophie de Schopenhauer et de Feuerbach) les textes théoriques sur lesquels reposera sa création ( l'Art et la Création en juillet 1849 ; l'OEuvre d'art de l'avenir en novembre 1849 ; Opéra et drame en janvier 1851). Mais c'est précisément à l'« Asile «, le chalet qu'Otto et Mathilde Wesendonck ont mis à sa disposition, qu'il conçoit la Tétralogie, ce monument de la musique constitué de quatre oeuvres (l'Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried, le Crépuscule des dieux) et connu également sous le nom de l'Anneau du Nibelung. Très épris de Mathilde Wesendonck, Wagner lui dédie des lieder et, fuyant le scandale qui résulte de sa liaison, gagne Venise où il achève la composition de Tristan et Isolde (1859), symbole lyrique de leur impossible passion. Il reprend ensuite sa vie d'errance, ponctuée par l'échec de Tannhäuser lors de la création parisienne, en 1861, et des tournées à travers toute l'Europe. En 1864, Louis II l'invite à Munich, mettant ainsi un terme à sa situation précaire. Le roi de Bavière, passionné par sa musique, met en effet à sa disposition tous les moyens humains et financiers nécessaires à la représentation de ses oeuvres. Néanmoins, sa liaison avec Cosima, fille de Liszt et épouse de son chef d'orchestre Hans von Bülow, met en effervescence jaloux et intrigants politiques dont Wagner est la victime. À un point tel qu'il sera contraint une nouvelle fois de s'exiler en Suisse, à Triebschen, sur les rives du lac des Quatre-Cantons, où Cosima viendra le rejoindre. Là, il tisse des liens d'amitié avec le philosophe Friedrich Nietzsche, achève les Maîtres chanteurs, ainsi que la Tétralogie (1873-1874), et continue de dicter à Cosima son autobiographie intitulée Ma vie (qui sera publiée en 1911). Outre de nouveaux textes théoriques, Wagner rédige également des pamphlets où il exprime sa peur du croisement des races, mais où il vante aussi la pureté du peuple germanique. Ses opinions, fortement teintées de nationalisme, seront reprises par les idéologues du parti nazi au XXe siècle (voir national-socialisme). Les derniers efforts de Wagner portent sur la réalisation d'une salle (Festspielhaus) qu'il veut idéale pour la représentation intégrale de la Tétralogie. Son choix se porte sur la petite ville de Bayreuth en Bavière, et le soutien pécuniaire attendu viendra, pour grande partie, de son mécène le roi Louis II, toujours dévoué à sa cause. L'inauguration a lieu en 1876, en présence notamment de l'empereur d'Allemagne Guillaume I er, et constitue un événement artistique majeur dans l'histoire de la musique allemande du XIXe siècle. Peu après avoir achevé Parsifal, à Palerme en 1882, opéra mystique largement inspiré par la légende du Graal, Wagner s'éteindra à Venise, au palais Vendramin. Il repose dans le jardin de Wahnfried, sa villa de Bayreuth, lieu de pèlerinage mondialement connu et rendez-vous annuel des fervents du légendaire Festival que les descendants de Wagner continuent d'organiser et de promouvoir. 3 OEUVRE Wagner, le Crépuscule des dieux, mis en scène par Patrice Chéreau Le Crépuscule des dieux de Richard Wagner, dans une mise en scène de Patrice Chéreau au festival de Bayreuth (1978). Courtesy Everett Collection Les compositions wagnériennes sont l'ultime témoignage d'une vision du monde qui se veut héritière aussi bien du théâtre grec antique que de Shakespeare et du théâtre romantique allemand. Elles expriment également la volonté de nous faire écouter un langage musical nouveau qui s'intègre parfaitement aux autres arts. Wagner ne se contente pas, en effet, de composer de la musique dont la puissance du chromatisme mélodique et harmonique atteint un tel paroxysme : il réalise des oeuvres d'art totales (en allemand, Gesamtkunstwerk), c'est à dire des oeuvres où l'harmonie, la poésie, la sculpture, la peinture, le théâtre et la danse sont d'égale importance. C'est la raison pour laquelle « cet esprit sans paix « (Nietzsche), à qui on a reproché son orgueil délirant et son phénoménal égocentrisme, met un point d'honneur à s'occuper de tout à l'occasion des concerts qu'il fait donner : il choisit les décors et les costumes, veille à ce que les instrumentistes jouent avec justesse, fait répéter les chanteurs pour être sûr qu'ils connaissent parfaitement son livret, ou encore règle les détails de sa mise en scène. Avant lui, l'opéra se découpait en airs et en récitatifs. Avec lui, nous n'avons plus ce découpage qui nuit à l'efficacité dramatique, mais un flot musical continu, constitué d'accords qui se chevauchent et qui nous envoûtent par leurs tonalités inhabituelles. Un sentiment, un personnage ou l'annonce d'une action, symbolisés par un leitmotiv, créent, pour l'auditeur, une émotion profonde tout au long du drame, et ces nouvelles couleurs de l'orchestre inaugurent un système chromatique qui influencera bon nombre de compositeurs occidentaux modernes, au point de donner naissance à une musique totalement atonale. Ce que pratiqueront, par exemple, les membres de l'École de Vienne (Mahler, Berg, Schoenberg, Webern) ou encore Richard Strauss. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Wagner, le Crépuscule des dieux, mis en scène par Patrice Chéreau Le Crépuscule des dieux de Richard Wagner, dans une mise en scène de Patrice Chéreau au festival de Bayreuth (1978).Courtesy Everett Collection Les compositions wagnériennes sont l’ultime témoignage d’une vision du monde qui se veut héritière aussi bien du théâtre grec antique que de Shakespeare et du théâtre romantique allemand.

Elles expriment également la volonté de nous faire écouter un langage musical nouveau qui s’intègre parfaitement aux autres arts.

Wagner ne se contente pas, en effet, de composer de la musique dont la puissance du chromatisme mélodique et harmonique atteint un tel paroxysme : il réalise des œuvres d’art totales (en allemand, Gesamtkunstwerk ), c’est à dire des œuvres où l’harmonie, la poésie, la sculpture, la peinture, le théâtre et la danse sont d’égale importance.

C’est la raison pour laquelle « cet esprit sans paix » (Nietzsche), à qui on a reproché son orgueil délirant et son phénoménal égocentrisme, met un point d’honneur à s’occuper de tout à l’occasion des concerts qu’il fait donner : il choisit les décors et les costumes, veille à ce que les instrumentistes jouent avec justesse, fait répéter les chanteurs pour être sûr qu’ils connaissent parfaitement son livret, ou encore règle les détails de sa mise en scène.

Avant lui, l’opéra se découpait en airs et en récitatifs.

Avec lui, nous n’avons plus ce découpage qui nuit à l’efficacité dramatique, mais un flot musical continu, constitué d’accords qui se chevauchent et qui nous envoûtent par leurs tonalités inhabituelles.

Un sentiment, un personnage ou l’annonce d’une action, symbolisés par un leitmotiv, créent, pour l’auditeur, une émotion profonde tout au long du drame, et ces nouvelles couleurs de l’orchestre inaugurent un système chromatique qui influencera bon nombre de compositeurs occidentaux modernes, au point de donner naissance à une musique totalement atonale.

Ce que pratiqueront, par exemple, les membres de l’École de Vienne (Mahler, Berg, Schoenberg, Webern) ou encore Richard Strauss. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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