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Westlake, Donald - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Westlake, Donald - écrivain. 1 PRÉSENTATION Westlake, Donald (1933- ), écrivain américain. 2 LES DÉBUTS D'UN MAÎTRE DU GENRE Né à New York de parents irlandais, Donald Edwin Westlake travaille quelques années comme rédacteur dans une agence littéraire, avant de se consacrer à l'écriture. Tout d'abord influencés par les classiques du roman noir, ses premiers romans sont des thrillers de facture traditionnelle. Son premier texte le Zèbre (The Mercenaries, 1960), est bientôt suivi de Bon app' (Killing Time, 1961), 361 (1962), Un loup chasse l'autre (Killy, 1963) et Festival de crêpes (Pity Him Afterwards, 1964). Ses cinq premières oeuvres sont abouties mais relativement impersonnelles. C'est avec le Pigeon d'argile (The Fugitive Pigeon, 1965) que Donald Westlake trouve véritablement son identité et qu'il pose les bases de son style, à savoir une efficacité sans faille dans la construction de l'intrigue, servie par un ton où la noirceur du propos cohabite avec un humour féroce. 3 PASTICHES ET ROMANS NOIRS Cette oeuvre sans complaisance se situe bien loin des exigences actuelles du « politiquement correct «. Donald Westlake utilise avec talent tous les ressorts du comique, dialogues percutants, burlesque, comique de situation et humour grinçant. À cet égard, Aztèques dansants (Dancing Aztecs, 1976) apparaît comme un véritable florilège de son art, qui lui permet de mener de front intrigue complexe et humour dévastateur, le tout au service d'une critique acerbe de la société américaine. Ainsi, Faites-moi confiance (Trust Me on This, 1988) et Moi, mentir ? (Baby, Would I lie?, 1994) attaquent les médias et la presse à scandale, tandis que Smoke (1995) s'en prend au lobby du tabac et au monde de la recherche. Ses héros sont de sympathiques perdants, stupides et attachants. Tel est l'un de ses personnages récurrents, John Archibald Dortmunder, voleur médiocre et infortuné que l'on découvre dans Pierre qui brûle (The Hot Rock, 1970) et que l'on retrouve entre autres dans Jimmy the Kid (1974), Dégâts des eaux (Drowned Hopes, 1990), Au pire qu'est-ce qu'on risque (What's the Worst That Could Happen?, 1996) ou encore Mauvaises Nouvelles (Bad News, 2001). De 1962, avec Comme une fleur (The Hunter), à 1974 avec Signé Parker (Butcher's Moon), en passant par le Septième Homme (The Seventh, 1966), Donald Westlake publie sous le pseudonyme de Richard Stark une vingtaine de romans qui constituent la saga de Parker, un truand indépendant confronté au crime organisé. Ce personnage réapparaît après plus de vingt ans d'absence dans Comeback (1997), puis Backflash (1998), Flashfire (2000) et Firebreak (2002). Là encore, l'écriture sèche de Donald Westlake et son efficacité font merveille, dans une veine néanmoins plus crue et plus violente. Une autre facette de son oeuvre recèle des textes réellement noirs, tels que le Couperet (The Ax, 1997 ; adapté au cinéma en 2005 par Konstantinos Costa-Gavras), qui est un texte lucide et cynique sur le chômage. Dans le même registre, le Contrat (The Hook, 2000) évoque sans détours le monde de l'édition. 4 UN AUTEUR EXTRÊMEMENT PROLIFIQUE Son rythme de travail soutenu permet à Donald Westlake de livrer une oeuvre colossale : plus de 70 romans, une centaine de nouvelles, écrits sous son nom ou sous de multiples pseudonymes (Tucker Coe, Richard Stark, Grace Salacious, Alan Marshal, Edwin West, Samuel Holt, Curt Clark, etc.). Donald Westlake se permet également quelques écarts hors du champ du roman noir, comme Adios Sheherazade (1970), une véritable leçon de créativité littéraire qui n'a aucun rapport avec le genre policier. Donald Westlake a signé plusieurs scénarios, dont celui du film Les Arnaqueurs de Stephen Frears, et nombre de ses romans ont fait l'objet d'une adaptation pour le grand écran. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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