Devoir de Philosophie

Yukon (territoire)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

1 PRÉSENTATION Yukon (territoire), région administrative du nord-ouest du Canada. 2 SITUATION GÉOGRAPHIQUE Le territoire du Yukon est bordé au nord par la mer de Beaufort (un bras de l’océan Arctique), à l’est par les Territoires du Nord-Ouest, au sud par la Colombie-Britannique et à l’ouest par l’État américain de l’Alaska. La crête des monts Mackenzie forme en outre la majeure partie de sa frontière orientale. Le territoire tire son nom du fleuve Yukon en référence à une expression indigène qui signifie « grande rivière ». 3 MILIEU NATUREL Appartenant à l’ensemble du Grand Nord, le territoire de Yukon s’étend sur 1 045 km du nord au sud et sur 930 km d’est en ouest, en formant une sorte de triangle. 3.1 Relief et hydrographie Le point le plus élevé du Yukon est le mont Logan (5 959 m), qui est également le point culminant du Canada et le deuxième pic d’Amérique du Nord. Le sud et le centre du territoire du Yukon sont constitués aux trois quarts d’un haut plateau, dont l’altitude varie entre 1 220 m et 1 830 m. Ce plateau est entaillé par plusieurs vallées encaissées et entouré de chaînes de montagnes, dont la hauteur avoisine les 2 000 m. Il est séparé de l’océan Pacifique, au sud-ouest, par la chaîne Saint Elias, couverte de neige et de glace et où de nombreux sommets dépassent les 3 000 m, comme le mont Saint Elias, qui culmine à 5 489 m. Au sud de cette région s’étendent la chaîne Côtière et les Cassiars. À l’est et au nord, le plateau est drainé par le bassin du Yukon et bordé par les monts Mackenzie, Selwyn et Richardson. Les monts Ogilvie s’intercalent entre la région du plateau, au sud, et la vallée de la Porcupine insérée dans un système de plaines, au nord. Les plaines du Nord sont composées de la vallée de la Peel, au nord-est, et de la plaine côtière arctique, à l’extrême nord. Le territoire du Yukon est arrosé essentiellement par le fleuve Yukon et ses affluents : Pelly, Macmillan, Stewart, White et Klondike. Au nord, la Porcupine suit un axe nord-ouest, avant de se jeter dans le Yukon en Alaska. Les autres grandes rivières sont la Liard, à l’extrême sud-est, et la Peel, à l’extrême nord-est ; ces deux cours d’eau se jettent dans l’océan Arctique, par l’intermédiaire du fleuve Mackenzie. Parmi les nombreux lacs du territoire, citons les lacs d’altitude Kluane et Aishihik, situés sur le versant oriental du mont Saint Elias, ainsi que le Teslin, le Laberge, le Kusawa et le Wolf. 3.2 Climat Le climat du Yukon est dominé par les influences subarctiques continentales. Les hivers sont longs, rigoureux, et les étés chauds, voire très chauds, mais de courte durée. La moyenne des températures annuelles varie de - 11,1 °C dans le nord-ouest à - 0,6 °C dans l’extrême sud-ouest. Le record de froid (inégalé en Amérique du Nord) fut de - 63 °C, en 1947, à Snag, dans le sud-ouest, et le record de chaleur de + 36,1 °C, en 1949, à Mayo. La moyenne des précipitations annuelles se situe entre 229 et 330 mm seulement. En hiver, le froid est souvent accentué par la présence de blizzards, véritables tempêtes, caractérisés par d’importantes chutes de neige et des vents très violents. 3.3 Végétation et faune La moitié méridionale du Yukon s’étend dans la zone subarctique, et la forêt boréale couvre près de 57 p. 100 de sa superficie totale. Les essences les plus communes sont l’épinette blanche et le bouleau, mais on trouve aussi des peupliers, des pins et des trembles. Les plus belles forêts se développent dans la vallée de la rivière Liard, à l’extrême sud-est. Au nord et sur les versants supérieurs des montagnes, la forêt cède la place à la toundra et aux tourbières. Dans le nord, les arbres poussent uniquement dans les vallées inférieures des cours d’eau. Le territoire du Yukon possède une faune variée et abondante. Les grands mammifères recensés sont le caribou, l’orignal, l’ours noir, le grizzly, le mouflon de Dall et le bouquetin. Parmi les petits animaux à fourrure, citons le lynx, le renard, le rat musqué, la martre, la loutre, le vison, l’hermine et le castor. Les saumons remontent les cours d’eau du territoire depuis l’océan Pacifique. Les autres poissons qui peuplent les rivières du Yukon sont la truite de lac et la truite arc-en-ciel, ainsi que le brochet. Le territoire du Yukon possède plusieurs parcs naturels destinés à préserver la faune et la flore de la région, comme le Parc national Kluane situé à la frontière de l’Alaska. 3.4 Ressources et contraintes du milieu naturel Le territoire du Yukon est riche en ressources minérales. Mais, l’exploitation de ces richesses est rendue difficile par un relief de montagnes, un climat rigoureux et des marchés relativement éloignés. En outre, la végétation du territoire est limitée en raison d’un sol gelé en profondeur pendant de longues périodes, c’est le pergélisol ou permafrost. 4 POPULATION ET SOCIÉTÉ 4.1 Démographie Une communauté de 6 200 Amérindiens vit sur le territoire du Yukon, en particulier dans le sud et autour du fleuve Mackenzie. L’anglais est la langue maternelle de 85 p. 100 des habitants ; 3,7 p. 100 ont le français comme première langue. 4.2 Villes principales La capitale du territoire, Whitehorse, est située sur la rive gauche du Yukon ; c’est un centre de commerce et de transport dans une région spécialisée dans l’exploitation minière et la chasse. L’autre grande ville est Dawson dont l’essor remonte à l’époque de la ruée vers l’or du Klondike ; aujourd’hui son activité est essentiellement tournée vers le tourisme. 4.3 Éducation et culture Le riche passé historique se reflète dans la vie culturelle du territoire du Yukon et à travers ses musées. En effet, le territoire peut s’enorgueillir de deux prestigieux musées : le Yukon Historical Society’s McBride Museum, consacré à l’époque de la ruée vers l’or, à Whitehorse, et le Dawson City Museum, qui expose des objets et des documents relatifs à l’histoire de la région. La plupart des sites historiques du territoire du Yukon commémorent la vie des pionniers de la région. Ceux de Whitehorse, Dawson, Bonanza Creek et Lake Bennett rappellent plus particulièrement la ruée vers l’or de la fin des années 1890. Voir aussi littérature canadienne ; arts et architecture canadiens. 4.4 Gouvernement et vie politique Comme les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon possède un statut de territoire ; il dépend directement du gouvernement et du Parlement canadien. Ainsi, l’autorité canadienne nomme un commissaire, détenteur du pouvoir exécutif dans le territoire, qui est assisté par un Conseil de seize membres. 5 ÉCONOMIE 5.1 Agriculture, forêts, pêche L’agriculture n’est guère développée ; seules les cultures maraîchères ont une importance dans l’économie du territoire. L’horticulture est pratiquée le long du fleuve Yukon. Malgré la présence d’une importante couverture forestière, son exploitation demeure peu importante et limitée à la vallée de la rivière Liard, ainsi qu’aux scieries de la région de Watson Lake. Le Yukon doit donc importer du bois. 5.2 Mines et industries L’économie du Yukon est dominée par l’extraction minière, depuis que celle-ci a supplanté le commerce des fourrures avec la découverte de l’or, dans la vallée du Klondike en 1896. La richesse minérale du Yukon se traduit par l’exploitation de gisements de sables aurifères, de plomb, de zinc et d’argent (l’extraction du cuivre, trop peu rentable, a été interrompue au début des années 1980). L’argent, le zinc et le plomb sont exploités à Mayo, à Elsa et à Faro, et des gisements de charbon sont situés autour du lac Whiskey. Le secteur secondaire du Yukon repose donc essentiellement sur ces ressources minières favorisant une industrie extractive. Les industries de transformation se limitent à la scierie et à l’imprimerie. L’énergie produite sur le territoire du Yukon provient essentiellement des centrales hydroélectriques installées à Whitehorse, sur le fleuve Yukon, et près du lac Aishinik, sur la rivière Stewart. 5.3 Secteur tertiaire Le tourisme est devenu une activité prédominante dans l’économie du Yukon, et les secteurs tels que les transports et le commerce se sont considérablement développés. Ainsi, le commerce des fourrures, activité ancestrale, demeure primordial pour certains Amérindiens qui chassent principalement des lynx, des martres, des rats musqués, des écureuils et des castors. La voie ferrée du White Pass and Yukon Railway, achevée en 1900, fut la première des lignes ferroviaires qui desservent le territoire. Le réseau routier s’est développé à partir de 1942, avec la construction de la route de l’Alaska, permettant une amélioration des communications. L’avion est aujourd’hui le principal moyen de transport : il existe de nombreuses liaisons aériennes entre les différentes localités du territoire, et la capitale, Whitehorse est dotée d’un aéroport international. Le transport par bateau joue également un rôle important, mais le trafic demeure saisonnier. 6 HISTOIRE 6.1 Découverte du territoire et ruée vers l’or Les premiers habitants qui peuplaient la région correspondant à l’actuel territoire du Yukon étaient des Amérindiens vivant essentiellement de la chasse et de la pêche. Leur présence est attestée 22 000 ans av. J.-C. L’histoire moderne du Yukon remonte à 1825, date de l’exploration des côtes septentrionales par sir John Franklin, puis, au milieu du XIXe siècle, par Robert Campbell et John Bell. La Compagnie de la baie d’Hudson établit des comptoirs le long des fleuves Yukon et Mackenzie dans les années 1840 ; la découverte d’or dans les cours d’eau n’eut lieu qu’au cours des années 1860. Malgré tout, la région ne fut pratiquement pas peuplée avant 1896, année de la découverte de l’or dans le Klondike. Deux ans plus tard, en 1898, le Yukon adhéra à la Confédération canadienne ; un commissaire et un Conseil, nommés par la Parlement canadien, s’établirent à Dawson. À cette époque, la ruée vers l’or atteignait son apogée et la seule ville de Dawson comptait plus de 40 000 habitants. De 1896 à 1904, d’immenses quantités d’or furent extraites, représentant une valeur totale de 100 millions de dollars. 6.2 Époque contemporaine Avec l’épuisement consécutif à l’exploitation intensive des principaux gisements de sable aurifère, la population se mit à décroître : en 1921, il n’y avait plus que 4 157 habitants dans le Yukon. Mais la modernisation des voies de communication et la construction d’une section de la route de l’Alaska, pendant la Seconde Guerre mondiale, favorisa l’arrivée de nouveaux immigrants ; ainsi, en 1941, la population s’élevait à 4 914 habitants et devait encore augmenter dans les années 1950. En 1953, Whitehorse devint la capitale du territoire du Yukon. À partir de 1960, grâce à la reprise de l’exploitation des ressources minières, la croissance démographique suivit une courbe ascendante plus rapide que dans toute autre région du Canada. Entre 1971 et 1991, le taux de croissance était de 51,1 p. 100, soit presque deux fois plus que dans le reste du pays. Au cours des années 1980, la politique gouvernementale du Yukon s’orienta à la fois vers une diversification de l’économie, une volonté de trouver une solution aux revendications territoriales des Amérindiens et un accroissement de l’autonomie du territoire. Le Yukon connut une grave récession au début des années 1980, lorsque l’effondrement des cours mondiaux conduisit à la fermeture de nombreuses mines. Mais l’extraction reprit en 1986, ce qui relança l’économie, également stimulée par le développement du tourisme. À la fin des années 1980, le Conseil pour les Amérindiens du territoire, représentant les treize tribus amérindiennes du Yukon, conclut avec le gouvernement territorial un accord qui leur attribuait une indemnisation financière et un domaine d’environ 41 400 km2. Superficie : 482 440 km2 ; population (2007) : 31 000 habitants ; densité de population : 0,07 habitant au km2.

«   " 2  &<   "!2 2 "    =  2  !  # !  &  2        "    # "  -  "        7    !  ! .   0   7. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles