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Au cours du XIXe siècle, l'extension du libre échange a-t-elle été favorable au développement de l'ensemble des économies mondiales ?

Publié le 23/09/2013

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La création des chemins de fer, la multiplication des

routes, le développement de la navigation maritime, tout

conviait à l'expansion du commerce international. Les

« écrivains économistes « exaltaient les avantages qui, pour

les consommateurs, résulteraient d'une plus large législation

douanière. Alors que les locomotives, les bateaux, les

routes, les ponts, les ports ne cessent de se perfectionner

et que le coût des transports s'abaisse, ne serait-il pas

absurde de stériliser, par des droits de douane, cette

merveilleuse amélioration ? A quoi bon diminuer les prix

du transport si les douanes doivent l'empêcher ?

Adam Smith avait montré dans la Richesse des Nations

que chaque nation tend à se spécialiser dans la production

à laquelle elle est naturellement la plus apte, en application

du principe fondamental de la division du travail. Ainsi

sera obtenu l'avantage maximum sur le plan national et sur

le plan international : l'échange international reposera alors

sur des différences absolues du coût de production.

Ensuite Ricardo va s'efforcer de montrer que chaque

pays sera amené à se spécialiser, non pas dans les

productions où il a un avantage absolu, mais dans celles

où il a l'avantage relatif le plus grand.

« 120 Session de juin 1982 croissante exigeait un facile approv1s1onnement en matières premières, et des débouchés étaient nécessaires pour écouler ses fabrications.

La prospérité dépendait d'une libre circulation des biens.

Il fallait travailler, par l'abaissement des tarifs de douane, à l'intensification des échanges.

• Peu à peu, la protection est considérée, au point de vue tant économique que politique, comme un régime qui a fait son temps.

Petite industrie et protection s'accordent à merveille.

Au contraire, pour la grande industrie, qui a l'avenir avec elle, le régime naturel est la liberté commer­ ciale.

A l'isolement des marchés, se substitue un système fondé sur une large circulation internationale.

La liberté commerciale semble une loi naturelle, « lorsque la terre est sillonnée de chemins de fer, de télégraphes électriques et sous-marins ; lorsque les plus épaisses montagnes se percent pour rapprocher les peuples ; lorsque deux mers viennent de se joindre pour faciliter leurs transactions ; lorsque toutes les aspirations du siècle tendent à porter instanta­ nément la pensée et la parole des hommes, d'un bout du monde à l'autre ».

J.

LACERUT-ÜAILLET, Histoire du commerce, tome 5, Spid.

III C'est ainsi que la Grande-Bretagne, maîtresse des mers, qui au milieu du XVIII' siècle avait un commerce assez équilibré passe dès 1830 à une structure caractéristique : trois quarts des importations en denrées alimentaires et matières premières, 85 % des exportations en produits fabriqués.

Les cotonnades, les filés, les fers ouvrés, les machines anglaises sont échangés avec profit contre les blés d'Amérique ou d'Europe orientale, les viandes d'Australie et d'Argentine, les produits laitiers du Danemark, les produits tropicaux de l'Empire et d'Amérique centrale, l'étain de Malaisie, le fer d'Amérique du Sud, les bois scandinaves, etc.

Au long du siècle, les grandes puissances doivent exporter davantage, hantées par la crise de surproduction, impuissantes à régler la production sur une demande intérieure raidie par suite du mouvement des prix et les inégalités constantes des capacités de consommation entre les habitants du pays.

Les désordres de la production. »

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