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avantage du libre-échange

Publié le 10/12/2012

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Le débat entre défenseurs du libre-échange et du protectionnisme ne cesse de rebondir au rythme des soubresauts de la mondialisation. Les importations massives de produits low cost (bas coût) comme le textile chinois, les délocalisations, ou encore les déséquilibres extérieurs,   sont autant de motifs d’inquiétude pour les différents acteurs de la vie économique. Pourtant, le libre-échange, défini comme la suppression de toute entrave aux échanges entre pays, tend à s'imposer à l'échelle mondiale. La grande majorité des économistes et des gouvernants considère qu'il présente de nombreuses qualités et avantages pour les principaux acteurs de la vie économique que sont les États, les entreprises et les ménages. Quels sont les gains du libre-échange ? Nous verrons dans une première partie les avantages du libre-échange pour les états. Nous étudierons Les théories et les institutions qui présentent le libre-échange comme un avantage puis, dans une seconde partie les avantages du libre-échange pour les consommateurs et pour les offreurs. Les avantages du libre-échange pour les états Dans cette première partie, nous verrons les théories favorables au libre-échange émise par plusieurs économistes puis les différentes institutions qui favorisent le libre-échange dans notre économie. Les différentes théories du libre-échange De nombreuses théories expliquent les bienfaits du libre-échange. A la fin du XVIIIe siècle, Adam Smith cherche à défendre cette idée en montrant qu’un pays ne doit pas hésiter à acheter à l’extérieur ce que les producteurs étrangers peuvent produire à meilleur compte que les producteurs nationaux. En effet, le pays qui vend un produit moins cher que tous les autres pays possède un avantage absolu. Smith indiquait alors qu’un pays devait se spécialiser dans la production de biens pour lesquels il possédait cet avantage absolu et acheter tous les autres biens. Selon lui, si chaque pays se spécialise, la production mondiale s'accroît, du fait des gains de productivité engendrés, et les échanges se développent. Mais qu'en est-il des pays qui ne sont les meilleurs nulle part?  David Ricardo, un économiste anglais du XIXe siècle va renforcer l'analyse d'Adam Smith en montrant que même si un pays était moins bien placé que les autres pour tous les biens, il devait se spécialiser dans la production pour laquelle son désavantage était le moins grand. C’est la théorie des avantages comparatifs. Ricardo a pris l’exemple de la production de draps et de vin dans deux pays différents : le Royaume-Uni et le Portugal. On considère que le coût du travail par ouvrier est identique dans les deux pays. La supériorité du Portugal découle d’une meilleure  productivité du travail dans les deux domaines d’activité. Toutefois, en calculant les écarts de prix entre les deux produits, Ricardo remarque que le Portugal a un avantage plus grand pour le vin que pour les draps. On parle d’avantages comparatifs. Dans cette situation, le Portugal a intérêt à se spéc...

« devait se spécialiser dans la production de biens pour lesquels il possédait cet avantage absolu et acheter tous les autres biens.

Selon lui, si chaque pays se spécialise, la production mondiale s'accroît, du fait des gains de productivité engendrés, et les échanges se développent.

Mais qu'en est-il des pays qui ne sont les meilleurs nulle part?  David Ricardo, un économiste anglais du XIXe siècle va renforcer l'analyse d'Adam Smith en montrant que même si un pays était moins bien placé que les autres pour tous les biens, il devait se spécialiser dans la production pour laquelle son désavantage était le moins grand.

C'est la théorie des avantages comparatifs. Ricardo a pris l'exemple de la production de draps et de vin dans deux pays différents : le Royaume-Uni et le Portugal.

On considère que le coût du travail par ouvrier est identique dans les deux pays.

La supériorité du Portugal découle d'une meilleure  productivité du travail dans les deux domaines d'activité.

Toutefois, en calculant les écarts de prix entre les deux produits, Ricardo remarque que le Portugal a un avantage plus grand pour le vin que pour les draps.

On parle d'avantages comparatifs.

Dans cette situation, le Portugal a intérêt à se spécialiser dans le vin et à importer ses draps.

L'infériorité du Royaume-Uni est moindre pour les draps que pour le vin.

Le Royaume-Uni doit donc abandonner la production de vin et se spécialiser dans la production de draps.

En théorie, les deux pays ont intérêt à commercer en se spécialisant, car ils en tireront tous deux un bénéfice supplémentaire.

Ricardo est donc favorable au libre-échange, quelles que soient les situations des deux partenaires commerciaux.

Pour lui, le commerce international est un moyen de dynamiser la croissance économique et d'éviter « l'état stationnaire » (taux de croissance égal à 0 %).

La  pensée de Ricardo est donc très actuelle, car la croissance économique depuis 1945 est due, en partie, à l'abaissement significatif des droits de douane dans toutes les régions du monde. La théorie des coûts comparatifs a été approfondie au XXe siècle par les économistes Hecksher, Ohlin et Samuelson (HOS) qui se situe dans le prolongement théorique de la pensée ricardienne.

Selon eux, chaque pays doit se spécialiser dans la production utilisant les facteurs de production (travail, capital, terre) dont il dispose en abondance et importer des biens produits avec des facteurs qu'il possède en moins grande quantité.

La spécialisation s'explique ainsi par les dotations factorielles de chaque pays.

Par exemple, si un pays dispose relativement de plus de capital que de travail, il devrait se spécialiser dans la production de biens. »

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