En quoi le système de crédit Français se différencie-t-il de celui des États-Unis, et quel est l'avenir du système de crédit Français?

« Les États-Unis vont d'ailleurs subir une fragilisation du système financier pendant la troisième période (1980-2007).

L'explication de cette fragilisation est d'une part la spéculation à outrance (à travers la création incessante de nouveaux instruments et produits financiers) et d'autres parts les crédits à taux variables accordés trop facilement aux ménages à faibles revenus.

La conséquence principale a été la crise des subprimes en 2007.

En effet avec la hausse des taux des crédits les ménages se sont retrouvés dans l'incapacité de rembourser leurs crédits.

De plus les autorités chargées de la surveillance semblaient dépassé par la situation.

En effet les banques qui rachetaient des titres basés sur des créances douteuses ne prenaient pour certaines même pas la peine de les comptabiliser. Enfin la dernière période importante 2008-2010 a été marquée par l'intervention de la FED par le biais de son taux directeur égal à 2,25%.

Ces décisions de politique monétaire ont été prises face au risque accru pour la croissance et afin d'éviter une récession économique aux États-Unis.

La FED a également réduit son taux de référence pour les prêts interbancaires de trois quarts de point.

C'est la première fois depuis la mise en place du système des taux actuels au début des années 1990. Nous allons désormais nous intéresser aux différences entre ces deux systèmes de crédits Français et Américain.

Les systèmes de crédit Français et Américain présentent un nombre assez important de différences.

Première différence, le système de crédit Américain est centralisé autour de la FED qui est l'instance de contrôle bancaire aux États-Unis.

Aux États-Unis c'est la FED qui est le décideur de la politique monétaire mais c'est également la banque d'émission du dollar.

Le système bancaire Français lui est réglementé et régulé en priorité par la banque de France et les autorités monétaires.

La banque de France a trois missions qui sont d’assurer la stabilité monétaire, la stabilité financière et enfin la prestation de services spécifiques à destination de collectivités publiques.

La France et la banque de France se caractérisent par un interventionnisme marqué alors que les États-Unis unis et la FED sont caractérisés par des politiques monétaires plus libérales.

En effet on a aux États-Unis une autorégulation des marchés.

Cela s'illustre d'ailleurs dans le fait que la banque de France soit une institution publique alors que la FED est indépendante de l'état Américain. D'autre part l'obtention des crédits est plus encadrée en France qu’aux États-Unis.

Il est en effet beaucoup plus difficile d'obtenir un crédit en France qu’aux Etats-Unis pour des mêmes garanties.

De ce fait, le développement des subprimes n’a pas eu lieu en France.

C'est d'ailleurs grâce à ce système de crédit que les américains ont massivement emprunté, ce qui a permis une augmentation de la consommation et donc une plus forte croissance.

Cependant leur système de crédit qui permettait a une partie importante de la population de s'endetter sans réelles garanties a eu des retombées négatives. Enfin on observe également des similitudes entre de les deux systèmes de crédit. En effet durant la période de 2000-2007 la tendance était la même des 2 cotés de l’Atlantique: développement des marches financiers ainsi qu’une fragilisation du système bancaire. En conclusions les systèmes de crédits Français et Américains ont des différences bien marquées.

D'un coté un interventionnisme fort (France) et de l'autre une autorégulation du marché (États-Unis). On assiste à un développement du système de crédit Français avec notamment le développement du modèle de banque universelle.

En effet, de grandes banques, telle que la Société Générale ou BNP- Paribas, ont à la fois des activités de banque de détail et de banque d’investissement.

Il n'y a plus pour ces banques de distinction entre les deux activités.

Cette tendance est le même aux États-Unis, avec par exemple JP-Morgan Chase ou bien encore Citigroup. D'un autre coté le financement direct sur le marché a pris une ampleur importante faisant passer la part du crédit bancaire en France de 67% à 50 %.

On observe donc ici une diminution assez forte de celui-ci.. »