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INVESTISSEMENT, PRODUCTIVITÉ ET CRISE

Publié le 30/05/2012

Extrait du document

• Ce document témoigne des ambiguïtés du discours des économistes

puisque c'est un peu la quadrature du cercle qui est ici

proposée : on affirme avec force qu'il faut investir, qu'on ne

peut consommer et investir à la fois, qu'il faut donc réduire la

consommation, mais que les gains de productivité permettront

en fin de compte de faire les deux. La contradiction n'est

qu'apparente. En effet, avant la crise, la rapide hausse de la

productivité permettait un accroissement soutenu de la consommation

et des investissements. Ce qui caractérise la crise est

l'arrêt de ce mécanisme vertueux. Désormais, soit on favorise

l'investissement en restreignant la consommation ; mais pourquoi

investir s'il n'y a pas de débouchés? soit on soutient la

consommation au détriment de l'investissement, obtenant quelques

points de croissance économique (on produit plus sans

investir) et creusant le déficit des échanges extérieurs.

La crise est-elle d'abord celle de l'investissement ?

« 148 Économie, préparation au bac 84 2) Le profit, clé de la croissance : Dans son exposé introductif, M.

Rocard avait notamment déclaré ( ...

) qu'il fallait, par divers moyens, aider les entreprises à améliorer leurs bilans.

Pour y parvenir, il est important de réaliser un taux de marge suffisant « car le profit est l'une des clés de la situation >>.

L'autofinance­ ment qu'il convient d'encourager implique selon Je ministre « une libération progressive des prix industriels >>.

3) SouRCE : Le Monde, 15 octobre 1982 (à l'occasion du grand débat organisé par La Vie Française).

Priorité à l'investissement industriel : ••• des investissements privés ne date pas d'hier.

La F.B.C.F.

s'est fortement dégradée de 1974 à 1978 .

.

.

.

Il est bon de se rappeler que M.

Barre exhortait également les patrons à investir, même si sa croisade n'avait pas pris le ton de M.

Mauroy ...

Alors pourquoi cette attente des acteurs constatée aussi bien avant qu'après l'arrivée des socialistes au pouvoi_r? ...

M.

Netter dans son rapport au Conseil Economique et Social note que >.

Quant aux profits, > .

.

.

.

Les perspectives n'ayant pas été brillantes, la morosité s'installe .

.

.

.

A quoi tient (encore) cette langueur ? - Les années 1973-74 sont les années charnières.

C'est à partir de cette date que les progrès de productivité ralentissent pratiquement dans tous. »

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