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La crise de la pêche

Publié le 25/03/2012

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Lorsque les bateaux de pêche européens purent à nouveau s'aventurer dans leurs traditionnels territoires de chasse de l'Atlantique Nord après la Seconde Guerre mondiale, les équipages furent stupéfaits de l'énormité de leurs prises. Comme les terres arables, ces territoires avaient été "abandonnés" durant cinq ans et offraient des récoltes colossales. Mais, depuis, l'homme ne leur laissa aucun instant de répit. En conséquence, la pêche dans l'hémisphère nord, et plus particulièrement dans l'Atlantique Nord, se trouva dans une situation lamentable. Des quotas furent imposés, de même que des interdictions absolues de pêcher certaines espèces dans des zones bien déterminées, comme ce fut le cas, par exemple, pour la pêche du hareng en mer du Nord.

« 1 000 tonnes de chair de poisson, 10 millions de boîtes de conserves de poisson et 100 tonnes d'huile de poisson .

L'influence de la technologie dans les régions de l'Atlan­ tique Nord, du Spitzberg à Terre-Neuve, commença sé­ rieusement dans les années soixante avec les chalutiers traditionnels, les chalutiers servant uniquement à la con­ gélation, les chalutiers en profondeurs moyennes, les sennes et les navires-usines .

C'était beaucoup trop pour !es territoires de l'Atlantique Nord.

Chaque espèce de poisson d'une zone déterminée possè­ de ce que les scientifiques de la pêche appellent une capa­ cité maximale de rendement (C.M.R.).

Cette expression signifie que l'on ne peut prendre qu'un pourcentage limi­ té de chaque espèce dans cette zone.

Le point C.M .R.

est atteint lorsque la prise totale d'une espèce de la zone n'augmente pas, quelle que soit l'efficacité des méthode s de pêche utilisées.

En d'autres termes, de plus en plus de bateaux chassent de moins en moins dè poissons, ce qui réduit la rentabilité économique.

Les flottilles de pêche dépensent des sommes considérables et les espèces sont condamnées à une extinction imminente .

Lorsque les effets économiques et dramatiques de la sur­ exploitation sautèrent aux yeux des pêcheurs et du mon­ de entier, ils accordèrent une plus grande attention aux scientifiques.

On leur apprit en premier lieu que les stocks de poissons pouvaient être conservés.

C'est pour­ quoi, en vue de préserver la vie des principales espèces, on fixa une taille minimale pour les filets de pêche au chalut.

Cette méthode garanti ssait que seuls les poissons plus âgés, .qui avaient frayé quelques fois, seraient pris, tandi s que les plus jeunes poissons, qui n 'ét aient pas en­ core adulte s, pourraient s'échapper du chalut et propa­ ger l'espèce.

Le perfectionnement des techniques de prévision permit également aux scientifiques de déterminer le nombre to­ tal de poissons d'une espèce particulière qui pouvaient être pêchés chaque année sans effet négatif pour l'espèce.

Des commissions internationales de pêche reprirent les conseils des scientifiques et établirent des règles fixant la taille minimale des mailles des filets.

D'autres nations ont marqué leur accord sur ce principe irréfutable de conservation, l'ont applaudi et adopté en théorie, mais sont beaucoup moins rigoristes lorsqu'il s'agit de le met­ tre en pratique.

En d'autres termes, ils "trichent", et de plus, avec l'arrivée des chalutiers-usines, il est difficile d'apporter les preuves de cette tromperie.

Des mailles plus petites peuvent être incorporées dans les chaluts, et les jeunes poissons ainsi retenus peuvent rapidement su­ bir des transformations à bord du navire, ce qui fait dis­ paraître toute trace de délit.

Il suffit de constater la réduction des prises dans les zo­ nes poissonneuses les plus importantes et la diminution permanente de la taille de certaines espèces recherchées, telles que la morue ou l'églefin, pour se rendre compte que la fraude existe bel et bien.

Comme il devenait évi­ dent que le contrôle de la taille des mailles ne donnait pas les résultats escomptés, les scientifiques recommandèrent l'adoption de systèmes de quotas pour les nations pê- A gauche: Le navire-usine soviétique Vostok .

Il transporte quatorze bateaux de pêche ; on peut voir l'un d'eux en train d'être débarqué le long du bord.

Les bateaux ramènent leur prise au navire -us ine, qui peut traiter jusqu 'à 300 tonnes de poissons en un jour.

Le Vostok peut séjour­ ner en mer durant quatre mois, sans aucun con­ tact avec le port; au cours de cette période, il produit du poisson surgelé et en conserve, ainsi que des plats à base de poissons, et de l'huile.

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