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L'action économique

Publié le 05/11/2011

Extrait du document

L'action économique a pour objet de satisfaire

les besoins matériels des hommes :

nourriture, vêtements, habitation, loisirs,

transports, communications. Elle a commencé

au niveau de la famille. Elle demeure,

ça et là, familiale sous forme de

petite propriété agricole. Pendant des millénaires,

les actions de l'agriculteur ont peu

changé. Il semait, attendait que la moisson

sortît de terre, l'encourageait par des pratiques

magiques (danses du printemps, mythes

de résurrection), puis récoltait, engrangeait,

consommait. Une partie des produits

de la terre allait à nourrir les bêtes d'élevage

destinées à la consommation locale et,

pour une faible part, aux dieux (sacrifices) .

Ces actions simples se heurtaient, comme

toutes les actions, à des résistances du

monde extérieur.

« B.

- Libre entreprise et économie dirigée.

Les partisans de la liberté totale dans l'action économique disaient : « La crise s'arrangera d'elle-même.

L'économie de mar­ ché est équipée de ses propres régulateurs.

Toutes les interventions des gouvernemt!nts troublent le fonctionnement de cette ma­ chine puissante et souple :..

Aux Etats-Unis, le culte de la libre entr eprise demeure , pour toute une classe, une religion.

Ceux même qui n'y croient pas sans réserve n'osent pas le dire et applaudissent , dans les banquets corporatifs, les orateurs qui invectivent contre l'Ingérence de Washing­ ton.

En fait ils ont non seulement accepté , mais sollicité cette ingérence, lorsque la ma­ chine, grippée, a en 1929 cessé de tourner.

Au contraire, les partisans fanatiques de l'économie d'Etat attribuent tous ces maux au capitalisme, « exploitation de l'homme par l'homme :..

A la propriété individuelle, ils voudraient substituer, les uns la pro­ priété collective des moyens de production (socialistes), les autres la propriété collec­ tive de tous les biens (communisme).

Le socialisme d'Etat a été appliqué dans quel­ ques pays; depuis la Révolution russe, le communisme est devenu l'idéal d'action d'une partie du globe, mais, de même que le capitalisme a été « aménagé :., en Amé­ rique et ailleurs, de même le communisme est tempéré par le maintien, en certains sec­ teurs, de la propriété individuelle.

C'est un fait que la production agricole baisse considérablement lorsque le paysan ne possède pas sa terre.

En régime capita­ liste, le propriétaire qui n'est pas son pro­ pre régisseur ne gagne rien ou se ruine (cela était vrai déjà au temps des Paysans de Balzac); en régime communiste, beau­ coup de sovkhozes sont en déficit financier et ne produisent pas les quantités que l'on pouvait attendre d'eux.

Aussi , en de nom­ breux pays socialistes, une option est-elle laissée aux paysans.

Ils peuvent choisir en­ tre l'exploitation individuelle et la grande exploitation collective.

Dans le domaine de l'industrie, au con­ traire, cer:taines usines nationalisées ont donné des rendements normaux.

Cela tient à ce que, dans le régime antérieur, l'ouvrier était déjà comme étranger à l'objet produit.

L'homme qui, chez Louis Renault, · faisait fonctionner une presse, ne s'était jamais tenu pour propriétaire des milliers de voi- tures qui passaient par ses mains.

Hier comme aujourd'hui , il n'y avait pas de lien tangible entre son travail et son salaire.

La différence est que, dans une usine na­ tionalisée, l'ouvrier est intéressé aux béné­ fices de l' entreprise.

Cela ne change pas grand chose, car les bénéfices apparaissent petits au regard de la masse des salaires, et la participation aux bénéfices est d'ail­ leurs possible dans l'industrie privée.

La vérité (que fort peu osent dire) est que ni capitalism e , ni soci a lisme n'existent à l'état pur.

Ce que nous pouvons observer, ce sont des économies mixtes .

Aux Etats­ Unis , citadelle de la libre entreprise (si l'on en croit les orateurs), existent des entreprises d'Etat , utiles et prospères.

Exem­ ple : la T.V. A.

(Tennessee Valley Autority) qui est, pour une vaste région, l'équivalent de l'Eleetricité de France.

Les industries privées sont soumises, en Amérique comme partout, à des lois sociales sur la durée du travail, le salaire minimum garanti, la sé­ curité.

Le marché des valeurs y est sur­ veillé par une Security Exchange Commis­ sion qui sanctionne , beaucoup plus sévère­ ment qu'en Europe, toute manipulation de titres qui aurait pour objet d'assurer aux dirigeants des bénéfices clandestins .

L'Etat intervient, dès qu'une crise menace, en agis­ sant sur le taux de l'escompte , sur le vo­ lume de la monnaie, et en maintenant le pouvoir d'achat par des indemnités de chômage.

En France, c'est maintenant une idée généralement admise que tout être hu­ main, filt-il vieux ou infirme, a droit à des soins et à un minimum vital.

Ce minimum est encore insuffisant; il s'accroîtra parce que nous allons, sauf catastrophe, vers une économie d'abondance.

Si le capitalisme moderne est fortement teinté de socialisme , le communisme mo­ derne a gardé certains traits du capitalisme.

La nature humaine étant ce qu'elle est, si vous ne donnez pas aux hommes la pro­ priété, au moins temporaire, de leurs habi­ tats et de leurs meubles; si vous ne les autorisez pas à employer le produit de leur travail suivant leurs gotHs, vous engendrez mécontentement et paresse.

Aussi voyons­ nous que l'U .

R.S.S.

autorise et encourage l'épargne, établit une échelle des salaires, laisse aux travailleurs la libre disposition de leurs gains, et même maintient, dans certaines limites , l'héritage en ligne directe, ce qui est sage, à la fois dans l'intérêt des enfants accoutumés à un certain type de. »

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