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mondialisation & économie.

Publié le 19/05/2013

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mondialisation
mondialisation & économie. 1 PRÉSENTATION mondialisation, mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde. On dit aussi « globalisation « (de l'anglais globalization). La mondialisation traduit l'extension géographique des échanges, mais également l'extension du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la propriété intellectuelle, les oeuvres d'art. Le rôle des sociétés multinationales dans ce processus est déterminant, car elles apparaissent comme les principaux acteurs de cette internationalisation des relations économiques et culturelles, en particulier par les acquisitions et fusions qu'elles opèrent. Ce constat ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des modifications institutionnelles qui ont accompagné ou favorisé ce mouvement. Les analystes mettent également en avant les progrès techniques intervenus dans le domaine des transports et des communications. Jusqu'à un certain point, cette mondialisation ne constitue que le prolongement de l'ouverture des économies que l'on observe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, les mutations de l'organisation internationale qu'elle engendre depuis les années 1990 ont fait franchir une nouvelle étape à l'interdépendance des économies et des sociétés du monde. 2 LA MONDIALISATION : ACTUALITÉ D'UN PHÉNOMÈNE ANCIEN Mondialisation de l'économie À la faveur d'avancées technologiques spectaculaires dans les domaines du transport et des communications, l'économie est devenue mondiale. Dernier progrès technique en date, l'Internet a favorisé et accéléré cette internationalisation des échanges et des informations. C'est ainsi qu'en théorie, au début du xxi e siècle, chaque pays est en mesure d'établir des relations commerciales et économiques avec le reste du monde : c'est la « globalisation «.Illustration de cette mondialisation des échanges et des cultures, cette photographie montre, par l'intermédiaire de panneaux publicitaires, la présence de multinationales occidentales en Amérique du Sud, plus spécifiquement à Ciudad del Este au Paraguay. La ville elle-même est une création de la mondialisation, puisque des subventions de la Banque mondiale ont permis la construction du barrage d'Itaipú, qui a transformé en moins de cinquante ans un petit village en l'une des principales villes du pays. John Maier/The Image Works Les historiens signalent plusieurs phases dans le phénomène d'internationalisation de l'économie mondiale, depuis la période d'ouverture des échanges avec le commerce au long cours et la conquête coloniale (XVIe siècle). Chaque phase est marquée par des progrès techniques dans la navigation maritime puis aérienne, le développement des télécommunications couplé à l'informatique (marine à voile, à vapeur, train à grande vitesse, télégramme, téléphone, Internet...). Les volumes de marchandises éch...

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« L’institution du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) devenu en 1994 l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été le principal instrument de libéralisationdu commerce mondial.

La croissance du volume des échanges a dynamisé les économies des pays participants, et entraîné la croissance des industries manufacturières deproduction.

Les années 1960 et 1970 ont ainsi constitué une période de forte ouverture des marchés vers l’extérieur et de mondialisation qui s’est accompagnée de taux dechômage très bas. Bien plus, ce multilatéralisme des échanges s’est accompagné d’une intégration régionale des marchés, qui s’est opérée dans le respect des règles du GATT.

La création dela Communauté économique européenne, qui deviendra l’Union européenne (UE), une union douanière devenue une union économique et monétaire, reposait sur unfondement clair : constituer un vaste marché susceptible d’offrir de nouveaux débouchés aux entreprises européennes.

Plus récemment, la constitution de vastes zones delibre-échange est venue structurer le commerce mondial dans quelques régions du monde : l’Alena associe les États-Unis, le Mexique et le Canada et le Mercosur quatrepays du continent sud-américain, dont le vaste Brésil.

La dynamique de ce type d’intégration a également eu des effets bénéfiques en termes de croissance dont nul nevient contester le bien-fondé.

Enfin, les sociétés multinationales sont dans l’ensemble favorables à cette ouverture des marchés, parce que cela leur permet de faire deséconomies d’échelle et de rationaliser leurs investissements (souvent au prix de restructurations et de réductions d’effectifs). 4.2 Le cas de la France Si l’on examine le seul cas français, il apparaît que le pays a profité largement des effets de la mondialisation.

La France reste le quatrième exportateur mondial et jouit d’unexcédent positif de ses échanges.

Le niveau des importations rapporté au produit intérieur brut (PIB) n’a que peu progressé dans les deux dernières décennies : il était de18 p.

100 en 1975, il est de 24 p.

100 en 1999.

La structure des échanges de la France montre qu’une grande part de ceux-ci se font avec ses partenaires de l’Unioneuropéenne, et que la part qui s’effectue avec les pays dont on redoute la concurrence reste faible : en ce qui concerne les pays asiatiques, la balance commerciale estexcédentaire.

La France s’accommode donc bien des contraintes et des effets de la mondialisation. La concurrence des pays émergents n’est, en réalité, le fait que d’un nombre réduit de pays et les contraintes ne sont pas homogènes, tant au niveau géographique, qu’auniveau des secteurs d’activité concernés.

À travers l’échange international, ce sont surtout les régions très spécialisées (textile des Vosges et du Nord) et les industriesemployant un fort pourcentage de main-d’œuvre peu qualifiée qui souffrent de ce type de concurrence. 5 LA MONDIALISATION CULTURELLE ET LES MOUVEMENTS « ANTI-MONDIALISATION » 5.1 Homogénéisation de la culture mondiale La mondialisation se manifeste aussi sur le plan culturel par une certaine homogénéisation des modes de consommation, ce que les sociologues appellent parfois pardérision la macdonalisation du monde (du nom des restaurants rapides McDonald qui se sont implantés dans pratiquement tous les pays du monde).

La jeunesse voit les mêmes films, danse sur les mêmes rythmes, au moins dans la partie occidentalisée du monde.

Des canons communs tendent à devenir une norme, où certains dénoncentune « américanisation » des sociétés contemporaines, qui serait caractérisée par exemple par la consommation de films d’Hollywood, l’adoption d’une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la langue anglaise.

D’autre sociologues montrent d’une manière plus subtile que l’homogénéisation s’accompagne parallèlementd’éléments de différenciation et de revendications identitaires (ethniques, religieuses, régionales…) qui méritent d’être relevées, sans y voir nécessairement des tendances àl’intégrisme (J.

Cesari). 5.2 La naissance des mouvements anti-mondialisation Manifestation contre l'OMC (Seattle, 1999)Les opposants à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), fondée en 1993, luttent contre sa politique de mondialisation et delibre-échange, qui profite selon eux aux nations les plus riches et les plus puissantes, et revendiquent des réformes qui prennentdavantage en considération les consommateurs, les travailleurs et l'environnement.En décembre 1999, ils sont plusieurs milliers à serassembler à Seattle alors que la ville accueille le troisième sommet de l'OMC.

Ces manifestations, qui donnent lieu à des scènesd'émeutes, provoquent le report de l'ouverture de la conférence et sont considérées comme un succès majeur par les « anti-mondialisation ».Tim Matsui/Liaison Agency Le processus de mondialisation est l’objet de critiques de nature et d’origine très diverses : les religions renâclent devant une idéologie universaliste qui leur échappe, lessyndicats craignent des disparitions d’emplois, les nationalistes redoutent des pertes de « souveraineté » au profit d’entités politiques supérieures, les mouvementsécologistes voient dans l’influence mondialiste un risque pour l’équilibre de la planète.

Toutes ces mouvements diffus d’opposition, déjà présents lors des négociations sur letraité de l’Alena en 1992-1993, ou lors de l’adoption du traité de Maastricht en Europe en 1992, se sont retrouvés réunis, en compagnie de mouvements politiques plusclassiques, dans de grandes manifestations, lors des assemblées de la Banque Mondiale.

Les scènes d’émeute lors de la Conférence de l’OMC convoquée à Seattle ennovembre-décembre 1999 ont marqué l’opinion publique et l’échec et le report de cette Conférence ont semblé donner raison aux groupes anti-mondialisation.

Cependantces mouvements, tiraillés entre des tendances idéologiques diverses, semblent avoir des difficultés à articuler un plan de propositions concrètes.

Leur opposition et leursmanifestations, bien coordonnée sur le plan logistique, grâce aux moyens d’information et de communication, offre en fait, un nouveau témoignage de la mondialisation encours, témoignage renforcé par la récente tenue (janvier 2001) du premier Forum social mondial qui s’est tenu à Porto Alegre au Brésil, réunion au cours de laquellel’ensemble des opposants à une mondialisation par trop libérale ont pu faire contrepoids aux global leaders réunis au même moment à Davos en Suisse. 6 LE NÉCESSAIRE CONTRÔLE DE LA MONDIALISATION La mondialisation, en tant que telle, ne suffit pas à expliquer les maux dont souffrent les économies modernes.

L’importance de ce mouvement comporte cependant desdangers qu’il ne faut pas négliger.

Certaines craintes sont légitimes : ce sont les mêmes qui s’adressent aux excès des politiques libérales fondées sur la déréglementationet la privatisation de biens publics naturels ou patrimoniaux.

Une étude de la Banque mondiale sur la pauvreté (2000) montre par exemple que la tendance actuelle del’économie mondiale va dans le sens d’une augmentation des inégalités entre pays industriels et pays sous-développés.

A l’intérieur des pays sous-développés eux-mêmes,. »

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