Devoir de Philosophie

Système de Réserve fédérale & économie.

Publié le 19/05/2013

Extrait du document

Système de Réserve fédérale & économie. 1 PRÉSENTATION Système de Réserve fédérale, autorité monétaire fédérale des États-Unis, communément appelée « Fed «. La Réserve fédérale exerce le rôle de banque centrale de la communauté bancaire. Elle assure l'émission de monnaie nationale, elle conduit la politique monétaire et joue un rôle essentiel dans le contrôle et la régulation des banques et des holdings bancaires. À titre de comparaison avec l'organisation du système bancaire français, la Fed cumule les fonctions de la Banque de France et de la commission bancaire. Aux Etats-Unis, ces responsabilités sont confiées à la charge d'un organisme central, le Board of Governors, qui réunit à Washington les directeurs des douze banques régionales de la Réserve fédérale, disséminées dans tout le pays. Les décisions de la Réserve fédérale, décrites ci-dessous, ont en général un effet significatif sur les taux d'intérêt américains et, par conséquent, conditionnent l'évolution de l'ensemble des marchés financiers américains (marchés des actions, marché obligataire etc.). Les principaux pouvoirs de la Réserve fédérale sont attribués au Board of Governors et concernent pour l'essentiel la régulation et la supervision du système bancaire, ainsi que le contrôle de la progression de la masse monétaire. Le Board énonce les orientations de la Fed en matière monétaire et bancaire, mais comme il ne joue pas le rôle d'une instance opérationnelle, la mise en oeuvre au jour le jour de ses décisions est confiée aux banques régionales de la Réserve fédérale, dont les actions sont détenues par les banques commerciales membres du système fédéral. Toutefois, propriété ne signifie pas mainmise. Le Board of Governors et les dirigeants des banques de la Réserve sont censés orienter leur politique en fonction de l'intérêt général et non au profit du système bancaire privé. L'appareil de régulation du système bancaire américain est assez complexe. L'autorité de la Réserve fédérale est, dans certains cas, partagée : par exemple, pour les fusions ou la vérification des comptes des banques, elle partage sa compétence avec d'autres organismes fédéraux, tel l'Office of Comptroller of the Currency, qui jouissent d'une compétence d'attribution spécifique. Toutefois, dans la tâche délicate qui consiste à réguler la masse monétaire nationale en fonction des objectifs économiques du pays, la Réserve fédérale jouit d'une totale indépendance au sein de l'administration. Les revenus et les dépenses des banques de la Réserve fédérale et du Board of Governors ne sont pas soumis au processus d'affectation de fonds du Congrès. La Réserve fédérale s'autofinance. Le niveau de ses recettes (qui est de l'ordre de 20 milliards de dollars) provient essentiellement des portefeuilles de titres, émis à titre principal par le gouvernement américain, détenus par les banques de la Réserve. 2 HISTORIQUE Au cours des cinquante années qui ont précédé la création du Système de Réserve fédérale en 1914, la vague de croissance économique est régulièrement brisée par une succession de crises économiques, qui le plus souvent s'accompagne d'une faillite du système bancaire et financier. L'histoire montre que celui-ci a toujours eu le plus grand

« La loi de 1913 établit un Federal Reserve Board de sept membres, dont cinq sont désignés par le président des États-Unis, auxquels s’ajoute le secrétaire du Trésor ainsiqu’un membre de l’Office of Comptroller of the Currency.

Nommés pour un mandat d’une durée de dix ans, ils sont nommés à des dates différentes afin que chaque mandatait un terme différent, et sont en principe inamovibles.

Ses compétences sont toutefois limitées à la surveillance des banques fédérales et ne laissent qu’une faible latitude àses membres pour agir sur les taux d’escompte et sur la structure de l’industrie bancaire. Le Banking Act de 1935 (qui parachève également la création de l’assurance dépôt et du FDIC) a centralisé le pouvoir du Board, dont tous les membres sont nommés par leprésident des États-Unis, après l’approbation du Sénat.

Le président désigne également un gouverneur chargé de diriger la Fed pour une durée de quatre ans.

La réforme de1935 étend le mandat des gouverneurs, qui passe de 10 à 14 ans, en même temps qu’elle étend ses prérogatives.

La loi prévoit, par exemple, que la fixation des tauxd’escompte doit faire l’objet d’une approbation par le Board.

Les achats et ventes de titres d’État (c’est-à-dire les opérations de marché public autrefois géréesexclusivement à la discrétion des présidents des banques fédérales) sont désormais centralisés au sein du Federal Open Market Committee (FOMC), composé des septgouverneurs, du président de la banque fédérale de New York et de quatre autres présidents de banques fédérales exerçant des mandats tournants.

Depuis 1935, le Congrèsa encore étendu les pouvoirs du Board, qui comprennent désormais le contrôle des opérations de fusion, la constitution de holdings bancaires, la surveillance desétablissements américains des banques étrangères ainsi que des institutions de dépôt. 4 LE CONTRÔLE MONÉTAIRE La Fed est surtout connue du grand public pour l’influence qu’elle exerce sur les taux d’intérêt, selon qu’elle « relâche » ou « resserre » la masse monétaire.

Si le terme demasse monétaire revêt plusieurs acceptions techniques, il désigne à titre principal le volume de moyens de paiement disponible à un moment. Les opérations de marché public de la Réserve fédérale constituent l’instrument de contrôle de la masse monétaire le plus souple et le plus fréquemment utilisé.

Lorsque leFOMC anticipe une croissance trop faible de la masse monétaire, la banque peut alors acquérir des titres d’État, ce qui permet d’injecter des liquidités dans le systèmefinancier et d’élargir la base monétaire.

Cette opération permet aux banques de créer des dépôts supplémentaires, qui constituent un des processus les plus importants de lacroissance de la masse monétaire.

Inversement, si la masse monétaire augmente plus rapidement que prévu, le FOMC met en vente des titres fédéraux sur le marchépublic.

Ces ventes réduisent les réserves des banques et limitent ainsi la capacité du système bancaire à créer des dépôts.

D’une façon générale, moins il y a d’argent, plusson coût, c’est-à-dire le taux d’intérêt, est élevé. Malgré la souplesse et l’utilisation fréquente des opérations de marché public comme outil de politique monétaire, il existe d’autres moyens d’arriver à des résultatssemblables.

Il en est ainsi, par exemple, de la manipulation des taux des réserves obligatoires, c’est-à-dire le pourcentage de dépôts que les banques doivent détenir enréserves auprès des banques fédérales.

Lorsque le niveau de ces réserves augmente, l’effet sur la masse monétaire est récessif : les banques sont limitées dans leurprocessus de création monétaire, car elles doivent affecter en réserves une part plus importante de leurs avoirs.

L’inverse est également vrai, lorsque le taux des réservesobligatoires est abaissé. Entre autres pouvoirs généraux, la Réserve fédérale peut également modifier le taux d’escompte.

Lorsque les banques cherchent des fonds supplémentaires en empruntantauprès des banques fédérales, une augmentation significative du taux d’escompte rend ces prêts plus coûteux et réduit par conséquent les demandes en réserves desbanques.

La modification du taux d’escompte peut, à certains moments, renforcer les opérations de marché public.

Cette action sur les taux joue comme un « effetd’annonce », un signe avant-coureur permettant d’interpréter une modification de la perception de l’évolution économique conjoncturelle du pays à court terme qui orientele comportement des intervenants sur les marchés.

L’ensemble de ces mesures obéit à un objectif de maintien du niveau général des prix, et a pour objet, commun à toutesles banques centrales, de prévenir ou contenir l’inflation. La Réserve fédérale joue également un rôle de premier plan dans la régulation des opérations du marché des valeurs.

Elle peut choisir de baisser ou de relever les acomptesobligatoires, c’est-à-dire le pourcentage du prix d’une action qui doit être payé en liquide par l’acheteur pour tout achat d’une action à crédit.

Héritage de la législation issuede la crise de 1929, le niveau d’acompte obligatoire vise à enrayer la spéculation sur le marché. Le Credit Control Act de 1969 autorise le président à accorder de nouveaux pouvoirs à la Fed.

En 1980, la loi a été appliquée afin d’exercer un contrôle sur divers types decrédits à la consommation. 4.1 Effets de l’action de la Réserve fédérale Les économistes ont aujourd’hui tendance à estimer que, sur le long terme, la politique de la Réserve fédérale a des effets contrastés.

En premier lieu, il arrive que lesdécisions de la Réserve fédérale favorisent, au lieu d’infléchir, l’instabilité économique.

En second lieu, certains problèmes, qui se posent aux États-Unis depuis les annéesquatre-vingt, sont en réalité des problèmes liés à l’offre, que l’institution bancaire n’est pas en mesure de résoudre. D’une façon générale, le jugement des économistes sur l’action de la Fed est largement tributaire des circonstances historiques.

Nombre d’entre eux considèrent, parexemple, que la Fed est en partie responsable de l’extrême gravité de la crise de 1929.

En revanche, la stabilité des prix observée dans les années cinquante et soixante aété portée au crédit de l’efficacité de la politique monétaire conduite par la Fed.

Dans les années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, alors que les autoritésmonétaires tentent de combattre l’inflation en amenant les taux d’intérêt à des niveaux anormalement élevés, des voix critiques s’élèvent haut et fort contre l’actionrégulatrice de la Fed, avant d’être réduites au silence au milieu des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix, lorsque le niveau d’inflation et les tauxd’intérêt se sont mis à baisser de façon régulière et conjointe. 4.2 Indépendance ou soumission au pouvoir politique ? Certains considèrent la Réserve fédérale comme le quatrième pôle du gouvernement américain, car elle comprend des responsables, libérés des contraintes imposées parl’exercice de fonctions gouvernementales.

En effet, le Board of Governors est statutairement indépendant de l’exécutif et ses membres bénéficient d’une protection dansl’exercice de leurs fonctions supérieures à celles de l’autorité qui les nomme, à savoir le président des États-Unis lui-même.

La Réserve fédérale n’agit cependant pas entotale déconnexion avec le pouvoir exécutif comme le révèlent les relations qu’entretiennent Alan Greespan, l’actuel président de la Fed, avec les conseillers économiquesdu président Clinton. Avec le pouvoir législatif, les relations sont d’une nature plus complexe.

D’une part, la Fed est assurément une émanation du Congrès, devant lequel elle est pleinementresponsable.

D’autre part, l’indépendance financière de la Réserve fédérale, qui en fait l’originalité, dépouille le Congrès de sa principale source d’influence et de contrôle caril est privé du droit de regard sur le budget de la Réserve fédérale.

Ainsi, jouit-elle d’une relative liberté face aux pressions politiques, bien qu’elle soit tenue de rendrecompte régulièrement au Congrès de la mise en œuvre de la politique monétaire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles