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AFRIQUE.

Publié le 18/10/2013

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AFRIQUE. Immense et massif, le continent africain déroule ses larges reliefs monotones qui ne s'animent que sur ses bordures. Depuis l'équateur, végétation et climats s'ordonnent selon la latitude, de la forêt dense jusqu'aux paysages méditerranéens. Berceau de l'humanité, occupée pour l'essentiel par des populations noires, l'Afrique, saignée par la traite, ravagée par les luttes ethniques, exploitée par la colonisation, est aujourd'hui en pleine explosion démographique et urbaine. Le sous-développement y persiste, malgré d'abondantes ressources, et la situation politique de nombreux États, au nord et au sud du Sahara, demeure critique. L'Afrique est un continent qui appartient pour les deux tiers à l'hémisphère nord, alors que les trois quarts de sa surface se situent dans la zone intertropicale. Géographie Les conditions naturelles Relief et géologie. L'Afrique est un continent massif aux côtes peu découpées et peu hospitalières. Plaines et plateaux occupent de vastes étendues à l'intérieur du continent, alors que les zones montagneuses tendent à se concentrer à la périphérie. Hormis ceux de la cuvette tchadienne, les grands fleuves relient l'intérieur des terres à la mer. Coupés de rapides et de chutes, ils sont de médiocres voies navigables, mais de riches pourvoyeurs potentiels d'énergie hydraulique. Au nord-ouest d'une ligne joignant Luanda (Angola) à Asmara (Érythrée), les reliefs dépassant 1 000 m sont rares et, à l'exception des chaînes maghrébines et du massif arabique égyptien, clairsemés. Au sud-est de cette ligne, l'altitude - souvent comprise entre 1 000 et 2 000 m - est plus élevée et les paysages sont plus montagneux. En Afrique australe, une succession de reliefs aux escarpements tournés vers la mer isole de la côte les cuvettes et plateaux de l'intérieur. En Afrique orientale, un bastion de hautes terres occupe une position centrale à l'écart des côtes ; il porte les plus hauts sommets du continent (Kilimandjaro, 5 895 m, et Ruwenzori, 5 119 m). Il enserre un chapelet (dénommé rift) de fossés allongés, occupés par des lacs souvent très profonds qui se succèdent du Zambèze à la mer Rouge. L'Afrique doit les grands traits de son relief à sa structure géologique de plateforme rigide constituée avant l'ère primaire et soumise à de très longues périodes d'aplanissement par l'érosion. Ce socle est formé de roches cristallines partiellement recouvertes de sédiments souvent gréseux. Il est ourlé de chaînes plissées plus récentes à ses extrémités nord (Atlas) et sud (chaînes du Cap). Il réagit aux tensions de l'écorce terrestre par des gauchissements, responsables de la formation des cuvettes centrales, et par des fractures, accompagnées souvent d'éruptions volcaniques (monts Cameroun, Kenya, Kilimandjaro), qui ont déterminé la surrection de vastes blocs ; ceux-ci sont à l'origine des massifs et des hauts plateaux actuels. Le rift est une zone de fracturation majeure de l'écorce terrestre le long de laquelle l'Afrique orientale s'écarte très lentement du reste du continent. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Atlas Grands Lacs africains Kilimandjaro Rift Valley Rouge (mer) Ruwenzori Zambèze Les livres carte géologique, page 60, volume 1 Afrique - vue aérienne du lac Nasser, page 61, volume 1 Afrique - le Grand Rift, page 61, volume 1 Afrique - le fleuve Zaïre (ou Congo), page 61, volume 1 Climat et végétation. L'Afrique est le plus chaud des continents. Cela s'explique par sa situation en latitude, mais aussi par son aspect massif qui empêche les influences maritimes de s'exercer. Entre les tropiques, les moyennes annuelles avoisinent 25 o C et dépassent 30 o C aux limites sud du Sahara, mais seule la cuvette zaïroise, saturée d'humidité, est torride en permanence. Nuit et jour diffèrent peu en durée, et les variations mensuelles de température sont modestes. Ce sont les pluies qui créent les plus forts contrastes dans le temps et dans l'espace, et c'est la saison pluvieuse que l'on nomme « hivernage «. On distingue plusieurs domaines climatiques, disposés, sauf à l'est du continent, de part et d'autre de l'équateur. Dans la zone équatoriale, la chaleur est constante, de 22 à 29 o C, tandis que les pluies sont abondantes (plus de 1,5 m par an) et fréquentes ; c'est le domaine de la forêt dense toujours verte. Au nord et au sud de cette zone règne le climat tropical, caractérisé par l'alternance d'une saison des pluies et d'une saison sèche. À mesure que l'on s'éloigne de l'équateur, la quantité de pluie et la durée de la saison pluvieuse vont en diminuant, et leur irrégularité augmente ; on passe de la forêt à la savane, puis à la steppe sahélienne. Au-delà, le climat devient désertique, marqué par des écarts de plus de 30 o C entre le jour et la nuit. Enfin, les lisières nord (Maghreb) et sud (région du Cap) connaissent un climat méditerranéen. En Afrique orientale et à l'est du Kalahari, la répartition des climats épouse celle du relief. Les hautes terres jouissent d'un climat tropical pluvieux et tempéré par l'altitude. Les zones plus basses sont encore bien arrosées au sud de l'équateur, mais l'aridité devient de plus en plus sévère au fur et à mesure que l'on s'approche de la mer Rouge. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats climat - Les types de climats et leur répartition désert - Les milieux désertiques sahel savane tropiques - Les caractères climatiques tropiques - Les différents milieux Les livres Afrique - paysage de savane au Sénégal, page 61, volume 1 Les caractères écologiques La faune et la flore de l'Afrique sont diverses et contrastées. La forêt équatoriale. Dense et humide, la forêt équatoriale africaine comprend plusieurs centaines d'espèces végétales au kilomètre carré. Les arbres, répartis en trois strates (grands arbres héliophiles, arbres sciaphiles, arbustes), sont à tous les niveaux envahis de lianes et d'épiphytes. Peu de grands herbivores, et donc peu de grands carnivores, vivent dans ces forêts où l'herbe manque. En revanche, les petits animaux pullulent, tels les oiseaux (2 500 espèces), les rongeurs, les serpents ou les singes. De nombreuses espèces restent à découvrir. Vivent dans ces forêts des animaux menacés d'extinction, comme le gorille ou l'éléphant, victimes de la chasse. Des centaines d'espèces disparaissent chaque année en raison de la déforestation. L'exploitation de la forêt pour le commerce de bois exotiques déstabilise son équilibre fragile et complexe. À cela s'ajoute la pratique de cultures vivrières ou arbustives : caféières, cacaoyères, qui la détruisent définitivement et appauvrissent rapidement les sols. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats déforestation épiphyte extinction forêt - La forêt dans le monde liane oiseaux - Les oiseaux dans leur milieu La savane et la steppe tropicales. Un des plus gros arbres du monde se rencontre dans ces milieux : le baobab. Il contraste avec les arbres plus petits et plus rares qui laissent place, dans les régions plus sèches, aux grandes herbes et aux épineux. C'est là que l'on trouve les herbivores de grande taille, les prédateurs de ces derniers, et leurs auxiliaires charognards. Oiseaux, serpents et insectes sont très divers. Beaucoup d'animaux - éléphants, félins et antilopes -, trop longtemps chassés, ont disparu de ces régions. Les parcs nationaux - les premiers créés au lendemain de la Première Guerre mondiale - abritent cette faune devenue rare. Ces parcs ont une renommée mondiale ; c'est en Afrique qu'ils sont devenus les plus nombreux, surtout à l'est et au sud, le plus souvent dans la savane. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baobab parc national protection de la nature - La mise en oeuvre de la conservation de la nature La conservation des écosystèmes savane tropiques - Les différents milieux - Les milieux découverts des régions tropicales Les déserts et les régions semi-désertiques. Le Sahara est le plus grand et le plus chaud désert du monde. La vie y est adaptée au manque d'eau : les arbrisseaux ont des racines profondes, et les plantes annuelles attendent les rares pluies. Les mammifères sont rares (antilopes, fennecs), mais on rencontre souvent rongeurs, serpents, insectes et scorpions. Tous les ans, le désert progresse, et l'on constate un phénomène accru de désertification, en particulier dans les pays du Sahel : la mauvaise utilisation des terres semi-arides, déjà vulnérables, provoque l'érosion des sols et entraîne de sérieux manques d'eau. Désertification et déforestation posent des problèmes écologiques qui deviennent des problèmes de survie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats désert - Les milieux désertiques - La faune et la flore désertification Sahara - Géographie - Le cadre physique Complétez votre recherche en consultant : Les livres Afrique Afrique Afrique Afrique Afrique Afrique - faune faune faune faune faune faune et et et et et et flore, flore, flore, flore, flore, flore, page page page page page page 76, 77, 78, 79, 80, 81, volume volume volume volume volume volume 1 1 1 1 1 1 Afrique - faune et flore, page 82, volume 1 Afrique - faune et flore, page 83, volume 1 Les aspects humains Restée longtemps sous-peuplée, l'Afrique est le continent dont la croissance démographique est la plus rapide : 3 % par an en moyenne, ce qui signifie un doublement en vingt-trois ans de sa densité (24 habitants au km2) et de sa population. Cette dernière est très inégalement répartie, et l'on voit souvent des sites écologiques fragiles surpeuplés, notamment dans les montagnes (Atlas, Érythrée...) et les régions de climat tropical sec (plateau mossi au Burkina Faso, pays haoussa au Nigeria...), alors que de vastes régions a priori plus favorables au peuplement restent presque vides : vallées alluviales, forêts et savanes d'Afrique centrale. La diversité est également très grande à l'intérieur des deux aires culturelles majeures qui se partagent l'Afrique. L'aire arabo-islamique s'arrête à la limite sud du Sahara, mais les langues chamito-sémitiques qui lui correspondent débordent sur l'Éthiopie et la Somalie, et l'isl?m a dépassé l'équateur. L'Afrique noire inclut, dans sa partie méridionale, des minorités blanches ainsi que des groupes khoisans (Bochimans et Hottentots) refoulés par les populations négro-africaines. Ces dernières se partagent en sept cent trente unités linguistiques, mais évitent le cloisonnement en recourant largement à un nombre plus limité de langues de communication (haoussa, diola, lingala, swahili, etc.). La croissance démographique touche quant à elle toutes les régions et toutes les populations, à l'exception des Blancs d'Afrique australe. Elle est due au maintien d'une natalité élevée (45 ?), alors que la mortalité n'est plus que de 15 ? ; les carences alimentaires maintiennent cependant la mortalité infantile (supérieure à 110 ?) à des niveaux encore élevés. L'accroissement naturel conjugue ses effets à ceux de l'exode rural pour donner un caractère explosif au développement des villes, en fait surtout à celui des capitales et des grands ports. Plus de trois Africains sur dix sont des citadins, mais, la croissance urbaine (de l'ordre de 5 % par an) étant plus rapide que celle des emplois et des logements, beaucoup se contentent d'un habitat sommaire et vivent de petits métiers aux revenus précaires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bidonville Bochimans chamitique Haoussas Hottentots Mossis sémitiques (langues) Swahilis Les médias Afrique - Peuples et cultures Les livres Tanzanie - groupe masaï, page 5031, volume 9 Afrique - sculpture baoulé, page 60, volume 1 La vie économique Sauf en Afrique du Sud et au nord du Sahara, l'agriculture occupe plus de la moitié de la population. Il s'agit surtout d'une polyculture familiale, où les femmes assurent souvent le plus gros du travail, et où les cultures vivrières sont associées à des degrés divers à des productions plus spécifiquement destinées aux marchés urbains ou à l'exportation. L'élevage des bovins et la pêche sont généralement l'apanage de groupes ethniques particuliers. Les zones de climat équatorial et leurs marges disposent d'un potentiel agricole élevé. On s'y nourrit de manioc, d'igname, de banane plantain ou de riz. C'est aussi le domaine de nombreux produits « tropicaux « : café, cacao, huile de palme, latex (caoutchouc), banane-fruit. Dans le reste de l'Afrique, les conditions climatiques sont moins propices aux cultures, mais plus favorables à l'élevage. L'irrigation peut offrir une parade à l'aridité, mais elle n'est répandue qu'à Madagascar et dans les zones de climat désertique ou méditerranéen. Les cultures vivrières sont ici des céréales, maïs et mil entre les tropiques, blé et orge au-delà, riz à Madagascar. Arachides, coton, canne à sucre et agrumes alimentent les industries locales ou l'exportation. Les ressources du sous-sol africain sont abondantes, mais très inégalement réparties et exploitées. L'Afrique australe, le Zaïre et le Gabon font figure de privilégiés du fait de la diversité et de la valeur de leurs minerais (or, argent, diamants, uranium, cuivre, cobalt, charbon...). Les autres régions minières sont plus spécialisées. L'extraction de pétrole se concentre au Sahara et sur les côtes du golfe de Guinée, depuis le Nigeria jusqu'au nord de l'Angola. C'est en définitive le potentiel hydraulique qui se trouve le moins mal réparti. L'industrialisation a été longtemps au programme de tous les pays africains, mais seules l'Afrique du Sud et l'Algérie sont parvenues à construire une industrie puissante à partir de leurs ressources propres. Ailleurs, les activités manufacturières sont modestes et orientées surtout vers la transformation des produits agricoles et forestiers, et la satisfaction des besoins quotidiens des consommateurs. Sauf dans les centres miniers, l'économie urbaine est surtout tertiaire ; elle vit des services publics et des échanges. Ceux-ci sont marqués par l'héritage colonial : l'Europe reste souvent le principal partenaire commercial ; les infrastructures ferroviaires sont rares et inarticulées, sauf aux deux extrémités du continent. Mais les échanges entre villes et campagnes et entre pays voisins se sont intensifiés, et pour les marchandises le camionnage a supplanté tous les autres modes de transport. Malgré la multiplicité des programmes de développement et la diversité des politiques économiques adoptées, le bilan reste, sauf exception, bien décevant. Le produit national brut des pays d'Afrique représente moins de 4 % du total mondial, et leur endettement est égal au montant de ce PNB annuel, soit plus de 850 milliards de dollars US ; ils doivent importer une part croissante de leur nourriture, alors que leurs exportations leur rapportent de moins en moins. Le poids démographique du continent dans le système mondial augmente, mais son poids économique et politique diminue. Toutefois, si le diagnostic est simple, l'explication de la crise tout autant que les voies de sortie s'avèrent étonnamment complexes, et celles-ci, notamment, s'expérimentent chaque jour. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats minerai plantation (économie de) polyculture Sahara - Géographie - Les nouvelles richesses vivrières (cultures) Les livres carte de la végétation et de l'utilisation du sol, page 64, volume 1 carte de l'industrie et des matières premières, page 65, volume 1 Afrique - Pasteur masaï, page 68, volume 1 Afrique - irrigation au Sénégal, page 68, volume 1 Afrique - pêcheurs au Ghana, page 69, volume 1 Afrique - séchage du café en Angola, page 69, volume 1 Afrique - terminal pétrolier du cap Lopez, au Gabon, page 69, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Sahara - Introduction Histoire Afrique du Nord Cet ensemble historico-culturel n'englobe pas tout le nord de l'Afrique, mais un espace allant de la Mauritanie à la Libye, appelé également Maghreb. Comme le reste du continent, l'Afrique du Nord fut habitée dès le paléolithique. À partir de la fin du IIe millénaire avant J.-C., elle connut une colonisation phénicienne sur toute sa côte, avec notamment la fondation de Carthage (814 avant J.-C.). En 146 avant J.-C., Rome vainquit définitivement les Carthaginois. Les Romains occupèrent progressivement toute la frange côtière, y établirent la province d'Africa (à l'est), puis les deux Mauretania (à l'ouest), et en firent de riches contrées agricoles ; celles-ci furent ensuite christianisées. À cause de fréquentes insurrections des populations locales, souvent encouragées par des incursions de tribus berbères restées indépendantes, les Romains entourèrent leurs provinces africaines d'une longue ligne fortifiée, le limes. Mais l'anarchie s'installa dès la fin du IIIe siècle. Au Ve siècle, les Romains furent chassés par l'invasion des Vandales, qui furent eux-mêmes supplantés en 533 par les Byzantins menés par Bélisaire. Ces conquêtes successives n'empêchèrent pas la constitution de grandes confédérations de tribus berbères (Lowatas, Sanh?djas, Zen?tas). Vers la fin du VIIe siècle, cet ordre fut troublé par la conquête arabe, et l'isl?m s'imposa rapidement. Au début du Xe siècle, l'autorité du calife de Bagdad fut relayée par celle des Fatimides d'Égypte, qui envoyèrent vers 1050 les hordes dévastatrices des Ban? Hil?l pour punir les Berbères insoumis. Peu après, l'unité du Maghreb fut reconstituée par les Almoravides, puis par les Almohades. À nouveau divisée par les luttes entre 'Abdalw?dides, Mar?nides et Hafsides, la région fut jalonnée de comptoirs portugais et espagnols avant d'être conquise, au XVIe siècle, par les Ottomans (à l'exception du Maroc). Ceux-ci établirent au Maghreb trois régences barbaresques - Tripoli, Tunis et Alger - , qui préfigurent les divisions actuelles. Au XIXe siècle, ces États corsaires tombèrent progressivement sous l'influence de l'Europe, dans un contexte de rivalités coloniales : colonisation de l'Algérie par la France à partir de 1830, protectorat français sur la Tunisie en 1881, puis sur le Maroc en 1911, conquête italienne de la Libye en 1912. Durant l'entre-deux-guerres se développa un nationalisme qui aboutit à l'indépendance des divers États dans des conditions plus ou moins pacifiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique du Nord Almohades Almoravides Bélisaire Berbères Berbérie Carthage colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme - La nouvelle distribution coloniale Fatimides Hafsides islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes kharidjisme Libye limes Maghreb Marinides Maurétanie Phéniciens - Les colonies phéniciennes piraterie piraterie - La piraterie en mer Tunis Vandales Afrique noire Le passé brillant du continent noir a longtemps été ignoré. Aujourd'hui, les fouilles se multiplient. Les sources orales abondent et les sources écrites en arabe, en swahili, en diola, en langues européennes, sont mieux exploitées. Le berceau de l'humanité. Les ancêtres de l'homme sont apparus en Afrique il y a plus de quatre millions d'années. Des squelettes d'australopithèques ont été exhumés en de nombreux sites ; le plus célèbre (- 3,5 millions d'années), baptisé « Lucy «, a été découvert en Éthiopie ; et c'est en Éthiopie encore, au nord-est d'Addis-Abeba, qu'en 1994 a été découvert le plus ancien connu à ce jour : Australopithecus ramidus (- 4,4 millions d'années). Cette découverte relance le débat : ces fossiles sont-ils les ancêtres du genre Homo, ou bien appartiennent-ils à une lignée cousine ? La découverte des chaînons manquants permettrait d'accéder à la certitude. À Olduvai, aux confins de la Tanzanie et du Kenya, ce sont des restes d'Homo habilis (- 2 millions d'années) qu'on a retrouvés. L'Homo erectus, apparu au paléolithique ancien (- 1 million d'années), peupla l'Afrique orientale et australe. L'homme de Kanjera (Kenya) atteste l'apparition d'Homo sapiens (- 100 000 ans). Ces premiers hommes n'étaient, au sens actuel, ni blancs ni noirs. La pigmentation noire, fruit d'une adaptation récente au milieu, se serait en fait répandue seulement à partir du VIIe millénaire avant J.-C. Les premiers agriculteurs et pasteurs négro-africains subirent l'assèchement du climat au IIe millénaire avant J.-C. et migrèrent progressivement vers le sud. Au paléolithique supérieur (VII e millénaire avant J.-C.), les peintures rupestres du Tassili représentaient encore un Sahara verdoyant. Au Ier millénaire avant J.-C., il était devenu un désert où le chameau était indispensable. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats homme - Les origines de l'homme Sahara - Histoire - Introduction tassili techniques (histoire des) - L'Antiquité - L'Amérique et l'Afrique Les livres Afrique - peintures pariétales du Hoggar, page 70, volume 1 De brillantes civilisations. La métallurgie du fer se diffusa dans les grandes vallées. Près de la Bénoué, à l'est du Nigeria, se développa, vers 600 avant J.-C., la civilisation de Nok, fondée sur le fer et caractérisée par d'originales figurines de terre cuite. Elle s'éteignit mystérieusement au IIIe siècle de notre ère. Au Ier millénaire avant J.-C., les foyers de civilisation se multiplièrent et perdurèrent jusqu'à l'ère chrétienne. Méroé, au sud de l'Égypte pharaonique, Punt et Aksoum, en Éthiopie, laissèrent des vestiges grandioses et tissèrent des liens avec le Moyen-Orient, l'Inde et Rome. En Afrique méridionale, dans l'actuel État du Zimbabwe qui a repris son nom, une civilisation urbaine qui devint florissante prit naissance entre les Ier et VIe siècles de notre ère. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aksoum Méroé Nok (culture de) techniques (histoire des) - L'Antiquité - L'Amérique et l'Afrique Zimbabwe Le faste des Empires soudanais. Après le VIIe siècle, l'influence arabo-islamique fut une nouvelle donnée de l'histoire négro-africaine. L'histoire du Soudan occidental, du IXe au XVIe siècle, est marquée par l'émergence d'empires tels que ceux du Ghana (VIIIe -XIIe siècle), du Mali (XIIe XVIe siècle), du Songhaï (VIIIe -XVIe siècle). Le Ghana et sa capitale, Koumbi Saleh (Mauritanie), connurent leur apogée au XIe siècle, mais furent affaiblis à la suite d'offensives arabes. Le Mali islamisé absorba le Ghana au XIIIe siècle et développa son réseau urbain autour de villes marchandes comme Djenné ou Gao. L'empire qui lui succéda, le Songhaï, s'étendait, à son apogée (XVe siècle), de l'Atlantique à l'Aïr et avait pour capitale intellectuelle Tombouctou. En contact avec la Méditerranée musulmane par des routes caravanières, ces empires exportaient or, sel et esclaves. Leur puissance était comparable à celle des États européens médiévaux. En 1066, le roi du Ghana pouvait aligner deux cent mille hommes. Kankan Moussa, empereur du Mali, fit en 1324 un pèlerinage à La Mecque et dépensa plus de dix tonnes d'or, perturbant durablement les cours de ce métal sur les marchés moyen-orientaux. Culturellement, les Soudanais rivalisaient avec les Arabes. Tombouctou fut un grand centre intellectuel dès le XIVe siècle. Après le XVIe siècle, un déclin s'amorça, mais ses lettrés musulmans rédigèrent au siècle suivant des chroniques fameuses. La décadence des grands empires s'explique le plus souvent par des conflits hégémoniques. Dans le cas du Songhaï, l'éviction des Arabes d'Espagne semble la cause essentielle : les Marocains amorcèrent alors une conquête du Soudan, prirent Tombouctou en 1591, ruinant l'empire. Quelques royaumes plus modestes se maintinrent cependant jusqu'à la colonisation : le Bornou (VIIIe -XXe siècle), les royaumes voltaïques du Mossi et du Yatenga (XIVe -XXe siècle). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bornou Djenné Ghana (empire du) Sénégal - Histoire - Les royaumes anciens Songhaïs Les médias Afrique - dans le Songhaï du XVIIe siècle : la ville étape de Djenné Les livres Afrique - les empires du Soudan occidental, page 70, volume 1 Les royaumes bantous. Les peuples de langues bantoues sont issus d'un foyer développé, au Ier millénaire avant J.-C., aux confins du Cameroun et du Nigeria. Au début de l'ère chrétienne, ils commencèrent à migrer vers le sud et, du VIe au XVe siècle, ils occupèrent l'essentiel de l'Afrique centrale, orientale et australe. De grands États bantous se constituèrent progressivement. Du XIIe au XVIIe siècle, un groupe bantou, celui des Shona, édifia l'un des seuls ensembles monumentaux en pierre de l'Afrique subsaharienne : les ruines cyclopéennes de Zimbabwe II attestent la puissance de ce royaume qui contrôlait mines d'or et routes commerciales. Sur la côte ouest, le royaume bantou du Kongo (ou Congo) eut une aura comparable aux alentours des XIVe et XV e siècles. Il contrôlait un ensemble de peuples payant tribut et comptait cinq provinces administrées par des gouverneurs nommés par le roi. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bantou C ongo Zimbabwe La côte orientale. L'est du continent, en contact avec l'Asie, a connu une évolution propre. Dès l'Antiquité, Punt commerça avec le Moyen-Orient et l'Inde. Au Xe siècle, la côte commença à s'islamiser au contact des marchands arabes. Une civilisation afroislamique ou swahilie (de l'arabe sahil, « côte «) apparut, où se mêlaient des influences bantoues, arabes, persanes, indiennes... Du Xe au XVe siècle, l'économie, fondée sur le grand commerce maritime, permit l'existence de cités-États thalassocratiques. Madagascar était également un creuset où s'interpénétraient les cultures bantoue, asiatique et arabe. Dominée depuis le XVIe siècle par la dynastie des Mérinas, elle était en voie d'unification malgré l'existence de royaumes salakavas au nord. L'Éthiopie, chrétienne depuis 323, conserva une grande originalité. À partir du siècle, son rayonnement provoqua des convoitises, mais la dynastie éthiopienne sut préserver son indépendance face aux visées des Turcs, des Portugais et des Gallas (XVIe siècle). XIIe Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Éthiopie - Histoire - Une île chrétienne menacée Mérinas Les premiers contacts avec les Européens. Les navigateurs portugais furent les premiers Européens à toucher les côtes. En 1445, ils atteignirent le Sénégal et reconnurent le cap de Bonne-Espérance en 1488. Ils s'établirent sur la côte orientale dès les années 1500, et tracèrent la voie à des concurrents : Français (Sénégal), Hollandais et Britanniques (Côte-de-l'Or) bâtirent comptoirs et forts côtiers du XVIe au XVIIIe siècle. Les contacts, surtout commerciaux, suscitèrent une première évangélisation. Sous l'influence portugaise, le Kongo eut un roi catholique dès 1506. L'infortune de l'Afrique fut que la conquête de l'Amérique et le massacre des Indiens créèrent une demande de main-d'oeuvre servile que le continent noir fut jugé apte à fournir. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Sud - Histoire - De la découverte à l'organisation des empires coloniaux Bonne-Espérance (cap de) colonisation - Le système colonial moderne - Introduction Portugal - Histoire - Le Portugal des découvertes Zaïre - Histoire - Les royaumes de l'intérieur et du Congo La « grande saignée «. Le phénomène de la traite des Noirs est unique dans l'histoire de l'humanité et constitue une rupture majeure pour l'Afrique. L'esclavage traditionnel, amplifié au Moyen Âge avec le début de la traite d'exportation organisée par les Arabes, devint un phénomène de masse avec la traite européenne dès la fin du XVe siècle. Portugais et Hollandais furent vite distancés par les Anglais et les Français qui pourvurent en esclaves les Amériques. Ces esclaves étaient achetés par les gouverneurs des forts côtiers ou par les compagnies commerciales aux peuples négriers qui opéraient des razzias à l'intérieur. Sous l'action de l'Angleterre, où l'opinion publique était devenue hostile à ces pratiques et dont les besoins économiques avaient changé, la traite atlantique disparut progressivement au XIXe siècle. À l'est, la traite arabe s'intensifia à partir du XVIIe siècle et dura jusqu'à la première moitié du XX e siècle. Zanzibar était la plaque tournante du trafic vers les Mascareignes, la Réunion et Maurice, l'Arabie, la Perse et l'Inde. Les estimations crédibles chiffrent à 9,6 millions le total des esclaves déportés par les Européens du XVe au XIXe siècle, avec un maximum de 6 millions de traversées au XVIIIe siècle. Un chiffre analogue est imputable à la traite arabe. La mortalité au cours des razzias et le manque à gagner des naissances non advenues porteraient à 100 millions le déficit démographique total. Des régions entières furent dépeuplées et le demeurent. La traite, qui déstabilisa les sociétés, fit aussi des ravages d'ordre culturel, politique et socio-économique. Bien des conflits ethniques actuels s'expliquent par l'opposition entre anciens razzieurs et anciens razziés. Cette « grande saignée « est souvent considérée comme une des causes principales du sous-développement de l'Afrique. Les circuits commerciaux traditionnels furent bouleversés, et le sous-peuplement entraîna une mise en valeur médiocre de l'espace agricole. De plus, chez les intermédiaires du trafic des esclaves, la fin de la traite négrière fut mal compensée par l'essor du commerce légitime fondé sur l'huile de palme, l'arachide et la gomme. La prolifération des armes à feu nécessaires à la traite et les antagonismes exacerbés par les Arabes et les Européens furent délétères. Plusieurs États se disloquèrent tandis que des États négriers (Malawi, Danhomé) progressaient avec l'appui des puissances étrangères : la Confédération achantie en est un exemple. En Afrique australe, au début du XIXe siècle, la puissance de l'État zoulou organisé par Shaka - grand chef de guerre et fondateur d'empire - était en partie due à l'armement acheté aux commerçants swahilis. Des mouvements d'islamisation bouleversèrent les équilibres. Aux XVIIIe et siècles, les Peuls du Fouta-Djalon, du Macina, de Sokoto, ainsi qu'el-Hadj Omar sur le Haut-Sénégal, fondèrent des empires théocratiques centralisés. Au Soudan oriental, la lutte entre confréries musulmanes provoqua des soulèvements qui servirent de prétextes aux interventions extérieures. XIXe Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achantis colonisation - Le système colonial moderne - L'administration des colonies esclavage - L'esclavage médiéval et moderne Fouta-Djalon Macina Sénégal - Histoire - La pénétration européenne tiers-monde - L'explication du mal-développement traite des Noirs Zanzibar Les livres esclavage - Afrique, page 1703, volume 3 traite des Noirs, page 5248, volume 10 Pénétration européenne et partage colonial. Parallèlement avait commencé l'exploration de l'intérieur du continent. Vers 1795, Mungo Park et William G. Brown partirent respectivement à la recherche des sources du Niger et de celles du Nil. En 1823, partant de Tripoli, les Britanniques Hugh Clapperton, Dixon Denham et Walter Oudney traversèrent le Sahara pour gagner le Bornou, dans la région du lac Tchad. René Caillié, qui traversa lui aussi le Sahara, atteignit la mythique Tombouctou en 1828, suivi de Heinrich Barth. Dans les années 1870, David Livingstone, Henry Morton Stanley et Pierre Savorgnan de Brazza sillonnèrent la cuvette du Congo. De l'exploration des terrae incognitae à la conquête, il n'y avait qu'un pas. La voie avait été tracée dès le début du XIXe siècle par l'Égypte, qui avait soumis le Soudan et lavallée du Nil avant de passer sous contrôle britannique. La nouveauté de la fin du XIXe siècle fut le changement d'attitude des puissances extra-africaines. Présentes depuis des siècles sur les côtes, elles s'étaient contentées de commercer ; la mainmise politique était restreinte géographiquement. En Afrique australe, il avait fallu l'antagonisme entre Anglais et Boers pour que l'intérieur fût colonisé par ces derniers (1836). Après 1870, au contraire, l'Europe choisit la conquête. Le partage de l'Afrique fut officialisé à la conférence de Berlin (1885), où des zones d'expansion furent attribuées. Quinze ans plus tard, au terme d'une conquête meurtrière qui exacerba les nationalismes européens, tout le continent était soumis, sauf l'Éthiopie et le Liberia, pays créé par les Américains pour des esclaves affranchis. La résistance africaine avait été désespérée : Samori en Guinée, Béhanzin au Dahomey, Prempeh en pays achanti (actuel Ghana) en sont quelques héros. Les Empires peuls d'Afrique occidentale tombèrent aussi face aux armées européennes. En 1914, les Français contrôlaient une bonne partie du Sahara et de l'Afrique de l'Ouest ainsi que Madagascar. Les Britanniques dominaient la vallée du Nil, une partie de l'Afrique orientale et australe et de nombreux territoires du golfe de Guinée. Les Belges s'étaient taillé un vaste ensemble dans la cuvette du Congo. Les Italiens, défaits par les Éthiopiens durant la guerre d'Abyssinie, s'étaient installés en Somalie. Les Portugais possédaient la Guinée-Bissau, diverses îles, l'Angola et le Mozambique. Les Espagnols se contentaient de la Guinée équatoriale et du Sahara occidental. Quant aux Allemands, ils rassemblaient des territoires variés (le Sud-Ouest africain, le Tanganyika et une partie du Cameroun), qui leur furent confisqués par la SDN après la Première Guerre mondiale et qui furent redistribués aux autres puissances colonisatrices. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Béhanzin (Kondo, dit) Caillié René colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme - La nouvelle distribution coloniale découverte du monde - L'exploration systématique de la planète Livingstone David Park Mungo Royaume-Uni - Histoire - La suprématie britannique Samori Touré Stanley (John Rowlands, par adoption sir Henry Morton) Les livres Afrique - rencontre de Stanley et de Livingstone en 1871, page 71, volume 1 La colonisation : un difficile bilan. La souveraineté européenne dura moins d'un siècle, mais pesa très lourd sur les sociétés africaines. L'exploitation fut d'abord économique. En vertu du pacte colonial, les territoires devaient fournir les matières premières brutes et consommer les produits manufacturés métropolitains sans concurrence possible. L'impôt réclamé aux « indigènes « força ces derniers à entrer dans une économie monétarisée. Des cultures d'exportation furent imposées par les administrateurs, et appelées « champs du gouverneur « dans les colonies françaises. À la traite négrière se substitua une « traite économique « des matières premières et de la force de travail. En brousse, des maisons de commerce drainaient les productions locales. Les axes de communication, perpendiculaires aux côtes, contrariaient les routes commerciales traditionnelles et drainaient les richesses hors du continent. L'occupation de l'Algérie par les Français, à partir de 1830, fit péricliter le commerce transsaharien. Là où dominaient l'économie de plantation ou le travail dans les mines, les Africains fournirent une main-d'oeuvre bon marché. Le travail forcé imposé pour la construction des infrastructures équivalait à des déportations : la construction des 500 km du chemin de fer Congo-Océan, dans les années trente, coûta la vie « d'un Blanc par rail et d'un Noir par traverse « selon le dicton local, soit vingt mille morts au total. La colonisation bouleversa aussi les systèmes socio-politiques. Dans les colonies françaises ou portugaises, l'administration directe des territoires négligeait les hiérarchies héritées ; dans les colonies britanniques, selon le principe du gouvernement indirect, l'administration eut tendance à conforter les chefs traditionnels en les utilisant à son profit. En Afrique du Sud, la mise à l'écart de la population noire fut la règle édictée. Néanmoins, presque partout, les colonisateurs s'appuyèrent sur une élite africaine formée à l'européenne et firent donc un effort minimal d'éducation. La diffusion de la médecine, la lutte contre de grandes endémies sont aussi à mettre à leur actif. L'Afrique changea profondément. Urbanisée mais sous-industrialisée (sauf l'Afrique australe), en plein essor démographique, longtemps assujettie et aliénée, elle aborda la période des indépendances avec de sérieux handicaps. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme - Diversité de l'administration Nigeria - Histoire - Le Nigeria britannique Décolonisation et nouveaux problèmes. Pendant la colonisation, des projets politiques africains s'étaient forgés. La recherche d'une identité dans la négritude (voir Senghor), la crise de 1930, le tribut payé aux deux guerres mondiales alimentèrent le nationalisme. Le Rassemblement démocratique africain, fondé en 1946 par Félix Houphouët-Boigny, joua par exemple un grand rôle dans l'émancipation de l'Afrique française. Des révoltes noyées dans le sang (celle de Madagascar en 1947, celle des Mau-Mau au Kenya en 1952) attisèrent les sentiments anticoloniaux. Après 1956, la décolonisation s'amorça et s'étala sur trente ans. Elle fut soit « octroyée « (colonies françaises et britanniques), soit arrachée (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, Zimbabwe, Namibie). Sous-développement, explosion démographique et urbaine, néocolonialisme, monopartisme, instabilité politique furent les problèmes nouveaux du continent noir. Les rivalités ethniques qu'il connaît encore sont souvent un héritage de la colonisation : l'arbitraire des frontières tracées par les Européens et la manipulation que firent les colonisateurs des antagonismes souvent anciens entre peuples ont conduit à des affrontements sanglants au Nigeria (guerre du Biafra), au Soudan, au Rwanda, au Burundi. La guerre civile a également dévasté le Tchad, l'Éthiopie, la Somalie, le Liberia, l'Angola, le Mozambique. Le panafricanisme joua un rôle important dans les mouvements d'émancipation inspirés par le leader ghanéen Kwame Nkrumah, mais le mythe de l'unité africaine fit long feu. Certains regroupements tentèrent de compenser l'émiettement étatique issu des partages coloniaux : des organismes interafricains virent le jour, mais leur efficacité semble jusqu'à présent assez modeste. En effet, la coopération internationale et l'aide militaire amenèrent à des choix politiques radicaux, opposant les pays à régime prosoviétique aux États pro-occidentaux. L'apartheid en Afrique du Sud, en vigueur jusqu'en 1991, marginalisa le seul pays véritablement industrialisé d'Afrique noire. Le continent est en outre en butte depuis les années quatre-vingt à une épidémie de sida qui hypothèque gravement son avenir. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats apartheid décolonisation Houphouët-Boigny Félix Mau-Mau Nigeria - Histoire - La Fédération nigériane Nkrumah Kwame panafricanisme Senghor Léopold Sédar Les livres Afrique - des colonies aux États, page 72, volume 1 Afrique - Jomo Kenyatta dans les rues de Nairobi, page 72, volume 1 Afrique - manifestation à Accra, au Ghana, pendant la révolution de 1966, page 72, volume 1 Afrique - la révolte des Toubous au Tibesti (nord du Tchad), en 1976, page 73, volume 1 Afrique - Nelson Mandela, leader historique de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, page 73, volume 1 Afrique - funérailles des victimes des émeutes à Bamako (Mali) en mars 1991, page 73, volume 1 Afrique - la foule des réfugiés rwandais, en 1994, page 73, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique noire coup d'État Shaka Organisations africaines Il existe de nombreux organismes communs à différents États d'Afrique. Parmi les plus importants, on peut citer l'OUA, le Conseil de l'Entente et l'UDEAC. L'Organisation de l'unité africaine. L'OUA fut créée à Addis-Abeba, le 26 mai 1963, lorsque trente chefs d'État et de gouvernement signèrent la « Charte de l'unité africaine «. Quelques années plus tard, tous les États africains indépendants, à l'exception de l'Afrique du Sud, avaient adhéré à l'organisation. L'objectif principal de l'OUA est le renforcement de l'unité africaine. Chaque année est organisée une conférence des chefs d'État et de gouvernement destinée à « étudier les questions d'intérêt commun pour l'Afrique, afin de coordonner et d'harmoniser la politique générale de l'Organisation «. L'Afrique du Sud y a été admise en 1994. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats OUA (Organisation de l'unité africaine) Le Conseil de l'Entente. Fondé en 1959, il réunit le Bénin, le Burkina Faso, la Côte-d'Ivoire, le Niger et (depuis 1966) le Togo. Il a réalisé l'union douanière totale des cinq pays et la concertation de leur diplomatie. L'Union douanière et économique de l'Afrique centrale. L'UDEAC fut créée en 1964 pour remplacer l'Union douanière de l'Afrique équatoriale. Elle réunit le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la GuinéeÉquatoriale et le Tchad. Elle est gérée par un Conseil des chefs d'État et par un comité de direction de douze membres dont les décisions ont force de loi dans chaque État. En 1994, les États membres de l'UDEAC ont créé la CEMAC (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale), qui a la BEAC (Banque des États d'Afrique centrale) pour banque centrale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats centrafricaine (République) - Histoire Sénégal - Histoire - Un modèle sénégalais ? SWAPO (South West Africa People's Organization) T ogo Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique du Sud Algérie Angola Bénin Botswana Burkina Faso Burundi Cameroun Cap-Vert centrafricaine (République) C omores C ongo Côte-d'Ivoire Djibouti Égypte Érythrée Éthiopie Gabon Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Guinée-Équatoriale Kenya Lesotho Liberia Libye Madagascar Malawi Mali Maroc Maurice (île) Mauritanie Mozambique Namibie Niger Nigeria Ouganda Rwanda Sahara São Tomé e Príncipe Sénégal Seychelles Sierra Leone Somalie Soudan Swaziland Tanzanie Tchad T ogo Tunisie Zaïre Zambie Zimbabwe Les médias Afrique Afrique Afrique Afrique - tableau en bref carte physique carte politique tableau en chiffres Les indications bibliographiques P. Alexandre, les Africains. Initiation à une longue histoire et à de vieilles civilisations, de l'aube de l'humanité au début de la colonisation, Lidis, Paris, 1982. D. Bach et A. A. Kirk Greene (sous la direction de), États et sociétés en Afrique francophone, Economica, Paris, 1993. C. Coquery-Vidrovitch, l'Afrique occidentale au temps des Français, La Découverte, Paris, 1992. J. Giri, l'Afrique en panne : vingt-cinq ans de développement, Karthala, Paris, 1986. C. et Y. Lacoste (sous la direction de), Maghreb. Peuples et civilisations, La Découverte, Paris, 1995. J. Meyer, J. Tarrade et J. Thobie, Histoire de la France coloniale, 2 tomes, Armand Colin, Paris, 1991.
afrique

« Zambèze Les livres carte géologique, page 60, volume 1 Afrique - vue aérienne du lac Nasser, page 61, volume 1 Afrique - le Grand Rift, page 61, volume 1 Afrique - le fleuve Zaïre (ou Congo), page 61, volume 1 Climat et végétation. L'Afrique est le plus chaud des continents.

Cela s'explique par sa situation en latitude, mais aussi par son aspect massif qui empêche les influences maritimes de s'exercer. Entre les tropiques, les moyennes annuelles avoisinent 25 oC et dépassent 30 oC aux limites sud du Sahara, mais seule la cuvette zaïroise, saturée d'humidité, est torride en permanence.

Nuit et jour diffèrent peu en durée, et les variations mensuelles de température sont modestes.

Ce sont les pluies qui créent les plus forts contrastes dans le temps et dans l'espace, et c'est la saison pluvieuse que l'on nomme « hivernage ». On distingue plusieurs domaines climatiques, disposés, sauf à l'est du continent, de part et d'autre de l'équateur.

Dans la zone équatoriale, la chaleur est constante, de 22 à 29 oC, tandis que les pluies sont abondantes (plus de 1,5 m par an) et fréquentes ; c'est le domaine de la forêt dense toujours verte.

Au nord et au sud de cette zone règne le climat tropical, caractérisé par l'alternance d'une saison des pluies et d'une saison sèche.

À mesure que l'on s'éloigne de l'équateur, la quantité de pluie et la durée de la saison pluvieuse vont en diminuant, et leur irrégularité augmente ; on passe de la forêt à la savane, puis à la steppe sahélienne.

Au-delà, le climat devient désertique, marqué par des écarts de plus de 30 oC entre le jour et la nuit. Enfin, les lisières nord (Maghreb) et sud (région du Cap) connaissent un climat méditerranéen. En Afrique orientale et à l'est du Kalahari, la répartition des climats épouse celle du relief.

Les hautes terres jouissent d'un climat tropical pluvieux et tempéré par l'altitude.

Les zones plus basses sont encore bien arrosées au sud de l'équateur, mais l'aridité devient de plus en plus sévère au fur et à mesure que l'on s'approche de la mer Rouge. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats climat - Les types de climats et leur répartition désert - Les milieux désertiques sahel savane tropiques - Les caractères climatiques tropiques - Les différents milieux Les livres Afrique - paysage de savane au Sénégal, page 61, volume 1 Les caractères écologiques La faune et la flore de l'Afrique sont diverses et contrastées. La forêt équatoriale. Dense et humide, la forêt équatoriale africaine comprend plusieurs centaines d'espèces végétales au kilomètre carré.

Les arbres, répartis en trois strates (grands arbres héliophiles, arbres sciaphiles, arbustes), sont à tous les niveaux envahis de lianes et d'épiphytes.

Peu de grands herbivores, et donc peu de grands carnivores, vivent dans ces forêts où l'herbe manque.

En revanche, les petits animaux pullulent, tels les oiseaux (2 500 espèces), les rongeurs, les serpents ou les singes.

De nombreuses espèces restent à découvrir.

Vivent dans ces forêts des animaux menacés d'extinction, comme le gorille ou l'éléphant, victimes de la chasse.

Des centaines d'espèces disparaissent chaque année en raison de la déforestation. L'exploitation de la forêt pour le commerce de bois exotiques déstabilise son équilibre. »

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