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anthropogenèse - encyclopédie.

Publié le 19/10/2013

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anthropogenèse - encyclopédie. n.f., étude des origines de l'espèce humaine envisagée dans la série animale et considérée dans ses diverses variétés. Histoire de l'anthropogenèse. L'élément fondamental de l'anthropogenèse est l'étude des espèces naturelles qui prit naissance en 1686 avec John Ray. Au début du XVIIIe siècle, la science de l'homme était encore confondue avec la zoologie générale. Linné, en 1735, tout comme Aristote, dans l'Antiquité, plaçait l'être humain dans la série animale et faisait figurer le genre Homo dans l'ordre des primates, sans l'idée d'évolution, en accord avec l'orthodoxie philosophique de son époque (pour lui, l'homme était une création divine, ce qui impliquait une unité d'origine, tous les êtres humains descendant du couple primitif Adam et Ève). Buffon, en 1760, avait envisagé l'hypothèse d'une origine commune des espèces animales et de leurs « oscillations les unes dans les autres «. Mais le XVIIIe siècle, en permettant de s'affranchir de la censure exercée par l'Église et du recours systématique aux textes anciens sans les soumettre à critique, fut novateur. C'est à Lamarck (1809) que revient le mérite du succès de la théorie du transformisme, théorie laissant entendre que l'homme descendait d'ancêtres animaux. Le passage du créationnisme au transformisme n'était pas seulement un changement de doctrine. C'était aussi l'introduction d'une démarche de pensée fondée sur l'analyse scientifique de données expérimentales. Darwin, en 1859, émit l'hypothèse que la formation des espèces apporterait des lumières sur les origines de l'homme et son évolution. Au XIX e siècle fleurirent les polémiques monogénistes (Cuvier) et polygénistes (Virey, Bory de Saint-Vincent, Desmoulins) à propos de l'origine de l'homme. C'est Thomas Huxley qui, en 1863, classa l'homme avec les anthropomorphes dans l'ordre des primates, dont il constitue le maillon suprême, proposant une hypothèse selon laquelle l'embryogenèse était le raccourci de la phylogenèse. Les sciences biologiques modernes n'ont jamais désavoué cette affectation, bien au contraire. La sérologie permet même de préciser chronologiquement la séparation des voies évolutives des primates. L'idée que les espèces soient la résultante de transformations successives a mis deux siècles pour s'imposer dans les milieux scientifiques. Il faudra attendre les travaux de Mendel en 1865 et de De Vries en 1900 (sur les mutations) pour apporter une réponse scientifique à ces problèmes philosophiques. La phase subhumaine de l'évolution des hominiens se serait étendue sur vingt-cinq millions d'années. D'après les fossiles retrouvés, la phase intermédiaire entre l'animal et l'homme se situe à la fin de ce processus sélectif et aboutit à l'hominisation (station debout, opposition des doigts, cérébralisation) à la fin du pliocène, il y a trois millions d'années. Les hypothèses actuelles. Actuellement, plusieurs types d'hypothèses tentent de classer l'anthropogenèse dans le cadre de l'évolution des primates. L'anthropogenèse polyphylétique est en contradiction avec les conceptions biologiques modernes, et les hypothèses qui évoquent des « primates supérieurs « (hylobatides, protocatarhiniens) demeurent problématiques. Parmi toutes les théories reposant sur des données scientifiques contrôlées, seule la théorie des protoanthropomorphes, ou théorie de la prébrachiation (les hominiens sont apparus en même temps que les autres familles d'anthropomorphes) est retenue, compte tenu notamment de découvertes récentes faites en Afrique orientale (Kanapoï).

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