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anticipation - encyclopédie.

Publié le 19/10/2013

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anticipation - encyclopédie. n.f., action de devancer, de prévoir. 1. LITTÉRATURE, CINÉMA : procédé par lequel le récit est situé dans un futur imaginé comme possible, en particulier grâce aux progrès scientifique et technique ; c'est sur ce procédé qu'est fondée la sciencefiction (voir ce dossier). Les corrélats science-fiction 2. ÉCONOMIE : comportement d'un agent économique visant à prévoir le niveau de certaines variables ou le comportement d'autres agents. Par définition, le futur est incertain. Pourtant, les agents économiques doivent prendre des décisions qui engagent l'avenir : les entreprises produisent et investissent sans connaître avec certitude ce que sera l'état du marché ; les ménages arbitrent entre la consommation et l'épargne sans savoir avec certitude ce que seront leurs revenus et besoins futurs ; les gouvernements engagent des politiques économiques sans pouvoir connaître avec certitude les réactions de leurs administrés ou l'évolution du contexte international. Les agents cherchent à réduire cette incertitude en formant des anticipations. On distingue d'abord les anticipations à court terme et les anticipations à long terme. Pour une firme automobile par exemple, la décision d'un niveau de production relève du premier type : elle ralentit ou accélère les chaînes de fabrication selon ses prévisions sur la demande quelques mois plus tard. La décision d'un investissement nouveau (par exemple pour entreprendre la fabrication d'un nouveau modèle) relève du second type : les anticipations portent alors sur le comportement des consommateurs dans les années à venir. On distingue aussi les anticipations selon la manière qu'ont les agents de les former. Les anticipations autorégressives reposent sur l'hypothèse que le passé peut aider à prédire l'avenir. On peut se contenter d'extrapoler le mouvement passé : si le taux d'inflation a été de 5 % en t -2, 4 % en t -1 et 3 % en t , l'agent anticipera alors un taux de 2 % pour t +1. On peut aussi répéter les anticipations passées (qui sont alors des anticipations statiques) : si en t -1 l'agent avait prévu 4 % pour t , il anticipera en t 4 % pour t +1. On peut enfin tenir compte des erreurs de prévision constatées dans le passé (anticipations adaptatives). La nouvelle économie classique a privilégié, depuis les années soixante-dix, l'hypothèse d'anticipations rationnelles formulée par le mathématicien J. Muth en 1961. Elle repose sur deux postulats : les agents fondent leurs anticipations sur la base d'un modèle élaboré par les économistes, et ce modèle est « vrai «, c'est-à-dire qu'il décrit correctement les principales relations économiques. En conséquence, les agents connaissent l'espérance mathématique de la variable : leurs seules erreurs viennent de « chocs aléatoires « qui sont par définition imprévisibles, mais, en moyenne, l'erreur est nulle. Le succès des analyses fondées sur les anticipations rationnelles est venu d'une conclusion provocatrice : contrairement à ce qu'enseigne le keynésianisme, une relance de l'activité par une politique d'expansion monétaire a peu de chances de réussir, car les agents vont anticiper qu'elle sera inflationniste et s'abstiendront d'investir ou de travailler davantage. Ces analyses ont cependant été fortement contestées, car leurs résultats sont souvent indéterminés, en raison de phénomènes de bulles. Les corrélats consommation - Les comportements de consommation en France demande emploi incertitude - 2.ÉCONOMIE spéculation surajustement termes de paiement Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie valeur foncière

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