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argot - encyclopédie.

Publié le 19/10/2013

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argot - encyclopédie. n.m., système lexical codé fonctionnant dans une langue qui conserve intacte sa prononciation et sa syntaxe. Quoique souvent désigné par la métaphore « langue verte «, l'argot n'est pas une langue, mais un ensemble de mots et d'expressions spécifiques propres à des communautés limitées. Selon les caractères de ces communautés, on distingue trois types d'argots, qui entretiennent entre eux des relations complexes : - l'argot des malfaiteurs et des couches « dangereuses « de la société, qui correspond à la valeur originelle du mot. Il semble toutefois peu probable que les spécificités de cet argot aient donné lieu de façon générale à une mise en place concertée à des fins de communication secrète ; - l'argot de métier, lexique technique utilisé dans le cadre d'une profession ou d'un groupe social. En ce sens, il existe un grand nombre d'argots spécifiques (lycées, grandes écoles, milieux professionnels, etc.) ; - les procédés plus ou moins ludiques de maquillage des mots : javanais ( gravos est la forme javanaise de « gros «) ; largonji et loucherbem (ces deux mots sont les déformations de « jargon « et de « boucher «, par substitution d'un l à la consonne initiale et rejet de celleci, suivie d'une désinence, à la fin du mot) ; verlan (qui consiste, en principe, à intervertir l'ordre des phonèmes ou des syllabes d'un mot : meuf pour « femme «, verlan pour « l'envers «, avec parfois d'autres manipulations du signifiant : beur et keuf sont les formes verlan de « arabe « et « flic «, avec des phénomènes d'apocope et de mutation phonétique). Créativité argotique. L'argot recourt également à d'autres procédés de création lexicale : l'emprunt (bled, chouïa, d'où chouille, fissa, bézef, etc., viennent de l'arabe ; chouraver est gitan ; gonze puis gonzesse, italien ; caboche, espagnol ; flic, allemand [Fliege, mouche]) ; l'abréviation, dans un sens (rata) ou dans l'autre (cipal) ; la suffixation plus ou moins déviante (argomuche, vioque) ; le mot-valise (momochard, de môme et mochard), etc. Les procédés impliquant le sens ne sont pas moins variés : calembours (cloporte, « clôtporte «, pour concierge ; cot(h)urne, « qui partage la turne «, etc.), métaphores (la fauche, la purée, etc.), métonymies (le feu pour le revolver), antiphrases (le château pour le cachot), etc. Le phénomène argotique n'est pas spécifiquement lié au français. On le rencontre dans bien d'autres langues : anglais ( cant, puis slang ), allemand (Rotwelsch), espagnol (calo), portugais (calaõ), etc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats jargon Schwob Marcel slang verlan

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