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Baty Gaston , 1885-1952, né à Pélussin (Loire), metteur en scène français.

Publié le 21/10/2013

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Baty Gaston , 1885-1952, né à Pélussin (Loire), metteur en scène français. Issu d'une grande famille bourgeoise de la région lyonnaise, il vint tardivement au théâtre, après sa rencontre en 1919 avec l'acteur et metteur en scène Firmin Gémier. Par la création de la baraque « la Chimère « en 1922, il affirma une volonté de renouer avec des traditions populaires tout en utilisant les techniques les plus modernes. Mais c'est au Studio des Champs-Élysées, au théâtre Montparnasse et à la Comédie-Française qu'il réalisa ses spectacles les plus marquants. En 1927, il signa avec Jouvet, Dullin et Pitoëff l'accord du Cartel, qui réunit les quatre grands hommes de théâtre autour d'un même désir de renouveau et de réaction contre la médiocrité du théâtre commercial. Il fut le premier à mettre en cause la primauté du texte, en proposant de détrôner ce qu'il appelait « Sire le mot « pour le placer au même rang que les autres éléments du spectacle : le jeu, les décors (il en dessina lui-même plusieurs), l'éclairage (en ce domaine, il fut un précurseur), la musique, la mise en scène. Connaissant les recherches d'un Max Reinhardt en Allemagne, qui avait recours à la technologie pour composer un climat expressionniste, Baty fit bénéficier la scène française d'inventions auxquelles ses confrères restaient imperméables. Fasciné par les marionnettes, il voulait que le spectacle parvînt à la maîtrise plastique et à l'unité parfaite de ce genre d'expression. À la fin de sa vie, il réalisa essentiellement des spectacles de marionnettes, dont il était l'auteur, et, toujours novateur, participa à la décentralisation en fondant à Aix la Comédie de Provence. Découvreur de Brecht, dont il monta, le premier, l'Opéra de quat'sous e n 1931, il s'attachait aux auteurs contemporains dont les oeuvres traduisaient un climat étrange, exotique, secret, comme Henri-René Lenormand ( le Simoun, 1920) ou même Claudel (l'Annonce faite à Marie, 1921). Il dirigea son actrice fétiche, Marguerite Jamois, dans son plus grand succès, Maya (1924), de Gantillon, et dans des classiques, dont la transcription audacieuse fut souvent contestée, comme Phèdre ( 1940) transposée dans un cadre janséniste. Sa mise en scène des Caprices de Marianne (1936), de Musset, qui plaçait l'oeuvre dans la France romantique et non dans son contexte italien, fit au contraire l'unanimité. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Dullin Charles mise en scène - De Copeau à Vilar

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