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bioéthique - encyclopédie.

Publié le 21/10/2013

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bioéthique - encyclopédie. n.f., ensemble des questions morales, sociales, juridiques et économiques que suscitent, dans la société, les avancées de la biologie et de la médecine. Ce terme, utilisé pour la première fois aux États-Unis en 1970, s'appliquait initialement à tous les problèmes que pose l'homme en agissant sur son environnement. L'usage a étendu son emploi surtout à la recherche biomédicale : ainsi, l'éthique biomédicale est la recherche de ce qu'il convient de faire devant les nouvelles situations créées par les retombées des résultats de la biologie et de la médecine. L'éthique est proche de la morale, qui fixe des règles en fonction des moeurs, mais elle s'en distingue : l'éthique décrit, la morale prescrit. Elle ne se réduit pas non plus à la déontologie médicale, car elle intéresse l'ensemble du corps social. Elle implique donc un effort de lucidité et vise l'expression de la mesure (Jean Bernard). La question de l'éthique biomédicale est apparue brutalement à nos sociétés à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la révélation, lors du procès de Nuremberg en 1947, des crimes contre l'humanité perpétrés par les médecins nazis. Le code de Nuremberg énonça les règles éthiques qui fondent les principes de protection de l'intégrité physique et du respect de la dignité de l'être humain. Les institutions de recherche biomédicale, avec la déclaration d'Helsinki élaborée en 1964 et révisée à T? ky? en 1975, s'employèrent alors à guider les médecins et à éclairer leur conscience pour l'application de la règle éthique suprême : « le consentement éclairé « des sujets d'expérimentations. Règle simple à affirmer, mais souvent délicate à mettre en oeuvre dans les essais thérapeutiques que réclamait, à partir des années soixante, une industrie pharmaceutique en plein développement. La bioéthique fut donc, dans un premier temps, une affaire de médecins. Elle devint une affaire de chercheurs avec la réunion d'Asilomar (Californie), en 1974, suscitée par l'émergence du génie génétique, permettant de modifier le patrimoine génétique des êtres vivants et révélant le nouveau pouvoir de la biologie sur le devenir de l'homme. La déclaration de Manille, en 1988, élargit le champ de la recherche et développa la proposition (contenue dans la déclaration de T? ky? ) de constituer des comités d'éthique autonomes, rassemblant des pairs mais aussi des non-spécialistes qualifiés pour représenter les valeurs culturelles et morales de la communauté. Différents pays mirent en place des commissions scientifiques et des comités d'éthique spécialisés dans les questions génétiques. Une accélération fut donnée avec l'apparition des techniques de procréation artificielle et la naissance à Londres, en 1978, de Louise Brown, la première enfant conçue in vitro . La création en France, en 1983, d'un Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé, alors unique en son genre, institutionnalisa au niveau d'un État l'énoncé d'avis, certes seulement consultatifs, mais portant directement sur « les problèmes moraux qui sont soulevés par la recherche dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé, que ces problèmes concernent l'homme, des groupes sociaux ou la société toute entière « (1er article du décret instituant le Comité). L'éthique biomédicale était devenue l'affaire des gouvernements. Il le fallait, car son champ d'intérêt est maintenant immense. Il ne s'agit plus uniquement de tenter de guérir les maladies ou d'apporter un palliatif, mais aussi de les prédire pour les prévenir dans l'ensemble de la société, et les délais qui séparent l'acquisition de connaissances scientifiques de leur utilisation ou de leur rejet se réduisent. Or la recherche va donner à l'homme trois maîtrises essentielles : celle de la reproduction, avec toutes les solutions audacieuses proposées aujourd'hui aux couples infertiles, mais aussi les questions sur le statut de l'embryon in vitro, accessible aux manipulations ; celle de l'hérédité qui rencontre « la rébellion de l'homme « (Jean Hamburger) contre les lois de la sélection naturelle, qui ne défendent pas l'individu mais seulement la survie de l'espèce ; celle enfin du système nerveux qu'accompagne l'identification d'un cortège de molécules, médiateurs chimiques du fonctionnement cérébral et du développement des cellules nerveuses, mais aussi agents de nos sentiments, de notre réflexion et de nos émotions. Plus que jamais, le respect de la personne s'affirme comme un devoir d'humanité (Kant). La bioéthique, face aux nouveaux pouvoirs de la science, permet d'énoncer les nouveaux devoirs de l'homme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bernard Jean biotechnologies - Les biotechnologies et la santé clonage des gènes clones déontologie embryon éthique eugénisme hérédité - L'étude du génome homme - L'homme, être de culture et d'éthique patrimoine génétique procréation médicalement assistée reproduction - La reproduction humaine - Les désordres de la fécondation et leurs remèdes santé - La santé, l'éthique et la loi sélection naturelle Les médias Bernard Jean clonage d'une brebis

« scientifiques de leur utilisation ou de leur rejet se réduisent.

Or la recherche va donner à l'homme trois maîtrises essentielles : celle de la reproduction, avec toutes les solutions audacieuses proposées aujourd'hui aux couples infertiles, mais aussi les questions sur le statut de l'embryon in vitro, accessible aux manipulations ; celle de l'hérédité qui rencontre « la rébellion de l'homme » (Jean Hamburger) contre les lois de la sélection naturelle, qui ne défendent pas l'individu mais seulement la survie de l'espèce ; celle enfin du système nerveux qu'accompagne l'identification d'un cortège de molécules, médiateurs chimiques du fonctionnement cérébral et du développement des cellules nerveuses, mais aussi agents de nos sentiments, de notre réflexion et de nos émotions. Plus que jamais, le respect de la personne s'affirme comme un devoir d'humanité (Kant).

La bioéthique, face aux nouveaux pouvoirs de la science, permet d'énoncer les nouveaux devoirs de l'homme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bernard Jean biotechnologies - Les biotechnologies et la santé clonage des gènes clones déontologie embryon éthique eugénisme hérédité - L'étude du génome homme - L'homme, être de culture et d'éthique patrimoine génétique procréation médicalement assistée reproduction - La reproduction humaine - Les désordres de la fécondation et leurs remèdes santé - La santé, l'éthique et la loi sélection naturelle Les médias Bernard Jean clonage d'une brebis. »

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