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classicisme (musique) 1 PRÉSENTATION classicisme (musique), notion qui recouvre des réalités fort différentes

Publié le 16/05/2013

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classicisme (musique) 1 PRÉSENTATION classicisme (musique), notion qui recouvre des réalités fort différentes selon les époques et les pays : le « classicisme versaillais « de Lully, Campra ou Rameau ne se confond ni dans le temps, ni par son style, ni par les genres pratiqués avec le « classicisme viennois « de Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart et Ludwig van Beethoven, phénomène non pas d'Ancien Régime mais plutôt « prérévolutionnaire «, puis contemporain de la Révolution. 2 LE STYLE CLASSIQUE : UN STYLE UNIVERSEL Le terme « classique « fut appliqué à la musique de Haydn et de Mozart dès les dernières années du XVIIIe siècle. Peu après la mort de ce dernier, en 1791, son premier biographe fit observer que ses opéras, ses concertos et ses quatuors étaient dignes d'éloges parce que l'on pouvait les écouter sans jamais s'en lasser. Le projet avoué de l'ère classique était d'atteindre à l'universalité du langage musical. Les auteurs contemporains soulignaient que la musique devait atteindre, sans complication technique superflue, tout auditeur pourvu de sensibilité. Elle devait dépasser le simple divertissement, émouvoir et exalter. Cette opinion illustrait la position influente conquise par la bourgeoisie au siècle des Lumières. La philosophie, la science et les beaux-arts s'adressaient désormais au grand public, non plus à un petit cénacle d'experts. La musique fut affectée par cette évolution dans la mesure où disparaissait le mécénat, remplacé par un public de mélomanes. Carl Philipp Emanuel Bach destina ainsi particulièrement plusieurs recueils pour clavier à un public d'« amateurs et de connaisseurs «. Dans une célèbre déclaration au père de Mozart, Haydn désigna comme qualités complémentaires et particulièrement dignes de louanges, le savoir musical et le goût présents dans l'oeuvre de son fils. 3 GENÈSE DU CLASSICISME : ROCOCO ET EMPFINDSAMER STIL Dès 1814, l'écrivain E.T.A. Hoffmann reconnut en tant que tel l'art nouveau de Haydn, Mozart et Beethoven et en rechercha les origines. Vers 1720 apparut un style très influent, le rococo (ou style galant), qui se d&eacu...

« commun, il fuyait la virtuosité lyrique et les ritournelles d’orchestre prolongées, affirmant : « Je me suis toujours efforcé de mettre en valeur le texte de manière simple et naturelle, au moyen d’une expressivité puissante et de la déclamation appropriée.

» Gluck apporta une contribution importante au classicisme en affirmant que l’opéra doit avoir une signification morale et dépeindre les émotions humaines les plus profondes.

L’influence majeure qu’avait exercée l’opera seria italien prit fin avec le siècle, Johann Adolf Hasse et Niccolò Jommelli comptant parmi les derniers représentants de ce style élégant et raffiné. 7 LA SYNTHÈSE DE HAYDN Plus qu’aucun autre compositeur, Haydn élabora durant les années 1770 une synthèse personnelle des langages antérieurs, en mélangeant l’érudition et les tournures populaires, le comique et le sérieux.

L’articulation de formes amples et l’emploi de la modulation pour accroître puis résoudre la tension furent cultivés aussi bien par Haydn que par Mozart.

La forme sonate, avec son jeu sur les thèmes et sur les tonalités selon le principe tension-détente, en est la plus haute manifestation.

De structure ternaire et non plus binaire, elle pouvait se combiner avec le rondo, voire avec la fugue.

L’utilisation de courts motifs par Haydn fait contraste avec le lyrisme italianisant d’un Mozart, même quand leurs structures paraissent semblables à première vue. L’universalité à laquelle parvint Haydn était rehaussée par des éléments de culture populaire, ce qui lui permit de toucher un public très vaste.

Ses douze Symphonies londoniennes (n° 93-104, 1791-1795) illustrent parfaitement le style orchestral de sa maturité.

Mozart cherchait davantage à se rendre accessible mais, dans les années 1780, il se passionna pour la complexité de Jean-Sébastien Bach.

D’où le contrepoint de la Symphonie Jupiter (n° 41, 1788) et de certains concertos pour piano. Ses finales d’opéra témoignent de sa maîtrise dans l’organisation de structures tonales amples.

Le langage musical mozartien réconcilie de nombreuses influences opposées, notamment dans sa juxtaposition instinctive d’éléments italiens et viennois. Cette intégration est moins poussée dans la musique religieuse de l’époque, avec d’une part, ses arias dans le style d’opéra et d’autre part, les fugues pour chœurs. Durant toute cette période, la rhétorique influença fortement la composition musicale, et ce n’est que tout récemment qu’on accorda toute leur importance aux formules d’apparence anodine par lesquelles les compositeurs de l’époque soulignaient leurs intentions expressives.

Particulièrement riches d’enseignements apparaissent, à cet égard, les traités de Quantz (1752), Leopold Mozart (1756), C.

P.

E.

Bach (1753, 1762) et Daniel Gottlob Türk (1789). 8 BEETHOVEN ET SCHUBERT On peut s’interroger sur ce qui survécut du style classique au XIX e siècle.

La musique de Beethoven restait classique en raison de sa forte structuration, malgré une conception élargie de la tonalité, mais dans ses dernières œuvres l’accessibilité cessa d’être prioritaire.

La Révolution française fut à l’origine de démarches plus caractéristiques de l’ère romantique qui fondèrent son originalité.

Franz Schubert inscrivit dans de vastes structures des pulsions lyriques intenses et des modulations tonales hardies.

Ses dernières sonates pour piano et la grande Symphonie en do majeur (n° 9, 1825) en sont d’excellentes illustrations.

Dans ses lieder cependant, Schubert manifesta une imagination spontanée plus typiquement romantique.

Les structures classiques conservèrent leur importance pendant tout le XIX e siècle, mais c’est la forme elle-même qui survécut, plutôt que les principes qui l’avaient inspirée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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