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Dalberg, Charles, Théodore, baron de

Publié le 22/02/2012

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Electeur de Mayence, finalement grand-duc de Francfort, né à Herrnsheim / Worms en 1744, mort à Ratisbonne en 1817. Descendant d'une des plus fameuses familles de la noblesse du Saint Empire, Dalberg reçut très tôt un canonicat du chapitre archiépiscopal de Mayence et, après des études à Göttingen et Heidelberg, le gouvernement du pays mayençais d'Erfurt. Ce catholique engagé était proche des illuminés libéraux et sut gagner la faveur de ses voisins de Weimar, et spécialement Schiller et Guillaume de Humboldt. Son élection comme coadjuteur et successeur de Erthal, archevêque et électeur de Mayence, en 1785, fut l'occasion d'une lutte ardente entre la Prusse et Kaunitz, mais Dalberg resta neutre, nourrissant l'espoir d'une réforme constitutionnelle du Saint Empire. La Paix de Lunéville (1801) et la perte de Mayence privèrent Dalberg d'une grande partie de son électorat, alors qu'il succédait à Erthal (1802). Comme président de la Diète allemande et du corps électoral, Dalberg s'efforça de donner au Saint Empire un nouveau lien constitutionnel par la concrétisation des anciennes tendances mayençaises d'une Eglise nationale allemande, avec le but final de rallier un jour les protestants. Ces plans ayant échoué du fait de l'opposition des princes allemands et du pape, Dalberg espéra obtenir l'aide de Napoléon et il se rapprocha de lui, il se laissa gagner par l'idée de Confédération du Rhin avec l'espoir que le nouveau Charlemagne rétablirait la grandeur ancienne du Saint Empire en qualité d'empereur allemand. Cette politique coûta à Dalberg la sympathie de la plupart de ses amis et admirateurs. Ne connaissant pas la pensée profonde de Napoléon, nous ne pouvons juger si Dalberg ne tablait que sur une illusion. Napoléon le nomma président de la Confédération du Rhin et de la Banque des princes, avec le rang de prince-primat et la souveraineté du territoire mayençais sur la rive droite du Rhin, de Francfort, Wetzlar et Ratisbonne. En 1810, Napoléon obligea Dalberg, nommé grand-duc de Francfort, à adopter Eugène de Beauharnais comme successeur; le neveu et héritier de Dalberg, Emmerich de Dalberg fut dédommagé par une nomination de duc de l'Empire. Haï par les patriotes allemands, Dalberg perdit, en 1813, son grand-duché et passa le reste de sa vie comme archevêque de et à Ratisbonne.

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