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Dimanche rouge (Le)

Publié le 19/06/2012

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                              Russie. 1905

Au début de janvier 1905, les unions ouvrières de Saint- Pétersbourg lancèrent un mouvement de grève, qui le 21 janvier touchait 1 614 entreprises et 250 000 ouvriers. Ces unions avaient été organisées par un pope, Gapone, qui avait été aidé dans cette tâche par la police, soucieuse de contrôler ainsi les militants ouvriers les plus actifs de la capitale. Depuis le début du mouvement de grève, Gapone avait toutefois semblé prendre quelque distance à l’égard du pouvoir : il avait, au cours de réunions publiques, réuni 135 000 signatures sur une pétition au tsar qui réclamait les libertés fondamentales, le droit de grève, la journée de huit heures, la terre aux paysans, l'amnistie des condamnés politiques, etc. Le texte se terminait par la phrase suivante : « Tsar, si tu te montres sourd à nos prières, il ne nous reste qu’à mourir ici, sur place. «

Une manifestation pour la remise de cette pétition fut annoncée pour le 22 janvier.

Le tsar, ce jour-là, quitta Petersbourg pour le palais d’été de Tsarskoïe-Sélo.

Le dimanche 22 janvier 1905, à midi, le cortège ouvrier, précédé d’icônes et de portraits du tsar, se mit en marche. Il fut impitoyablement mitraillé, et le massacre se poursuivit jusqu’à la nuit, les ouvriers ne construisant que de rares barricades.

Il y eut mille morts et autant de blessés. La journée ouvrit une période de troubles révolutionnaires qui dura jusqu’à la fin de 1905, et que marquent la mutinerie du cuirassé Potemkine (juillet) et de violentes émeutes à Moscou (fin de décembre)...

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