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emploi.

Publié le 27/10/2013

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emploi. n.m., poste de travail dans une entreprise ou une administration, et, par extension, ensemble des postes de travail dans une branche ou un pays. L'analyse macro-économique de l'emploi est devenue un objet central d'attention pour les économistes à partir des années trente, lorsque la Grande Dépression provoqua des millions de chômeurs dans les pays industrialisés ; en témoigne l'ouvrage de John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936). Deux grandes thèses s'affrontent à ce sujet. Emploi et salaire. Pour la tradition néoclassique issue de Léon Walras et d'Alfred Marshall, le niveau de l'emploi global est déterminé sur le marché du travail et suppose la parfaite rationalité des agents économiques et l'existence d'une information parfaite sur la situation présente et future. Le plein emploi est réalisé lorsque l'offre de travail par les travailleurs rencontre, au salaire courant, une demande de travail égale par les entreprises ; le salaire réel compense exactement l'effort fourni par le travailleur et est égal à la productivité marginale du travail ; son coût pour l'entreprise est exactement compensé par une production supplémentaire. Le sous-emploi n'est possible que si le salaire réel est trop élevé, ce qui conduit les entreprises à émettre une demande de travail insuffisante ; mais cette situation est temporaire, car, si la concurrence règne sur le marché du travail, l'existence de chômeurs pousse le salaire à la baisse, ce qui rétablit l'équilibre. La persistance du chômage est donc nécessairement due, soit aux entraves à la concurrence entre travailleurs (syndicats, conventions collectives, droit du travail, etc.), soit à une décision volontaire des travailleurs de ne pas accepter d'emploi au salaire qui leur est proposé. En résumé, ce sont les travailleurs qui sont responsables de l'existence d'un chômage global. Emploi et croissance. L'autre thèse est issue de Keynes. Selon elle, le niveau de l'emploi global est déterminé, au moins à court terme, par le niveau du produit global. Or celui-ci dépend des anticipations des entreprises sur l'état du marché à court terme (ce qui détermine le niveau de la production courante) et à long terme (ce qui détermine le niveau de l'investissement). Les coûts salariaux importent moins aux entrepreneurs pour leurs décisions d'emploi que leurs prévisions de demande. C'est dire que les comportements des travailleurs ont peu d'influence sur le niveau d'emploi global, qui relève de décisions unilatérales des entreprises ; en économie monétaire, il existe même une tendance, inhérente chez cellesci, à décider un niveau d'investissement insuffisant, et le ralentissement consécutif de la croissance suscite le sous-emploi. En résumé, la responsabilité du chômage global incombe aux entreprises. La persistance du chômage. L'expérience française de « désindexation « des salaires n'a pas confirmé la relation néoclassique entre les coûts salariaux et l'emploi : alors que le salaire réel diminuait ou stagnait de 1985 à 1989, la productivité du travail augmentait de 2,4 % par an (réduisant d'autant le coût salarial), et l'emploi, seulement de 0,6 %. En revanche, l'observation des mouvements de l'emploi au cours des années soixante-dix et quatre-vingt valide la relation keynésienne entre la croissance et l'emploi. Elle n'explique cependant pas qu'après sept années de croissance ininterrompue, de 1983 à 1989, le taux de chômage dans les pays de l'OCDE soit resté supérieur de près d'un point au plus mauvais résultat des années soixante-dix. Et la baisse du taux de chômage à partir de 1986-1987 ne doit pas faire illusion : le moindre ralentissement de l'activité, comme cela s'est produit à partir de l'année 1990, annule cette orientation favorable. D'autres causes, plus profondes, de la persistance du chômage sont donc à l'oeuvre, comme en témoignent les chiffres de l'INSEE : le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 163 000 entre 1995 et 1996, faisant passer le nombre de chômeurs en France à 3,1 millions de personnes, alors que, dans le même temps, la croissance du produit intérieur brut (PIB) était supérieure à 2 %. L'existence du chômage de longue durée (30 % des demandeurs en France) et du chômage des jeunes confirme la nécessité d'une adaptation de l'offre de travail à des emplois de plus en plus qualifiés ; avant que ce résultat puisse être atteint par une meilleure formation, les dispositifs de traitement social du chômage ne pourront que se multiplier. Voir aussi ASSEDIC et chômage. Complétez votre recherche en consultant : Les livres emploi - la marche contre le chômage à Paris, en mai 1994, page 1649, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ANPE (Agence nationale pour l'emploi) chômage croissance - 2.ÉCONOMIE Keynes John Maynard keynésianisme plein-emploi population active profession salaire sous-emploi Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie théories économiques (histoire des) travail - 2.ÉCONOMIE Les livres emploi, page 1649, volume 3

« soixante-dix.

Et la baisse du taux de chômage à partir de 1986-1987 ne doit pas faire illusion : le moindre ralentissement de l'activité, comme cela s'est produit à partir de l'année 1990, annule cette orientation favorable. D'autres causes, plus profondes, de la persistance du chômage sont donc à l'œuvre, comme en témoignent les chiffres de l'INSEE : le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 163 000 entre 1995 et 1996, faisant passer le nombre de chômeurs en France à 3,1 millions de personnes, alors que, dans le même temps, la croissance du produit intérieur brut (PIB) était supérieure à 2 %.

L'existence du chômage de longue durée (30 % des demandeurs en France) et du chômage des jeunes confirme la nécessité d'une adaptation de l'offre de travail à des emplois de plus en plus qualifiés ; avant que ce résultat puisse être atteint par une meilleure formation, les dispositifs de traitement social du chômage ne pourront que se multiplier.

Voir aussi ASSEDIC et chômage . Complétez votre recherche en consultant : Les livres emploi - la marche contre le chômage à Paris, en mai 1994, page 1649, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ANPE (Agence nationale pour l'emploi) chômage croissance - 2.ÉCONOMIE Keynes John Maynard keynésianisme plein-emploi population active profession salaire sous-emploi Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie théories économiques (histoire des) travail - 2.ÉCONOMIE Les livres emploi, page 1649, volume 3. »

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