FRANÇOIS DE VITORIA
Publié le 02/03/2011
Extrait du document
Religieux espagnol, professeur à l'Université de Salamanque, conseiller de Charles Quint, puis du pape en certaines occasions, ce grand humaniste a été considéré comme fondateur du droit public international. Dans De potestate civili (1528), Vitoria retrouve, comme Aristote, la nécessité d'un pouvoir public dans la nature sociale de l'homme et donc dans toute société. Ce pouvoir doit avoir « la même finalité et la même nécessité que la société elle-même « dont il est la forme vitale. Mais pour étudier l'organisation politique elle-même, Vitoria rompt le défilé classique des trois formes de gouvernement, et part tout simplement des libertés publiques étudiées concrètement dans les divers régimes. Il conclut que l'on trouve de la liberté sous tous les régimes (et que tous les régimes donc, même ceux qui se disent « démocratiques «, peuvent supprimer les libertés) et que, eu égard à la nécessaire unité et continuité politiques, une royauté tempérée est le meilleur régime. La pire des situations reste l'anarchie car alors il n'y a plus d'existence humaine possible. Au passage il définit la loi juste qui a trois conditions : elle émane d'une autorité légitime, vise l'intérêt commun, et a une incidence équitable. Considérant ensuite la nécessité de la paix mondiale et le dépassement de l'idée d'empire universel, Vitoria (dans De Indis et De jure belli) développe le principe de l'équilibre entre les Etats souverains, récusant au passage les prétentions du Saint-Siège à l'empire du monde, et établissant la nécessité du droit international, fondé sur le bien commun international et le droit des gens (« car le monde est, en un certain sens, une seule république «) mais garantissant l'autonomie des Etats membres.
Liens utiles
- analyse linéaire pour oral de français - Dessein de quitter une dame qui ne le contentait que de promesse François de Malherbe
- La Ballade des Pendus, François Villon (1431 - après 1463)
- Commentaire de texte François Guizot - Du gouvernement représentatif de l'état actuel de la France (1816)
- Deuxième axe du commentaire: François Villon, la Ballade des pendus, 1461
- François Jacob, extrait de Le Darwinisme aujourd’hui